19 — Le Soleil de Colombie, vendredi ler juillet 1983 Suite de la page 9 vre des méthodes d’essai du matériel radio, d’étalonner et de mettre au point le maté- riel d’essai et d’effectuer des tests en vue de l’homologa- tion des nouveaux types de matériel radio. Radtotélédiffuston Les aspects techniques de la radiotélédiffusion et de la télédistribution sont _régle- mentés par le Ministére, qui délivre des certificats techni- ques de construction et de fonctionnement en vertu de la Lot sur la radio. Le but des normes et procédures techni- ques, ainsi que des plans dattribution de fréquences aux stations de radiotélédif- fusion, est d’assurer une ré- ception exempte de brouilla- ge dans toutes les bandes de fréquences attribuées a la radiotélédiffusion. Des normes équivalentes sont élaborées pour la concep- tion et l’exploitation des sys- témes de télédistribution et du matériel connexe. Télécommunications gou- - vernementales L’administration fédérale est le plus important usager des télécommunications au Canada. L’Agence des télé- communications | gouverne- mentales (ATG) dispense a l'ensemble de la fonction pu- blique des services de télé- communications communs, aussi bien téléphoniques que télématiques. L’ATG sert 80 ministéres et organismes en louant les services des télé- communicateurs. Les coits sont recouvrés en fonction de utilisation qu’en font les ' ministéres. En outre, ATG vise a établir une gestion concertée des télécommunications dans les ministéres fédéraux. Elle donne des conseils techni- ques sur_les nouveaux systé- mes de télécommunications et aide les ministéres a répon- dre a leurs besoins de fa- cons rentable. ‘ Télécommunications spatiales Le Canada fait figure de proue dans le domaine -des télécommunications sous deux rapports: il est réputé a l’échelle internationale pour ses systémes techniques haute- ment perfectionnés; il est aussi chef de file dans l'art de démontrer la facon dont les techniques peuvent servir a des fins sociales et économi- ques. Ce sont deux aspects qui caractérisent le réle du Canada dans le domaine spa- tial. Le Canada a été le troi- siéme pays, aprés l'Union soviétique et les Etats-Unis, a produire un satellite artificiel, Alouette 1, lancé en 1962; Anik A-1 de Télésat Canada, lancé en 1972, fut le premier satellite commercial de télé- communications a étre placé sur orbite gé€ostationnaire; lancé en 1976, Hermés était le satellite de télécommunica- tions le plus puissant construit a ce jour, enfin, c’est une équipe de l'industrie cana- dienne quia concu et cons- truit le télémanipulateur spa- tial, communément appelé le “bras” canadien, partie essen- tielle du programme améri- cain des navettes spatiales. De plus, le Canada a dé- montré comment les techni- ques de télécommunications par satellite peuvent étre mi- ses a profit dans la réalisa- tion des objectifs sociaux et humains, par exemple, pour assurer l’accés des collectivi- tés éloignées aux nouveaux services comme la télé-méde- cine et le télé-enseignement, pour étendre les services de radiotélédiffusion et de télé- communications aux coins les plus reculés d’un vaste terri- toire, et assurer un service plus fiable et efficace de télé- communications. Le Programme spatial du Ministére joue un réle clé dans l'évolution de cette techno- logie. Il effectue des travaux de recherche industrielle, ex- ploite des satellites scientifi- ques canadiens et dirige des programmes par l’intermé- diaire des voies satellisées dis- ponibles. Il exploite également le Laboratoire David Florida, reconnu a |’échelle mondia- le, et dont les installations permettent l’intégration, I'as- semblage et la mise a l’essai non seulement de composants et de systémes spatiaux, mais aussi de gros engins complets. Le Secteur collabore acti- vement avec l'industrie spa- tiale du Canada. Il aide au développement d’installations industrielles canadiennes ca- pables de construire des sys- témes et des composants spa- taux, parraine le transfert des technologies du laboratoire a l'industrie et fournit un sou- tien technique aux compa- gnies canadiennes dans la commercialisation internatio- nale de leurs projets. MSAT Depuis 1972, les spécialis- tes du gouvernement étudient Vidée d’un systéme de télé- communications mobiles par satellite. Une premiére grande étape a été franchie en 1979, quand la Conférence adminis- trative mondiale des radio- communications a attribué la bande des 806-890 MHz 4a ce genre de service en Amérique