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Information

Soleil levant
u 26 avril prochain, le

A Soleil franchira le cap de

son premier quart de siécle.
D’aucuns penseront sans doute
a un exploit tenant du miracle.
En vérité, le but aura été
atteint grace 4 la volonté
inébranlable de son fondateur
André Piolat, ainsi qu’au
dévouement acharné d’un
nombre incroyable de collabo-
rateurs et collaboratrices dont les
élans, les sacrifices, les espoirs et
les réalisations nécessiteraient
un roman pour étre racontés.
Entreprise privée, avec
trois salariés et demi, un coopé-
rant frangais et une poignée de
bénévoles, sous une direction
bénévole elleaussi, le journal pu-
blie également Rayon-Jeunesse.
Facteur de qualité et de
progrés, la France apporte, depuis.
1979, une aide professionnelle
précieuse par son programme de
coopérant. Hautement appréciés,
sont également nos fidéles
lecteurs, les quelques organismes
communautaires qui travaillent
avec le Soleil, les commercants et
les personnes d’affaires qui
utilisent ses pages pour leur
publicité. N’oublions pas de citer
l’action salutaire de 1’ Association
de la presse francophone et de
ses agences commerciales et de
presse.
Tous ces efforts réunis
ont permis au Soleil de progresser

leur unique joumal par un grand
nombre des 60 000 Canadiens de
langue maternelle frangaise 4
travers la province.

Aune époque ot la grande
presse éprouve elle-méme des
difficultés, la presse minoritaire
francaise a travers le pays, tout
comme nous, fait face 4 un avenir
difficile. Elle cherche des moyens
pour pallier aux faibles revenus
dis en partie au manque d’intérét
dans son propre milieu. On entend
méme parler de publication de
journaux bilingues franco-
anglais. ;

Que nos lecteurs se
rassurent, le Soleiln’envisage pas
de devenirun outil d’assimilation.

Par contre, nous étudions
la possibilité d’une association
avec un autre groupe linguistique
qui nous permettrait de réduire
nos frais de production en
publiant deux journauxen unseul.

Nous pensons au groupe
libanais par exemple, dont de
nombreux membres utilisent le
francais, ou encore aux milieux
italiens ou espagnols, en visant 4
la production d’une publication
latine et bilingue sans danger
pour nos cultures réciproques.
Une autre possibilité,
compte tenu de _ 1l’impact
économique de |’Asie sur notre
partie du monde, serait une
association avec les groupes
chinois ou japonais.

Ainsi, avec une confiance
accrue, nous pourrions attaquer
notre second quart de siécle sous
le nom symbolique de Soleil

levant.
Jacques Baillaut

Le magazine acadien Ven'd'est en peril

Pour quelques dollars de plus

‘en dépit du peu d’intérét porte a |

Y-a-t-il de la place pour un magazine acadien publié six
fois ’'an au Nouveau-Brunswick ? Il y a quelques mois
cette question aurait, tout au plus, fait sourire les lecteurs.
Pourtant, Ven’d’est a décidé de ne publier que quatre

numéros cette année.
I I nous manque 100 0008
pour l’année 1993-1994 et
les chances de trouver ¢a, c’est
comme de gagner @ la loterie”,
explique le directeur général et
fondateur, Euclide Chiasson.
Paradoxalement, la situation
financiére du magazine fondéen 1985
est toujours bonne: le tirage est
stable 4 4000 exemplaires, le nombre
de sociétaires qui ont accepté de
verser 100$ pour acheter une part

sociale est passé de 56 4 200 depuis
le mois d’aott, les revenus

publicitaires se maintiennent et le
magazine n’a aucune dette.

Mais le capitaine voit venir la
tempéte au loin. La demiére année a
été faste pour le magazine. Grace a
deux subventions totalisant 47 000$,
Ven’d’est s’est refait une image, a
mis de la couleur dans ses pages, a
offert 4 ses lecteurs une section arts
et culture et a commencé 4 payer
tous ses pigistes. Le hic, c’est que
tout cet investissement n’a pas
permis d’augmenter
substantiellement le nombre

d’abonnés, qui plafonne 4 2500. Et
méme si la publicité se maintient,
Ven’d’est n’a toujours pas accés a la
publicité nationale.

Tlencotite 285 000$ par année
pour produire les six numéros du
magazine acadien. De cette somme,
moins de 100 000$ sont versés en
salaires pour les 4.5 employés.

Le conseil d’administration
a plutdt décidé de faire “un repli
stratégique” et de réduire la
périodicité du magazine de six a
quatre numéros. Ven’d’est avait
toujours publié six numéros par
année depuis 1987, année ot le
conseil d’administration avait décidé
de modifier le format pour en faire un
véritable magazine.

