a ee ee ee nae ee - ‘et ancien ministre pee de la® =a a + | Courrier de 2éme classe be eC) LCA sca ; VENDREDI 13 JANVIER 1984 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique 30. cents VOL.16 No 36 Un centre communautaire a l’étude Par Jean-Francois Fournel Le Secrétaire d’Etat, Serge Joyal, vient de nommer un comité de cing personnes pour étudier la possibilité d’un centre communautaire francophone & Vancouver. Sa mission: définir le réle et la forme que pourraient prendre un tel centre et examiner les possibilités de financement. Fin mars, le comité remettra un rapport au Secrétaire d’Etat qui décidera alors si le centre communautaire verra ou non le jour. Ce ee. Réunir la francophonie dans un lieuuniqueot: chaque association et chaque pole d’activité francophone pour- rait trouver une place: une idée qui circule depuis bien longtemps dans la commu- nauté mais sans faire beau- coup de chemin. Elle vient peut-étre de faire le pre- mier pas avec la constitution d'un groupe. de 5 membres, chargé d’une étude de faisabi- ~ jité d’un centre communau- taire'sur Vancouver. 5 membres de ce comité sont MM. Jean Cor- mier, vice-président de BC Ressources, André Gagnon, agent principal des préts de Morguard Pierre Lapointe, directeur des ventes de Micom Canada, et Marc Roy, comptable et pré- sident de la Fédération des Franco-Colombiens. Le choix de ces 5 membres illustre bien l’esprit dans le- quel le Secrétaire d’Etat en- tend mener cette étude. Il a fait confiance avant tout a des hommes d'affaires capables de _ critiquer un devis ou de choisir, entre telle..ou.telle prorité financiére. En effet, la premiére activité de ce comité va étre d’engager et de contréler (ils disposent d’un Investissements, . aussi ‘ budget d’environ $18500 ) un spécialiste des études de faisabilité. “il devra connai- tre la comptabilité, savoir faire une étude de marché, mais il faut aussi qu'il con- naisse les problémes du déve- loppement communautaire, _ceux de la francophonie et il doit, en outre, parler fran- ¢ais’, précise André Gagnon, un des 5 membres du comité. Cet oiseau rare devra tout faire en méme temps. Car si le mandat du comité est de voir combien ¢a cottera et ou on pourrait le construire, il est de consulter la communauter francopho- ne: est-elle vraiment intéres- sée par le projet et préte as’y investir, veut-elle ou non dune école ou d’un théatre _dans le centre? ... Il s'agit par exemple de savoir si le futur centre com- munautaire doit étre un im- meuble vide avec un bureau et un numéro de téléphone pour chaque association ou bien un lieu meublé avec des activités propres. Doit-il se contenter de rester un standard infor- mant les nouveaux arrivants a Vancouver de ce qui se passe dans la francophonie, ou bien pourra-t-il organiser ses pro- pres manifestations? Va-t-il étre un simple Centre Info remplacant celui quia dispa- ru en 1981 ou peut-il ambi- tionner de devenir une espéce de super Centre Culturel..., Une des principales taches du comité consistera donc a -apaiser les rivalités et a apla- nir les clivages entre les différentes conceptions d'un futur centre communautaire. Les membres ont moins de _trois mois pour écouter, défi- nir et trancher: C'est’ peu, mais le Secrétariat d’Etat doit prendre une décision rapide- ment: les élections appro- chent! Madame le - Gouverneur général OTTAWA -Le président de la Chambre des communes libéral, Mme Jeanne Sauvé, deviendra le mois prochain, la premiére femme 4 occuper le poste de Gouverneur Général du Ca- nada. Agée de 61 ans, Mme Sauvé a épousé il y a 35 ans, M. Maurice Sauvé, qui fut ministre libéral dans le cabi- net Pearson. Jusqu’a l’an dernier il était vice-président de la Consolidated Bathurst. Ils ont un fils, 4gé de 24 ans, Jean-Francois, qui vit a _ Toronto. Mme Sauvé a expliqué aux journalistes qu’elle voulait fa- voriser l’unité nationale en s'appliquant a étre présente auprés de la population “de facon trés assidue”. Sa nomination au poste de Gouverneur Général du Cana- da, est une “percée impor- tante” pour les femmes, ‘a-t- elle fait savoir, ajoutant “qu'elle avait l’habitude de ces premiéres, puisqu’elle fut éga- lement la premiére femme a la présidenge des Communes. Le sppste de représentant le la*réime au Canada n’est pas que cérémonial, a-t-elle laissé entendre, avertissant que ce qu'on appelle généra- lement, des ‘“‘mondanités”, ca n’existe pas. Les cocktails, Suite page6. André Sobolewski jeane depuis le 18 contre le projet d’abolition de la Commission des droits de la personne. Un Québécois en gréve de la faim 4 U.B.C. ~ os décembre pour protester F.F.C. ; Les vaches maigres Par Jean-Francois Fournel La Fédération des Franco-Colombiens est souvent accusée de gaspiller l’argent du Secrétariat d’Etat a payer des agents a faire de la paperasserie. Pour faire des économies, elle vient de supprimer deux postes (I’ it économique et une secrétaire) et envisage de reco a Pautofinancement. En 1983," la EEC. a connu des succés indiscutes -la Paciféte, l’annuaire des com- mercants ...