du Nord. Le ministére des Communications a ensuite en- trepris sans tarder des études de faisabilité technique et économique en vue d’étendre ce service aux régions rura- les et éloignées du pays. Ce programme est maintenant connu sous le nom de MSAT. La vocation du _ systéme MSAT est de servir les ter- minaux mobiles partout au Canada ou en Amérique du Nord, sans égard a la dis- tance. Il répondrait donc aux be- soins urgents des usagers des | télécommunications mobiles dans des domaines aussi variés que l’exploration pétroliére, exploitation miniére, le ca- mionnage, la navigation, les affaires et les. communica- tions personnelles. Les organismes gouverne- mentaux pourraient égale- ment avoir recours au systéme MSAT pour l’application de la loi, la lutte contre les incendies de forét et la gestion des ressources. SARSAT La planification d’un_ sys- téme de recherche et de. sauvetage par satellite a commencé au début des an- nées 70, lorsque les expéri- ences menées par le Centre de recherches sur les communi- cations ont révélé que les satellites capables de recevoir des signaux de détresse prove- nant d’aéronefs et de navires pouvaient localiser un sinistre en quelques minutes, 4 10 ou 20 km prés. En 1979, le Canada, les Etats-Unis et la France, aux- quels se sont joints plus tard la Norvége et le Royaume-Uni, ont accepté de collaborer au programme SARSAT. Le systéme, dont les phases de démonstration et d’évaluation commenceront en 1983 et dureront 15 mois, comporte — des répéteurs fabriqués au Canada qui seront installés dans trois satellites météoro- logiques américains évoluant sur une orbite polaire. Les partenaires du programme sarsat collaborent avec 1’Uni- on soviétique, qui parraine le projet COSPAS, un systéme compatible analogue lancé en juin 1982. L-SAT Le programme de grand satellite de télécommunicati- on de l’Agence-spatiale euro- péenne est un autre projet international de haute tech- nologie au sein duquel le Canada est appelé a jouer un réle important. Le L-SAT, qui doit étre mis sur orbite en 1986 et fonctionner pendant cing ans, pourra assurer toutes sortes de télécommuni- cations et remplir diverses autres fonctions. Le Canada a participé aux travaux pré- liminaires de définition du projet et, en 1981, il a accepté de participer aux étapes de mise au point et de fabrica- tion de concert avec plusieurs pays européens. Des sociétés canadiennes construiront les panneaux sol- aires de l’engin spatial et produiront certains compo- sants de la charge utile, - l'intégration et la mise a l’essai finale de l’engin spatial seront effectuées au _ Laboratoire David Florida du Ministére. Diffusion dtrecte par satellite La diffusion directe par satellite (DDS) a été expéri- mentée au Canada a l'aide du satellite Hermés, et les essais se poursuivent aujourd’hui avec les satellites Anik B et Anik C. Dans les systémes DDS, les signaux de télévision et de radio peuvent étre captés directement, n'importe ot a lintérieur du périmétre de rayonnement du satellite, par de petites antennes para- boliques. 5 ' La nécessité d’améliorer les services de radio et de télévi- sion offerts aux six millions de Canadiens vivant dans les régions éloignées et mal des- servies a poussé le Ministére a entreprendre un programme pluridisciplinaire d'études sur la faisabilité d'un service DDS canadien. Ces études se font en collaboration avec les ra- diotélédiffuseurs, les télédis- tributeurs, les télécommuni- cateurs et les gouvernements provinciaux. Etabltssement d’une industrie spatiale : Un objectif important du secteur spatial est d’aider a la croissance d’une industrie spa- tiale concurrentielle au Cana- da, capable de répondre aux besoins du pays et de se tailler une place sur les marchés internationaux. Cette aide se présente sous _ plusieurs formes. © Un programme de perfec- tionnement de la technologie liée aux satellites encourage l'industrie a concevoir les sous-systémes et les com- posants nécessaires aux futurs systémes de satellites cana- diens et destinés a l’expor- tation. © Le transfert a l'industrie des technologies concues dans les laboratoires du Ministére per- met aux entreprises canadien- nes de réaliser les produits dont elles ont besoin pour soutenir la concurrence 4a l’échelle internationale. @ Le Ministére aide active- ment les sociétés canadiennes a accroftre leurs ventes au pays et a l’étranger. Il appuie aussi bien les vendeurs de. matériel que de services — consultation, gestion