LE LOUP, LA MERE ET L'ENFANT Un loup, ayant fait une quéte De toutes parts, enfin s'arréte A l'huis d'une cabane aux champs, Au cri d'un enfant, que sa mere Menacgait, pour le faire taire, De jeter aux loups ravissants. Le loup, qui l'ouit, en eut joie, Espérant d'y trouver sa proie; Et tout le jour il attendit Que la mére son enfant jette. Mais, le soir venu, comme il guette, Un autre langage entendit. Car la mére, qui, d'amour tendre, Entre ses bras alla le prendre, Le baisant amoureusement, Avecques lui la paix va faire, Et, le dorlotant pour l'attaire, Lui parle ainsi flatteusement: "Nenni, nenni, non, non, ne pleure: Si le loup vient, il faut qu'il meure; Nous tuerons le loup, s'il y vient." Quand ce propos il ouit dire, Le loup grommelant se retire: "Céans.1'on dit l'un, l'autre on trent!" Jean-Antoine de Baif (1532-1589) A toi maman Pour ma mere Chere et tendre maman Il y a plus de fleurs J'aime étre ton enfant Pour ma mere, en mon coeur, Parce que tu me procures Que dans tous les vergers Amour tous les jours Plus de merles rieurs Tu fais des menus Pour ma mere, en mon coeur Qui sont bien vites disparus Que dans le monde entier; Le soir, les portes closes Alors que tout reposes Et bien plus de baisers Dame lune pendant un instant Pour ma mere, en mon coeur, Dit quelle bonne maman Qu'on en pourrait donner. Maintenant c'est a mon tour Maurice Caréme De te prouver mon amour Tout d'abord je vais essayer d'étre sage Comme un p'tit page Du fonds de mon coeur Essayant de faire ton bonheur Rémi Thibault