- mais elle a aussi essuyé beaucoup de critiques. Parmi les plus _virulentes, Vaccusation de gaspiller de l’argent a des taches adminis- tratives au lieu de le distribuer aux associations. Cette préocupation est: apparue a l’automne Gernier lors de l’Opération Planifica- tion et Concertation (OPEC). Interrogées sur le rdle idéal de la Fédération, les associations membres ont dégagé cing grandes priorités: 1’adminis- tration et la gestion des associations, le développe- ment de l'éducation, le déve- loppement culturel, les acti- vités sociales et la communica- tion. / Autrement dit, la Fédéra- tion a été mise en demeure de dépenser son argent plus pour les associations que pour elle- méme. Sur les plus de 500000 dollars de subvention qu'elle recoit, une grande partie part en salaires, et le bureau de direction de la F.F.C. s'est engagé, en décembre dernier, a utiliser de maniére plus rationnelle ses ressources humaines et financiéres. “La Fédération s’aligne réso- lumment _ sur les priorités indi- : Suite page 6 monde. Danielle Delage Kaufhold un peu plus que les autres. C'est son mé- tier: elle vient d’ouvrir 4 Vancouver un cabinet de thérapeute de couple Un mot bien compli- qué pour une réalité de tous les jours. “Le couple est le point de départ de tout, expliqueDanielle, s'il ne fonctionne pas, toute la famille, les enfants et l’en- tourage en patissent. Et les couples qui ne fonction- nent pas, il y en a de plus en plus. Le Canada connait un des taux de divorce parmi les plus élevés au monde, avec les Etats-Unis et la Suéde. Mais le métier de Da- nielle ne consiste pas a recoller des morceaux qui ne peuvent plus aller en- semble, 4 empécher des divorces qui doivent se faire. d’aider un couple 4 com- prendre ce qui ne marche plus, précise-t-elle, de l’as- sister pour prendre la déci- sion de rester ensemble -avec les efforts que cela peut impliquer- ou de se séparer.” Quand elle a a interve- nir, le scénario est souvent le méme. D’abord un des deux €poux vient la voir, seul. “Au début il ne sait pas ow il en est, raconte rte métier d’un francophone. Danielle Kaufhold, thérapeute de couple Par Jean-Francois Fournel Le mariage, les rela- tions entre homme et fem- . me, ¢a intéresse tout Je “Il s'agit plutot _ Danielle, il est incapable de définir exactement ce qui lui fait mal. Mon premier travail est de 1’é- couter et de me rendre compte si, au fond de lui-méme, il a déja pris la décision de se séparer ou d’assayer de sauver son couple”. Ensuite Danielle de-_ mande 4 voir son conjoint et fait avec lui la méme approche avant de “confir- fronter” les deux époux dans son bureau. “Petit a petit, au fur et a mesure que les seances se multi- plient,. je commence a réaliser si les ingrédients de base de l’Amour, le respect et la confiance, peuvent étre rétablis et a quel prix”, dit-elle. II s’agit de déterminer le degré de résistance du couple, c’est- a-dire les efforts et méme les sacrifices que les deux époux sont préts a concé- der pour sauver leur union. Il arrive 4 Danielle de donner aux couples des’ devoirs a faire a la maison. Une séance par semaine a 30 dollars de lheure, ce n'est —_—pas suffisant. “Quand je travaille avec un couple qui ne s’adres- sent plus la parole que pour se disputer, je leur demande de s’iimposer des discussion calmes, avec des interruptions ow chacun Suite page 6. Selon une publicité récente, la Virginie et surtout la Lowtstane sont des lieux de prédilection des revenants américains. En Vaerginie, tls sont la plupart du temps mili- tatres: en Loutszane, les notes frangaises et le Vaudou dominent. Méme Hououhou... la plantation, prés de Baton Rouge, que visita le marquis de _ Eafayette, serait elle aussi hantée. Au téléphone toutefois, une vox nullement spectrale répond: “il n’y a pas de fantéme au numéro que vous avez demandé.” Oncle Archibald