de pro- jets et formation technique. ~ Un laboratotre de premier ordre. ble de tester et d’assembler des composants et des systémes spatiaux complets. Récemment agrandi, le La- boratoire est doté de tout le matériel nécessaire a |’inté- gration et a la mise a l’essai de grands engins spatiaux comme L-SAT et tous les autres qui pourraient étre mis sur orbite par la navette spa- tiale américaine ou le lanceur Ariane. Organismes gouvernemen- taux et entreprises privées peuvent se servir des installa- tions, a condition d’en assu- mer les frais. Le principal client 4 ce jour a été la Spar Aérospatiale Limitée, qui a notamment travaillé a la mise au point du télémanipulateur de la navette spatiale et soumis le satellite Anik C-2 a des essais partiels et les satelli- tes Anik D-1 et D-2 a des essais intégraux, elle était maitre- d’oeuvre de ces engins. Recherche industrielle en’ télécommunications Le secteur de la Recher- che méne lui-méme dans ses laboratoires un grand nombre de travaux de recherches en télécommunications en plus de ceux qu'il confie a contrat a des universités. Ses fonction- naires donnent des conseils d’ordre technique et scientifi- que aux instances décisionnel- les du Ministére, ainsi qu’a d'autres ministéres et organis- mes, et font des études sur les. systémes militaires de télé- communications compte de la Défense nationa- le. La plupart des installa- tions concgues a cet effet se trouvent au Centre de recher- ches sur les communications, en banlieue d’Ottawa. Les innovations technologt- ques. Au cours des derniéres an- nées, le secteur s'est surtout intéressé aux systémes de transmission et de diffusion de linformation, a [l'utilisation du spectre des radiofréquen- ces, aux fibres optiques et aux nouvelles techniques informa- tisées comme le Télidon et la bureautique. L’étude de I’in- terconnexion des systémes ou- verts est une autre des taches que le secteur de la recher- che juge prioritaire, elle vise a. l’intercommunication de tous les ordinateurs au moyen des réseaux de télécommunica- tions d’aujourd’hui et de de- main. Télidon: norme mondiale C’est en 1978 que le minis- tére des Communications lan- . cait le systeme vidéotex cana- dien connu sous le nom de Télidon. Ce systéme interactif de télécommunications visuel- les facile 4 employer est un excellent exemple des_servi- ces nés du mariage de la télé- communication et de l’info- matique. A laide d'un _ téléviseur muni d’un décodeur ou enco- re d'un décodeur lié a un téléviseur ordinaire, l’utilisa- teur du Télidon peut faire apparaitre sur son écran, sous forme de textes ou de graphi- ques, des renseignements sto- ckés dans des banques de données a distance. Le systé- me Télidon est compatible avec a peu prés tous les modes de transmission des signaux — lignes téléphoniques, cables coaxiaux, ondes hertziennes, fibres optiques ou satellites. _ Supérieur a ses concurrents grace a la qualité de ses affichages graphiques en cou- leurs, Télidon, est en voie - d’étre reconnu comme la nor- Le Laboratoire David Flo- rida du Centre de recherches sur les communications est l'un des rares établissements au monde oi il est possi- me vidéotex dans plusieurs parties du monde. Télidon a fait nattre a l’étranger de nouveaux mar- chés pour les produits et pour le. Sc a ee ee services de la haute techno- logie canadienne. Des servi- ces Télidon sont en effet offerts aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, au Vene- zuela, en Australie et en Suisse. Par ailleurs, le Programme de stimulation des investisse- ments industriels du ministére des Communications offre dix millions de dollars en subven- tions afin d’accélérer la mise en place de services Télidon d’est en ouest au Canada. Ces crédits aident les pro- moteurs d’une cinquantaine de projets 4 acheter du maté- riel Télidon, ce qui a pour effet de favoriser la création de services novateurs, de ré- duire le cout des dispositifs, de stimuler le marché de l'emploi et de permettre aux travail- leurs d’acquérir précisément les aptitudes qui seront en demande durant les années 80 et 90. ' La lumiére captée a des fins de communication Le Canada fait aussi oeuvre de pionnier dans le domaine de la télécommunication par fibres optiques. Cette techni- que assure la transmission de signaux sous forme d'impul- sions lumineuses haute fré- quence le long de fils de verre souples aussi fins qu’un che- veu. Non seulement ces fibres sont-elles moins codteuses et plus fiables que les