a A a Nh St int A VANT | ,vean Paul Jarry TOUT HOCKEY: prochaines séries RUSSIE-vs-LE MONDE 277 La récente série CANADA-RUSSIE vient a peine de se terminer, au grand plaisir d’une population canadienne ‘soudainement patriotique que I’on parle d’une nouvelle _série de parties entre cette fois la Russie et les Clubs de la Ligue Nationale, mais jouée aux Etats-Unis, au printemps 1973. La question de patriotisme n‘a rien a voir la-dedans, il s‘agit simplement d'argent et quand la Ligue Nationale, dirigée par Clarence Campbell, s‘est rendue compte que & nouvelle Ligue Mondiale faisait des efforts de ce cété, on s‘empressa de régler la question. N’oublions pas, non plus, importante question des sommes d‘argent que la télévision rapportera lors d’une série de matches mettant aux prises la Russie et les Bruins de Boston, puis les Rangers de New-York et plus tard, les Hawks de Chicago. Pour ces parties, l’on préfére discuter d‘affaires tout de suite, avant que la Ligue Nationale, qui a déja proposé de telles séries avec la Tchéchoslovaquie, ne se mette de la partie. Toutefois, on sera beaucoup plus prudent a I’avenir, car on a appris 4 faire affaire avec les Russes, lesquels ont exi- gé de jouer contre des joueurs professionnels Canadiens (Hockey-Canada), en septembre, avant le. début des joutes réguliéres de la saison. Ils savaient que les athlétes professionnels 4 la facon de ces capitalistes bien connus, ne sont pas tellement en forme et qu‘ils ne commencent 4 jouer du vrai hockey qu‘aprés le tiers des joutes, soit en décembre chaque année. Mais, au Canada, on était tellement certain de triom- pher par un compte de HUIT parties 4 ZERO, qu’il suffisait d’embarquer sur la glace (disait-on de source bien autorisée) pour voir les Russes s‘enfuir 4 grands coups de vieux patins. Des lors, les prétentions de ces hockeyeurs Russes, prétendus champions du monde amateur, au hoc- Or, les magnats de la Ligue Nationale (qui n‘a rien de National, du point de vue politique) se sont joué un bon tuur..... La Ligue a perdu un immense prestige, car les usses-sont quand méme venus gagner 4 Montréal, lors d‘une premiére déroute embarrassante pour LES GRANDS PROFESSIONNELS, par SEPT 4 TROIS. Pour les Russes, la victoire morale est assurée par trois joutes remportées par Iéquipe soviétique, et une partie nulle contre l’équipe considérée comme /a plus forte chez les professionnels. : L ‘absence de deux joueurs tels que Bobby Hull, et Bob- hy Orr ne fait qu’adoucir la question; d’accord, ces deux- /é n’ont pas joué, mais il aura fallu un effort remarquable des professionnels nord-américains pour triompher des Russes, 4 Moscou, lors de la derniére joute. (surtout lors d’une joute avec les arbitres allemands) mais cela n’empéche pas les joueurs Russes d’étre en condition physique exceptionnelle. Et quand un athléte Canadien affirme que les Russes ne sont pas des amateurs, mais des soldats payés par la Russie, d’accord cela aussi est exact. Parlons plutét de I’homme, sans se préoccuper du fait gue l'armée Russe paye les joueurs soviétiques et leur fournit résidences, automobile, nourriture, etc., etc., etc., tout comme les joueurs des Canadiens, des Bruins, des Hawks, des Rangers, lesquels sont payés par les équipes profes- sionnelles. Tout compte fait, il est positif que les profes- sionnels en Amérique du Nord, sont trés largement payés; et cela non seulement au hockey; mais aussi dans tous les domaines du sport professionnel. Ceci nest pas un blame mais une constatation. La meilleure facon n’est pas de tenter, comme la Ligue Nationale le