La masse salariale passera
de 100 000$453 000$ parannée. Ly

aura donc des coupures. Le directeur
général, Euclide Chiasson, a décidé
de se sacrifier et de se mettre 4 la
recherche d’un emploi.

Malgré toutes ces mesures
préventives, le déficit prévu est
estimé a 20 000$ pour|’année 1993-
1994. En poursuivant la publication
du magazine au méme rythme, le
déficit aurait été de 92 000$.

Euclide Chiasson demeure
convaincu que le peuple acadien est

assez mature et avancé dans son .

développement pour pouvoir se
payer un magazine comme le
Ven’d’est. Pour le reste, il ne veut
pas dramatiser la situation actuelle.
“Ona encore un magazine. Ilsortira
moins souvent, c’est tout.”

APE

La candidature de Kim Campbell a la direction du parti conservateur

“Je suis avant tout une démocrate”

La ministre de la défense Kim Campbell a officiellement
annoncé jeudi 24 mars a Vancouver sa candidature a la
direction du parti conservateur.

avec vous un beau secret. Je
voudrais affirmer ce matin que jeme
présente comme candidate a la
chefferie du Parti progressiste-
conservateur du Canada”.
Reprenant en frangais les termes de
sa déclaration en anglais, Kim
Campbell a officiellement annoncé
sa candidature devant un milliers de
partisans enthousiastes réunis dans
’H6dtel Vancouver jeudi 25 mars.
La ministre de la défense a
affirmé qu’elle souhaitait apporter
de nouvelles idées 4 Ottawa. “Je
voudrais changer la maniére dont
les gens de ce pays percoivent la
politique, en changeant la maniére
de faire de la politique” a-t-elle
affirmé. Elle s’est définie avant tout
comme une démocrate,
respectueuses des gens. “C’est
pour moila chose la plus importante,
et toutes mes autres idées découlent
de cette vision fondamentale”a-t-
elle déclaré. Kim Campbell a assuré

AVIS AUX LECTEURS —

“Je suis ici pour partager —

qu’elle ferait clairement connaitre
ses positions sur les dossiers
économiques au cours de la
campagne.

Evoquant ce que pouvait
apporter une candidate de Colombie-
Britannique, Kim Campbell a évoqué
le sentiment d’aliénation et de
distance ressenti sur la céte Ouest a
Végard du pouvoir fédéral. “Cela
nous a souvent -permis de
comprendre nos compatriotes et nos
collégues et amis du Québec, qui se
sentent parfois aliénés et éloignés
du pouvoir central”, a-t-elleaffirmé.
“Il est intéressant de noter qu’au
cours de notre histoire, il y a eu un
partenariat et une coopération
Soutenu entre nos gouvernements
au niveau provincial. Et peut-étre
est-ce pour cette raison que lorsque

les gens de Vancouver parlent

frangais, les Québécois sont
indulgents, car ils savent combien
c’est difficile pour nous.”

Compte tenu des difficultés financiéres, et dans la |
perspective d'un nouveau départ, le Soleilde Colombie étudie |

[

|

|

|

| lapossibilité de s'associer avec un groupe ethnique dynamique.
| Cette association pourrait permettre la publication d'un journal
| imprimé en deux langues. Le frangais représenterait au moins
| 40% du contenu. Faites-nous parvenir votre avis sur la question.
l Découper ce coupon et choisissez le groupe culturel avec lequel
l vous souhaitez que le journal s'associe.

|

|

|

|

O Mandarin
O Espagnol
O sitalien

OO Japonais

Envoyez votre coupon au Soleil de Colombie, 980 rue

Main, Vancouver, V6A 2W3.

Vendredi 2 avril 1993

“eo ee

Le Soleil de Colombie

i

COURSE A LA DIRECTION
DU PARTI CONSERVATEUR

Leseuljournalen

Président-directeur : Jacques Baillaut
Rédacteur en chef: Frédéric Lenoir

Journaliste : Pierre Longnus
Infographisme : Suzanne Bélanger

Catherine Lannoy.

Vancouver, C.-B., V6A 2W3.

Le §

oleil —

ais dela Colombie-Britannique

Administration et gestion : Noélle Mathis

Correspondant national : Yves Lusignan (Agence de presse francophone)
Collaborateurs : Claudine Lavallée, Tima Sekkat, Jean-Claude Boyer,

Collaborateurs Arts et spectacles : Marie-Louise Bussiéres, Nigel Barbour,
Marie Michaud, Marc Fournier, Yvan Brunet.

Ouverture du journal :9ha | 7h, du lundi au vendredi
Toute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main,
Tél: (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax : 683-9686.

L'abonnement annuel cote 25$ au Canada, 30$ a l'étranger.
Le journal Le Soleil de Colombie est publié par Le Soleil de Colombie
Ltée.Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. - TPS No R103242624 ©

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