page 6 L’APPEL

Février 1967

Une Histoire de la Colombie-Britannique

par Roméo Paquette
CHAPITRE DEUXIEME

LE VOYAGEUR ET L’EXPLORATEUR
ECOSSAIS

Dans un volume publié 4 Voccasion du Cen-
tenaire de la Colombie-Britannique, en 1958,
le Dr W. A. Penderleith écrivait dans ce sens:
“Si VUnion Jack flotte maintenant sur la céte
du Pacifique du 49iéme paralléle de latitude
nord, jusqu’a l’Alaska, le crédit en revient plus
a Alexander Mackenzie et a ses “voyageurs”
de la Compagnie du Nord Ouest ainsi qu’aux
robustes gentilshommes de la Compagnie de la
Baie d’Hudson, qu’a tout droit de la Couronne
Britannique acquis par des découvertes anté-
rieures.”

Mais, la tradition britannique, profondé-
ment influencée par la mer, par les grandes
expéditions maritimes et attachant une valeur
sentimentale aux grands noms des voyages aux
long cours, a eu tendance a placer au premier
rang d’importance, les Vancouver, les Cook,
ete. C’est peut-étre 1a la raison principale de
ces déclarations que l’on retrouve, comme des
exclamations de surprise, de la part d’histo-
riens, quand ils retrouvent le vrai pivot de l’é-
popée canadienne.

Le Voyageur et l’explorateur Ecossais sont
deux personnages qui, lorsqu’on les découvre,
forcent 4 faire amende honorable. C’est ce qui

semble arriver 4 W. N. Sage, dans The Story

TABLEAU D’HONNEUR

des membres du

CLUB DE SOUTIEN

de la Fédération Canadienne Frangaise de la
Colombie Britannique.

Dr H. St-Louis, Vancouver

M. André Piolat, Vancouver
Scouts catholiques de Maillardville
Ami de la cause francaise, Vancouver

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LA FEDERATION CANADIENNE FRANCAISE
DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE
779B Edgar, Maillardville, Col.-Brit. Tel. 939-1816

of Canada. Aprés avoir raconté Vhistoire de
James Cook, de George Vancouver et des trai-
teurs par mer, il doit ajouter que toutes les
incursions par mer avaient perdu leur signifi-
cation dés le début du 19iéme siécle, 4 cause
de la destruction laissée derriére elles. Ce sont
les poussées par le continent qui assurérent a
l’Angleterre sa part du partage des Territoires
de lOrégon. C’est ainsi que s’appelaient toutes
les terres du littoral ouest, de la Californie a
l’Alaska. Le traité de 1818, entre l’Angleterre
et les Etats-Unis, donnait un droit égal de
traite aux deux pays.

C’est le 20 juillet de l’an 1793 que la pre-
miére expédition par terre atteignit l’eau salée
du Pacifique. Il faut dire l’eau salée puisqu’il
s’agissait de l’extrémité est d’un fjord, mainte-
nant appelé Burke Channel, pénétrant 4 l’in-
térieur des terres pour une soixantaine de mil-
les et A la téte duquel est sis le village de Bella-
Coola. C’est & cet endroit que l’explorateur
Alexander MacKenzie inscrivit sur la pierre
la preuve d’authenticité du succés de sa mis-
sion.

Dans L?’APPEL de janvier 1966, le R.P.
Lorenzo Gélinas, sss., faisait historique de ce
voyage. Parmi les explorations qui furent, pour
ainsi dire, des prises de possession du sol de
la Colombie au nom de l’Angleterre, il faut
mentionner celle, dirigée par Simon Fraser, qui
atteignit le Pacifique par le fleuve appelé Fra-