GREED-(> ¢ LA GAIL = VANCOUVER 1145, GEORGIA OUEST, VANCOUVER L’éducation dans Comme on le sait, le déménagement prochain de la Galerie d’Art de Vancouver dans les locaux de I’ancien palais de justice portera l’espace prévu pour les expositions a 87,000 pieds carrés, soit deux fois et demi plus que |’espace actuel. Les Vancouverois pourront ainsi profiter d'un programme d’exposition divisé également entre l'art contemporain et l'art ancien. La moitié des nouveaux locaux disponibles serviront a la présentation d’oeuvres tirées de la collection permanente, dont la trés populaire collection Emily Carr; l'autre moitié sera occupée par des expositions d’oeuvres contemporaines. Le réle du département d’éducation de la Galerie se verra donc accru, puisque sa raison d’étre est l'interprétation des oeuvres d'art en montre. Afin d’étudier ce qui se fait ailleurs dans le domaine de |’éducation artistique, l’agent en éducation Ann Morrison s’est rendue dans quatre galeries: Le musée d’art de Seattle, la galerie d’art. de Winnipeg, la galerie d’art de l'Ontario et la galerie nationale du Canada. Le but de cette tournée est de trouver de nouvelles méthodes d’approche de |’art ancien et de l’art contemporain qui faciliteront la participation des individus et des groupes restreints tout en permettant |’accés aux groupes plus importants lors de visites guidées. 1. Le Musée d'Art de Seattle prétend étre la pre- miére institution aux Etats- Unis a avoir organisé un systeme de bénévolat dans son département d’éduca- tion. Cette année, le Musée compte actuellement quel- que 125 guides bénévoles et 30 autres sont en stage de formation. Tous doivent suivre des cours en art occidental et en art de V'Extréme-Orient. A leur premiére année, les guides bénévoles doivent fai- re deux présentations de cing minutes, commentant les oeuvres de la collection devant les autres guides. La deuxiéme année, ces expo- sés durent 15 minutes. On vérifie constamment la con- naissance qu’ont les guides des expositions en cours. L’exposition que j’ai visi- tée était composée de sculp- tures extraordinaires des Indes, du Népal, de Sri Lanka et du sud-est asiati- que. Lors de la visite de cette exposition intitulée “The Sensuous Immortals”, le guide s’en est trés bien tiré malgré la complexité du sujet. En ce qui concerne le Pavillon d’art moderne, c’est une autre histoire. Les “mo- niteurs” semblent réticents a l'idée de diriger des visi- tes au Pavillon d’art contem- . porain puisque ce dernier est “séparé” physiquement du Musée et qu'il est diffi- cile d’assurer la transition entre les oeuvres présentées au Musée et celles du Pavil- lon. Lors de ma visite, on était surtout occupé a préparer Yexposition “Les Trésors de Toutankhamon” qui sem- ble avoir canalisé toutes les énergies. On peut donc dire que la confiance nait de l’autocriti- que et des conseils des autres moniteurs, mais en ce qui concerne |’art contempo- rain, l'information n’est pas la méme et une nouvelle approche s’avere nécessaire. On envisage de donner des cours l’an prochain et on sera alors en mesure de voir si les moniteurs peuvent communiquer leur connais- sance de l’art ancien et de l'art contemporain. 2. A la Galerie d’Art de Winnipeg, |’'athmosphére est a la détente. L’espace est intéressant et diversifié puisque les oeuvres de la collection permanente y cé- toient les expositions en cours. Winnipeg compte égale- ment quelques 35 moniteurs bénévoles. Des groupes d’environ 30 enfants sont guidés dés 9h30 le matin par un moniteur de la galerie. Chaque moniteur est libre de choisir sa facon de pré- senter les oeuvres aux en- fants. J’ai cru remarquer que les moniteurs hésitent a cerner les idées fondamenta- les en art contemporain et qu'ils sont plutét portés a insister sur l’aspect histori- que des oeuvres. Les moniteurs recoivent un entrainement d’un mois avant de se retrouver de- vant un groupe, en compa- gnie d'un moniteur plus ex- périmenté. La galerie s'affi- che comme un endroit ot toutes sortes d’activités sont prévues, telle “Art for Lunch”, une causerie pro- noneée par un des membres du personnel sur une des expositions en cours. les galeries d’art 3. La Galerie d’Art de V'Ontario est I'endroit ot les programmes sont les