fils de cuivre, mais elles sont capa- bles d’acheminer beaucoup plus de signaux simultané- ment. ; En 1981, le gouvernement fédéral et le Manitoba Tele- phone System langaient la premiére application mondia- le des fibres optiques en milieu rural: 150 foyers de Elie et de Saint-Eustache, deux petites collectivités du . Manitoba, accédaient au mo- yen des fibres optiques 4 un service de lignes téléphoni- ques privées, a la télévision par cable, a la radio MF et a Télidon. On doit aux fibres optiques une autre réalisation d’enver- gure. En 1982, la Saskatche- wan Telecommunications inaugurait une liaison a fibres optiques de 200 km entre Regina et Yorkton, premier jalon d’un projet visant a relier 52 collectivités en un réseau de 3 200 km, le plus long de ce genre au monde. ~ La révolution dans les bureaux. | Le secteur de la Recher- che consacre aussi beaucoup d’énergie a la bureautique. De toute évidence, la prochaine décennie verra une demande accrue de systémes de bureau- tique informatisés et de ré- seaux de données, au fur et a mesure que les entreprises canadiennes chercheront a améliorer leur productivité et leur efficacité par le biais d'une bureautisation parfaite- ment intégrée. Sous l’égide d’un program- me créé a cette fin, le Ministére aide les industries de pointe a résoudre leurs problémes techniques en in- troduisant sur le marché des systemes de bureautique. Il finance également des études sur les facteurs humains inhé-_ rents 4 l’automatisation, de maniére que les concepteurs puissent tirer le meilleur parti du rapport homme-machine. Le Ministére a aussi parrai- né la création du Centre de recherches en bureautique, a Laval (Québec), dont la mis- sion est de procéder a. des études concernant les logi- ciels, le contenu et la concep- tion de systémes électroniques d'information. | ; _ D'importants essais en vraie grandeur sont en cours dans plusieurs ministéres fédéraux afin de vérifier l’efficacité des nouveau produits et services et de prévoir les effets sociaux de ces technologies modernes. Les entreprises canadiennes seront donc en mesure de vendre, au Canada comme a l'étranger, des systémes et des services €prouvés. - Nouveau service pour sourds a Radio-Canada OTTAWA — On annonce la création d'un nouveau service qui permet aux malenten- dants d'obtenir des renseigne- ments sur la Société Radio- Canada et ses émissions de télévision. Installé au siége social de Radio-Canada a Ottawa, un équipement téléphonique spé- cial, connu sous le nom d’appareil de télécommunica- tion pour les sourds (ATS) permet aux malentendants de faire des appels t€léphoniques en utilisant les lignes normales du téléphone. Le téléphone est relié a un couleur acoustique qui con- vertit les signaux électriques émis par un téléscripteur en sonorités acoustiques qui sont transmises par les fils télépho- niques. A l'autre bout de la ligne, un autre coupleur re- convertit les signaux acousti- ques en signaux électriques qui, a leur tour, actionnent un téléscripteur. Le message s'imprime presque simultané- ment sur les deux machines. Un malentendant, qui pos- séde ces appareils chez elle ou chez lui, peut appeler le centre d'information du siége social de Radio-Canada a frais virés au (613) 733-8868 pour recevoir le méme genre __ de service téléphonique, en francais ou en anglais, que tout autre citoyen. On s’attend que cet équi- pement s'avére particuliére- ment utile aux téléspectateurs et téléspectatrices qui préfé- rent se servir du téléphone pour transmettre leurs com- mentaires sur les émissions de télévision a sous-titrage code de Radio-Canada. La télévision est devenue bien plus intéressante pour les sourds et les malentendants depuis qu’ils ont la possibilité de faire apparaitre les dialo- gues sur leur écran de télé- _ vision au moyen d’un déco- - deur spécial. L'introduction de l’ATS est une autre expression de l’at- tention continue que porte Radio-Canada aux besoins de ses divers publics. Il est d’ail- leurs tout a fait approprié que ce nouveau service soit lancé pendant l’année internationa- le des communications. Jy ie ae A MIDI LE 1°" JUILLET CHANTONS O CANADA. O Canada! Terre de nos aieux, Ton front est ceint de fleurons glorieux! Car ton bras sait porter l’epee, Il sait porter la croix! Ton histoire est une epopee Des plus 3 brillants exploits. . Et ta valeur, ‘ de foi ttempee, Protégera nos foyers et nos droits, Protegera nos foyers et nos droits. Se ae Sod RATERS : 4 % Z| 2 4 Sa, SN Waa eh