— , a Courier 28me classe/Second Class Mail n° 0046 1645, Same Ave. 0., Vancouver, (604) 730-9575. Fax : (604) 730-9576. Vendredi 5 mai 1995 OFFRE SPECIALE DU PRINTEMPS - Pour un abonnement GRATUIT, voir page 2. vd 28 n 2 60 @5 sinks 1992». PAR HELENE PERONNY A quelques mois du _ Pinstitut Fraser publie un rapport alarmiste sur «La dette publique d’un Québec indépendant», qui va a l’encontre des conclusions du rapport de la commission Bélanger- Campeau. On y apprend en effet que lesile Québecse séparait du Canada, il lui en coiterait 143,9 milliards de dollars, ce qui le placerait au vingt et uniéme rang des pays les plus endettés du monde, entre... le Libéria etla République arabe syrienne. «Un montant qui pourrait s’accroitre considérablement du fait des coitts reliés a l’assainissement environnemental et aux revendications territoriales des nations autochtones», précise lauteur du rapport, qui demande au gouvernement du Canada de rendre référendum sur la souveraineté, Dans un rapport de 53 pages intitulé «La dette publique d’un Québec indépendant, 1995», l’institut Fraser de Vancouver dresse un portrait économique plutét alarmant d’un Québec souverain. Selon son auteur, ’économiste Robin Richardson, «sile Québec se séparait du Canada, il lui en couterait 143,9 milliards de dollars, ce qui le placerait au vingt et que de la recherche.» uniéme rang des pays les plus endettés du monde, entre... le Libéria et la République arabesyrienne». Pour le critique financier du Bloc québécois, Yvan Loubier, quidénonce le «ridicule» du rapport et la «malhonnéteté intellectuelle» de son auteur, «il s’agit d’un scénario d’apocalypse qui ressemble a celui que la Banque royale avait servi aux souverainistes en publics les futurs coiits totaux des revendications territoriales des Amérindiens. Propagande ou recherche? Ce rapport n’est pas nouveau. I] est, tel que cela y est d’ailleurs expliqué dans ses pages d’introduction, «une refonte et une misea jour» d’une étude préliminaire intitulée The Public Debt of an Independant Quebec, publiée a la mi-aout 1994. C’estjustementce qui le rend suspect aux yeux des souverainistes. «Pourquoi rendre ce rapport public une deuxiéme fois et, comme par hasard, le jour du dépét du premier budget du Parti québécois, sinon avec lintention manifeste de brouiller les cartes ?» s’interroge Yvan Loubier, critique financier du Bloc québécois, rejoint par téléphone a Ottawa, qui ajoute : Chanson francophone Le quatriéme Gala provincial de la chanson francophone qui s’est déroulé vendredi soir a couronné le talent de deux artistes vancouveroises : l’auteure- compositeure-interpréte Danielle Hébert, qui a ~ aussi recu le prix du public et l’interpréte d’origine manitobaine Meélonai Brisdon. _ Voir page 11 Les femmes montrent la voie «L’ institut Fraser n’est pas un institut de recherche économique mais un institut d’économistes de droite. Il fait plus de la propagande «Au moment ou certains songent a se séparer du reste du Canada, il serait bon qu’ils connaissent le montant de l’obligation financiére qu’ils se devront d’assumer», explique auteur du rapport, le directeur du Centre international de 1’ institut Fraser pour ]’étude de la dette _publique, Robin Richardson. Ce rapport de 53 pages, en préliminaire duquel on peut lire que «L institut Fraser, pas plus que M. Richardson, ne désire voir le Québec se séparer du Canada», présente le Québec comme un pays difficilement viable au lendemain de la souveraineté. Ce qui fait dire a Yvan Loubier qu’il «s’agit d’un scénario d’apocalypse qui ressemble a celui que la Banque royale nous avait servi en 1992. Ce rapport fréle le ridicule et la malhonnéteté intellectuelle». Un rapport qui s’inscrit résolument dans une optique fédéraliste et dont le ton catastrophique laisse pantois. «Le fardeau de la dette d’un Québec indépendant serait pire que celui de Colombie-Britannique DETTE DU QUEBEC UN COUT MONTE? de tout autre province canadienne, a l'exception de Terre-Neuve, et pire que celui de tout autre pays de UV’ OCDE», Belgique, Irlande et Italie comprises, croit-on bon de préciser. 19 767 dollars par Québécois Voici les chiffres présentés dans ce rapport : aprés déduction des actifs, comme les terrains, les immeubles, les titres de placement, les dépdts bancaires et les fonds propres du fédéral dans les entreprises publiques, la part du Canada s’élevait 4 19 767 dollars pour chacun des Québécois, au 31 mars 1995, ouencore 479 068 dollars par famille de quatre personnes. «Amortie sur vingt-cing ans a un taux d'intérét de 10%, la différence entre le paiement des seuls intéréts et des intéréts plus principal serait de 1,5 milliard de dollars par an», analyse Robin Richardson qui explique que «le Québec indépendant aura avantage a payer les intéréts et le principal de sa part de la dette fédérale sur une période de 25 ans, par exemple, pour en libérer les générations futures», ce qui lui permettra de se libérer de ses Suite page 3