fait, d’empécher une autre Ligue de se for- mer, comme la Ligue Mondiale, mais de grouper dans une large fédération vraiment internationale tous les clubs de hockey, et 4 la facon des concours “open”, au tennis et au golf. Alors on pourra déterminer de véritables cham- pionnats du monde, grace 4 une série de joutes présentées dans le style des championnats dits: Coupe Mondiale au soccer. JEAN-PAUL JAnkY est a l’extérieur de Mont- réal pour quelques semaines. Durant son absence la rédaction de la page sportive est assumée par la Admettons que le systéme d‘arbitrage est mauvais Direction. POTINS ET RUMEURS @ LEO CAHILL, le pilote des Argos de Toronto s’en mordait les pouces, l’autre jour 4 Toronto, lorsqu’il a vu son excellent quart-arriére JOE THEISMANN durement plaqué prés de la ligne de touche, et c’est ainsi que s’arré- 4 tait une nouvelle attaque des Argos. Dés le retour du dé- tenteur du trophée HEISMANN (pour le meilleur joueur de football aux Etats-Unis) aprés une longue absence, due a une fracture de Ja cneville, les Torontois se sont réveillés. Ils ont remonté la céte et ils répondaient 4 Theismann dune facon exceptionnelle, quand le dur placaye I’a obli- gé de retourner au banc desjoueurs,jusqu’a la fin de ‘la partie, et peut-étre de la saison..... ®@ Parmi les joueurs de HOCKEY-CANADA que l’on a vu 4 la télévision l’autre jour, il convient de signaler qu’ils se sont conduits correctement pour la majorité. Toute- fois, le geste de JEAN-PAUL PARISE de frapper «1 glace avec son baton, lors de la derniére joute, était compréhen- sible; mais ce qui n’était pas le geste d’un joueur profes- sionnel a été de foncer sur l’arbitre avec son baton levé et de “faire semblant” de le frapper. II est certain que les arbitres de la Ligue Nationale ont remarqué ce geste et le ' méme joueur combatif; Jean-Paul Parisé des North Stars sera surveillé de trés prés dans la Ligue Nationale. Si ja mais un tel mouvement était esquissé par Parisé, il est cer- tain que ce jeune homme aurait joué son dernier match pour une certaine période de temps. @ Hamilton posséde ui quart-arriére de_couieur dans la personne de CHUCK EA; %Y que J’on verra un jour dans la Ligue Nationale des Etats-Unis, et ce sera J’un des pre- miers quarts de couleur 4 évoluer dans ce circuit majeur. D’une rare compétence, et avec un remarquable choix. de jeux exceptionnels, il vaut de beaucoup le célébre SANDY STEPHENS dont on a souvent parlé 4 Montréal et oublié depuis. Hamilton se rendra a la Coupe Grey grace a CHUCK EALEY! Entre les Montréalais et les’ EXPOS’’ LA LUNE DE MIEL EST-ELLE FINIE? Une autre saison est termi- née au baseball majeur, et les Expos, sans rejoindre le chif- fre magique, pour l’équipe montréalaise, de .500, soit un nombre égal de victoires et de défaites, se sont défendus convenablement, en termi- nant la saison avec prés de “70 victoires contre 85 défai- tes. Ils ont toutefois attiré en- viron. 140,000 supporteurs de moins qu’en 1971, alors. que l’an dernier ils totali- saient 1,243,671 partisans; a date (les trois derniéres jou- tes non comptées), ils avaient enregistré une assistance de 1,106,058 amateurs. cette diminution dépend sur- tout de la trés mauvaise tem- daott alors que normale- ment, les assistances de ce mentation sensible. Le fat auss: qué les lan- ceurs des Expos ont connu des succés au monticule, est particuliérement geant. La récente joute sans les Expos de brillante fagon. Pour ce lanceur, cet exploit D’aprés 1a direction du clup pérature subie durant le mois mois connaissent une aug-. encoura- point ni coup sar de Bill