plus élaborés. Le département d’éducation jouit d’un per- sonnel nombreux qui occupe une partie du premier étage. Avec les professeurs en art et les programmes d’été, le personnel en éducation compte plus de 50 membres. De ce nombre, 14 éducateurs sont chargés des program- mes s'adressant aux éléves de l’élémentaire et du secon- daire. Au printemps, la Commis- sion Scolaire informe les éducateurs de la galerie, du programme académique de l'année suivante; ces der- niers préparent donc au cours de l’été un programme qui pourra coincider avec les matiéres étudiées au cours de l'année académique en cours. Les visites guidées durent deux heures et les groupes de trente étudiants sont divisés en trois et chaque groupe doit construire une sculpture a partir du maté- riel disponible sur place (ex. tapis, cables, rouleaux de papier, parachutes, etc.). On peut donc affirmer que la Galerie de l'Ontario consideé- re les écoles comme “des constituantes” et tente de les servir dans toute la mesure du possible. 4. La Galerie Nationale du Canada est si vaste qu'il est impossible de tout voir en une seule visite guidée. Les services éducatifs emploient sept membres a temps plein, cing personnes de langue francaise 4 temps partiel et cing de langue anglaise. On a créé il y a quatre ans un programme de formation des moniteurs bénévoles et ces derniers sont surtout chargés des visites ouvertes au public en général, le dimanche. Pour rejoindre un public plus vaste, les servi- ces éducatifs mettent sur pied des cours pour les enfants de tous Ages. Les ateliers du samedi matin, les programmes d’été et les présentations destinées aux étudiants du collégial con- naissent un france succés. ek Les quatres institutions présentent des conférences publiques ou des causeries; c'est la un effort néces- saire pour élaborer un cane- vas historique autour des phénoménes artistiques, mais il est permis de se poser des questions quant aux formules utilisées. fall Le Soleil de Colombie, Vendredi 30 Juin 1978" 7 DART TEL. 6825621 L’agent d’éducation Ann Morrison en compagnie d’éléves de l’école élémentaire McKechnie lors de l’exposition des oeuvres de Donald Judd. Plutét que de décrire aux visiteurs ce qu’ils auront l'occasion de voir, il faudrait plut6ét amener les gens a découvrir par eux-mémes en les aidant 4 développer leur sens critique. On enseigne Vhistoire de l’art de facon linéaire, comme s'il s’agissait d'une accumulation d’événe- ments. Mais voici le point crucial: Vart est trés souvent “anar- Handmade Paper: Extending the process — du 3 juin au 2 juillet: Le travail de quatre artistes vancouverois: Nora Blanck, Diana Caldwell, Deborah Koenker, Lin Chien Shih. ler juillet au 30 juillet: The Image on Man in Cana- dian Painting: 1878-1978. 9 juin au 16 juillet: Robert Fish 7 juillet au 4 septembre: Emily Carr 21 juillet au 4 septembre: Richard Hamilton: Graphics chiste” et remet en question les valeurs sociales ensei- gnées a l’école. Comment approcher une oeuvre qui indispose le professeur et parfois les étudiants? Ou se situe la ligne de démarca- tion qui clarifierait les idées véhiculées tout en ajoutant= au plaisir obtenu. Il existe plusieurs facons d'interpréter l'art. Ce pro- bléme a toujours été l'une de ALA GALERIE VIDEO § juin au 9 juillet: Don Druick: Disorderly Characters Day 3. Nancy Holt: Revolve. Ant Farm: The Frame. Eternal Pierre Falardeau et Julien Poulin: Pea Soup General Idea: TV: Pilot. HORAIRES DE LA GALERIE De 10h00 a 17h00 - mardi, mercredi, jeudi, samedi (la Galerie est fermée le lundi). De 10h00 a 22h00 - vendredi De 13h00 a 17h00 - dimanche ‘mes premiéres préoccupa- tions dans la recherche d'une définition de la philosophie de l'éducation a la Galerie d'Art de Vancouver. Pour que le public continue a s’intéresser aux choses de lart, il faudrait peut-étre reconsidérer l'emploi du mot “éducation” qui semble enle- ver une bonne part de signification au mot plaisir. POUR RESERVER UNE VISITE GUIDEE Tél. a la Galerie, 682-5621, poste 25 ou 26. HORAIRES DE LA BIBLIOTHEQUE De 10h00 a midi, de 13h00 a 16h00 - du mardi au samedi HORAIRE DE LA BOUTIQUE DE LA GALERIE De 10h00 a 16h45 - du lundi au samedi; de 18h30 4 21h30 -le vendredi soir; de 13h00 a 16h30 - le dimanche.