Courrier 2éme classe/Second Class Mail n° 0046 he D 1645, 5éme avenue Ouest, Vancouver Tél:730-9575 Fax: 730-9576 Wendredi 22 avril 1994 aleil de Colombie-Britannique vol 27 n°2 60 © tps inctuse Le Commissaire aux langues officielles délivre son rapport Le 12 avril demler, le Commissaire aux Langues officielles, Victor Goldbloom, déposait son rapport annuel. Hl y révéle un constat général de Ia situation des langues officlelles,i _y remarque aussi Ie fait qu’a Terre-Neuve, en Nouvelle- Ecosse, ainsi que chez nous, en Colombile-Britannique, le dossier de Ia gestion scolaire n’est toujours pas réglé. Le rapport annuel du Commissaire aux Langues officielles, Victor Goldbloom, était attendu. Parmi les points saillants, le Programme de contestation judiciaire qui avait été abrogé par le précédent gouvernement a été rétabli, ledémarrage dumécanisme de la gestion scolaire en Alberta, au Manitoba et en Saskatchewan, la hausse du taux de bilinguisme _ chez les adolescents a travers tout le pays, et le lancement de la vérification des services dans les ~ bureaux fédéraux qui sont “censés” fournir des services bilingues. Mais ce rapport contient aussi toute une série de recommandations : tout d’abord, que les gestionnaires d’entreprises ou d’institutions nationales, gouvernementales ou _ pas, s’engagent arespecter la loi sur les langues officielles, que le Canada doit tout faire pour protéger la langue des autochtones et 1’élimination graduelle dela prime au bilinguisme (une économie de 50 millions par an), ainsi que l'information parfaite des Canadiens sur les lieux ot ils sont en mesure de recevoir des services dans chacune des deux langues officielles. Les francophones baissent les bras Ce qui est certainement Te plus stupéfiant dans ce rapportest, sans doute, le nombre de’ plaintes relatives aux services dans la langue officielle de son choix. Dans l’ouest du Canada, ces plaintes ont diminué de fagon significative. Non pas parce que la situation s’améliore, bien au contraire, mais par suite d’exaspération et de découragement général. “Envoyer une plainte au Commissariat aux Langues est un peul’équivalent d'une bouteille a la mer’, dit une personne Agée de Kelowna. Baisse notable des plaintes En 1993, le Commissariat aux langues officielles a regu 3 158 communications, dont 1619 plaintes. Sur ce chiffre, 869 touchaient la langue de services. Dans la seule partie Ouest du Canada, le Commissariat recevait 312 plaintes en 1992, le chiffre chute a 182 en 1993. En détail: 78. provenaient du Manitoba, 27 dela Saskatchewan, 61 de 1’ Alberta, et 54 de Colombie-Britannique. Lamoyenne numérique, sur les chiffres des 10 derniéres années signale unebaisse de 50%,d’ autant plus que, toujours d’aprés les : rapports, les infractions ala loi sur les langues officielles sont loin d’ avoir diminué. Les champions canadiens du non-respect de la langue de services sont: aupremier rang avec 155 plaintes en 1993, en baisse de 13 plaintes par rapport a l’année demniére, la Société canadienne des Suite page 3 L’APFCB ira en cour francophones de la Colombie- Britannique et les organismes qui les représentent ont avisé officiellement le gouvernement dela _ Colombie-Britannique de leur intention de réactiver l’action judiciaire qui avait été lancée en mars 1989 invoquant la non- reconnaissance de leurs droits constitutionnels vis-a-vis de P’éducation et des services d’enseignement en langue minoritaire officielle. Martine Galibois-Barss Présidente de l'APECB (Photo) Page 5. Les parents Deceptions et espoirs Victor C. Goldbloom, Commissaire aux langues officielles. Langues Officielles Selon la Loi sur les langues officielles, les fonctionnaires fédéraux ont le droit d’utiliser le francais ou l'anglais au travail dans la région de la capitale nationale et dans les régions désignées bilingues au pays. En pratique, il en va tout autrement. Page2. Patrimoine Dans la grande épopée des chemins de fer d’Amérique du Nord, le “chemin de fer clandestin” est sans doute le plus mystérieux des réseaux. Sans wagons ni voies ferrées. II a convoyé plus de 40 000 esclaves noirs entre 1840 et 1860. Page 6. Entretien Le Centre culturel de Vancouver a, depuis le 28 mars dernier, un nouveau président. II s’agit de Pierre Rivard, ancien analyste politique a la FFCB. II fait part au Soleil, de l’orientation qu'il entend donner au Centre. Page 9.