Sto- _neham termine la saison pour est le second dans sa carriére, et il se retrouve dans une ca- tégorie trés spéciale parmi les meilleurs lanceurs au baseball moderne, car les spécialistes du “No Hit — No Run” peu- vent étre comptés sur les doigts d’une main. II convi- ent de signaler le travail de Marshall (14-8), de Torrez (16-12), Moore (9-8); ainsi que McAnnaly, Renko, Mor- ton et autres. Déja dans les clubs majeurs on fait des pro- positions aux Expos pour leur demander quelques lan- ceurs, ce qui signifie que les lanceurs de l’équipe montré- alaise sont considérés. Du point de vue attaque, a- vec seulement cing joueurs capables de frapper 10 cir- cuits et plus, tels Bailey (16), Fairly (16), Singleton (14), Jorgansen (13) et Woods(1v); il est certain que les Expos ne pouvaient reyOuware encure cette année la 4e place dans la section Est de la Nationa - le. - 4! faudra toutefois que le pugnacieux Gene Mauch cor tinue de chercher 4 améliorer léquipe, tant du point de vue défensive qu’al l’attaque. On sait qu’il est plus diffi- cile de conduire un club de baseball 4 un championnat qu’une équipe de football ou de hockey; au baseball sur- tout si ’on parle d’un nou- veau club, bati a partir de zé- ro, il faut y mettre environ 8 a 10 ans. Certains clubs des ligues majeures, qui partici-- pent a la ligue depuis sa fon- dation n’ont jamais atteint ce sommet, et dans 20 ou 30 ans et plus, ils n’ont évidem- ment jamais pris part 4 une partie de championnat, ni remporté le titre de champi- on du monde au baseball. [) ne faut donc pas s’inquiéter si aprés seulement 4 ou 5 sai- sons, une équipe nouvelle n’est pas dans les séries mon- diales du mois d’octobre. Il faut donner a la direction le~ témps de trouver son person- nel et dans le cas des Expos, de développer les joueurs que son systéme de clubs de fer - mes tente d’amener a jouer pour les Expos. Toutefois, méme si la posi- tion des Expos est convena- ble (ils termineront en 4e place, dans la section Est, de la Nationale) il ne faut oubli- er qu’ils sont a 25 parties de la premiére place. Le club montréalais a besoin de gars pour dégager les coussins, cest-a-dire au 4e rang des frappeurs, ot l’on trouve gé- néralement le plus solide co- gneur de |’équipe. Par ailleurs, il taut menti- onner qu’a plusieurs reprises, les Expos ont perdu des jou- tes, en fin de partie, vers la 8e ou 9e, alors qu’ils n’a - vaient pas les “‘bras’’ pour ar- réter l’adversaire. I] faudra renforcer leurs lanceurs de reléve. Mais cela aussi prend du temps, et peu de clubs ad versaires sont préts 4 fournir aux Montréalais les joueurs nécessaires car la question du baseball est une question d’argent. Enfin, il ne faut pas oublier la transaction fort heureuse pour les Expos, !’é- change de Rusty Staub pour les trois jeunes joueurs qui ont donné un excellent ren- dement. I] s’agit évidemment de Tim Foli, Mike Jorgensen et Ken Singleton; il est mal- heureux que |’excellent frap- peur Rusty Staub soit blessé et qu’il ait manqué une gran de partie de la saison 4 New - York. Son absence, de !’ali- gnement régulier des Mets a ete une des raisons pour les- quelles les hommes de Yogi Berra ont terminé en 3e posi- tion au lieu de batailler pour le championnat jusqu’a la derniére partie. Dans l’ensemble, une saison plus que convenable, avec u - ne moyenne d’assistance su- ‘périeure aux trois quarts des clubs des deux lignes. li fau- dra toutefois que les Montré- alais puissent un jour démé- nager dans un stade appro- prié (vers 1975) fermé et ic- couvert. Aprés les Olympi- ques? LE SOLEIL, 20 OCTOBRE 1972, XV