2 Le Soleil de Colombie, Vendredi 25 Février 1977 LE he L DE COLOMBIE LESEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Conseil d’administration A. Piolat J. Baillaut N. Therrien .DIRECTEUR: André Piolat REDACTEUR: Jean-Claude Arluison MISE EN PAGE: Danielle Leclaire PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213 rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Téléphone: 879-6924 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 LES HEBDOS | Ee DU CANADA |___Parlons impot) Q. Puis-je demander une ex- emption pour mon épouse de droit commun et nos enfants? . Aux fins de l’impét sur le . revenu, une épouse de droit commun nest pas considé- rée comme conjointe; vous ne pouvez donc pas deman- der |’exemption de marié a son égard. Cependant, vous pouvez demander une ex- emption pour les personnes a votre charge, pourvu que ce soit vous et non votre | épouse de droit commun qui ait subvenu a leurs besoins. . Je suis marié et pére de deux enfants, l'un agé de 7 ans et l’autre de 17. Ma femme et mes enfants n’ont gagné aucun revenu Vannée derniére. Quelles exemptions puis-je_ ré- clamer?- . Tout contribuable peut ré- clamer l’exemption per- sonnelle de base, soit $2,090. Vous pouvez en outre réclamer l’exemption de marié, soit $1,830, une exemption de $720 pour votre enfant de 17 ans et finalement, une exemption de $390 pour votre enfant de 7 ans. Lorsque vous présentez votre déclara- tion, assurez-vous que vous ' avez bien fourni tous les renseignements demandés a la page 4 de votre décla- rationd’impot sur le revenu. Pour de plus amples dé- tails a@ ce sujet, consulter votre Guide d’impdt de . Puis-je acheter un Régime enregistré d’épargne-re- traite pour mon conjoint et demander I’exemption? . Oui. Toutefois, le montant maximum qui peut étre déduit est toujours le méme. Cela comprend votre REER, le REER de votre conjoint et les coti- sations au régime de pen- sion de votre compagnie. Pour de plus amples détails, consulter le numéro 28 de votre Guide d’impét de Sn as Se Q. Jai regu une subvention pour poursuivre des re- cherches. Puis-je déduire les frais de garde d’enfants de ce revenu? . Oui a condition que vous remplissiez les autres exi- gences pour réclamer les frais de garde d’enfants. A partir de 1976, vous pouvez déduire les frais engagés pour la garde d’en- fants pendant que vous poursuiviez vos recherches ou autre travail semblable pour lequel vous aviez regu une _subvention. Vous pouvez également déduire les frais de garde d’enfants que vous avez engagés pour vous permettre de suivre des cours pour lesquels vous aviez regu une allo- cation en vertu de la Loi sur la formation profes- sionnelle des adultes. . Mon employeur antérieur ne m’a pas envoyé de feuil- let T4. Dois-je déclarer mon revenu? . Oui, tout revenu doit étre déclaré. Les employeurs sont tenus d’expédier les ° feuillets T4 a la derniére adresse connue du béné- ficiaire, au plus tard le 28 Sévrier de chaque année. Si, @ la mi-mars, vous n’avez Pas encore regu de feuillet T4, vous devez écrire a votre employeur pour lui en faire la demande. Si, aprés des démarches raisonnables, vous n’avez toujours pas regu le feuillet de renseignements, vous devez produire votre dé-. claration en faisant une estimation de votre revenu et de .vos déductions, des cotisations versées au Ré- gime de pensions du Cana- da, des primes d’assurance- chémage et de Il’impét déduit. Si possible, envoyez vos talons de chéques de paie. Ecrivez une lettre en précisant que vous n’avez pu obtenir de feuillet T4 et exposez les montants estimés. Donnez aussi le nom et l’adresse de votre employeur. a { EDITORIAL Mosaique et creuset Le Canada et les Etats-Unis ont pour dénominateur commun d’étre des nations d’immigrants. Mais les attitudes différentes des gouvernements des deux pays vis-a-vis de leurs immigrants ont eu pour conséquence l’attribution des qualificatifs “creuset” (melting-pot) aux Etats-Unis et “mosaique” au Canada. Malgré des regroupements de communautés de méme origine ethnique, comme la ville chinoise de San Francisco, a l’échellé nationale les immigrants qui débarquent aux Etats-Unis tombent dans une bétonniére géante et il en ressort des Américains standards. Au Canada. au contraire, les immigrants ont créé une mosaique multiculturelle. Cette évolution différente dans les deux pays n’est pas dfie 4 des causes mystérieuses. Le succés de la mosaique canadienne doit étre attribué d'une part a la politique fédérale de multiculturalisme et dautre part a I’énergie et 4 l’enthousiasme des communautés ethniques, a leur volonté de conserver leurs langues et leurs cultures. Comme le souligne une annonce radiophonique fédérale: le Canada serait un pays bien terne si tous ses citoyens se ressemblaient, avaient les mémes coutumes et facons de penser. Certains Canadiens, a lesprit étroit, ne comprennent ni la politique fédérale de multiculturalisme, niles problémes qu’affrontent les immigrants. Cela résulte dans des préjugés et des attitudes hostiles a l’égard des nouveaux venus. Toujours & la recherche du moindre “incident pour en faire un article a la une, des journaux aggravent le mal. Si un jeune voyou lance une pierre dans une fenétre de la maison d'un immigrant, il sera \ question de Flambée de racisme contre tel groupe ethnique. Actuellement, il est question dans les media du racisme dans les écoles de la Colombie-Britannique: le racisme n’est-il donc plus l'apanage des adultes? Les immigrants doivent, d’une part, s’adapter 4 leur nouveau pays, a ses lois, ses régles, ses coutumes et, d’autre part, préserver leur héritage culturel: cela semble difficile 4 réaliser mais les programmes multiculturels fédéraux.et les diverses associations culturelles ethniques sont la pour les encourager. Il est beaucoup question d’aider les immigrants a s’adapter plus facilement, mais il est aussi urgent d’aider certains Canadiens & comprendre les coutumes, les fagons de penser et les problémes des immigrants. Les adversaires de “la mosaique” qui sont, par la méme en faveur du “creuset” sont certainement ceux qui pensent que connaitre une seconde langue est un handicap. Les écoles et Jes media ont un grand réle a jouer: ils devraient étre les supports de la lutte contre l’'ignorance. les préjugés plus ou moins teintés de racisme, l’intolérance, et promouvoir la compréhension entre tous les Canadiens, quelles que soient leurs origines. : Jean-Claude ARLUISON x Pa cia ce mete Ria a Beit Sol - langue... En parcourant la presse... Une lettre signée “un citoyen en colére” publiée la semaine derniére dans un hebdomadaire local me rend pas mal songeur. Un anglophone qui, pour la premiére fois de sa vie, sans doute, se présente 4 un spectacle se déroulant principalement en frangais et qui brile de colére fait preuve d’une ignorance impardonnable de la situation du bilinguisme dans le pays. Les “sentiments de tension” qui existent entre les deux groupes linguistiques dans le pays proviennent de réactions teintées d’intolérance telles que celle de ce citoyen qui trouve choquant qu’une troupe de chanteurs québecois ne s’exprime pas en anglais dans les “provinces anglaises”. Ces gens qui huent les Montréalais hors du “Gardens” de Toronto et qui bouchent Yoreille au son méme de la langue francaise creusent la tranchée toujours plus large qui nous sépare. Cette attitude négative contraste fortement avec la modération que la majorité francophone a toujours démontrée vis-a-vis du groupe anglophone dans le nord de !’Ontario. En réagissant vertement de la sorte ce citoyen furieux touche au coeur les francophones qui ont toujours taché, le plus poliment possible de cohabiter avec lui en paix. On a appris sa langue; on a travaillé avec [ou pour] lui dans sa langue; on a lu ses journaux, écouté sa rhétoriqye dans sa et il devient furieux quand on emploie notre langue dans un lieu public. Il est temps que les francophones de la région prennent conscience de leur pouvoir et qu’ils exigent 4 leur tour. comme ce citoyen en colére, que toute manifestation publique se fasse dans les deux langues afin que tous comprennent. Alors il y aura justice et cohabitation pacifique entre les deux groupes linguistiques de notre province! Paul Tanguay “Le Nord”, Hearst, Ontario Les “Lettres a LA LIBERTE” nous parviennent de plus en plus nombreuses et nous en sommes heureux. D’accord. pas d’accord, disons-nous, exprimez-vous; donnez votre opinion, écrivez. Les “Lettres a LA LIBERTE” sont lues. Cette rubrique est intéressante par les ; points de vue divers qu'elle apporte aux lecteurs du journal. Nous savons — et ceux qui ne le savent pas sont naifs — qu'il est impossible de plaire & tout le monde, de parler continuellement des affaires de tous et de chacun. Il existe chez certains cette idée que le journaliste est un agent de relations publiques pour les entreprises, les groupes, les ‘causes, et qu'on n’a qu’a I'appeler pour qu'il écrive sur ceci ou cela. - Le journaliste n’est pas un agent de relations publiques, n'est pas un publicitaire. Les groupes, les organismes bien structurés, lorsqu’ils ont quelque chose a dire, 4 communiquer au public, emploient la méthode universellement reconnue du “communiqué”, justement appelé: Le journaliste décide ce qu'il publiera de ces communiqués dont il est chaque jour inondé. Quant a ceux gui ont des idées, des opinions a exprimer, leurs lettres sont bienvenues et nous les publions sous Ja rubrique “Lettres 4 LA LIBERTE”, a condition, bien sir, qu’elles soient écrites lisiblement, de préférence dactylographiées, qu’elles portent la signature et l’adresse de leur auteur, et qu’elles ne contiennent pas de propos diffamatoires. D’accord, pas d’accord? Ecrivez. Les “Lettres 4 LA LIBERTE” sont lues. : oa Jean-Jacques Le Francois ’ “La Liberté”, 10 février 1977 N.D.L.R. — lecteurs 4 participer activement au journal, en envoyant leurs commentaires et leurs opinions Ceci s’applique en tous points au “Soleil de Colombie” qui encourage ses we Behan sur les questions francophones ou“ surtout autre’ sujet. Leurs'lettréd .séront publises,’ 6ielles ree répondent a ces mémes conditions, de forme et de fond. Rs