LE MINI-QUOTIDIEN DE he nrEs VOL. 14 No 21 VENDREDI 30 OCTOBRE 1981 Les deux Laurent Deboise Mardi 20 octobre a 16 heures: André Piolat: remet les prix annuels de la Fonda- tion Le Soleil de Colombie,. sous les projecteurs de Radio Canada. 500 dollars pour Mark Seebaran, de I’école secondaire “Prince of Wa- les”, et 500 dollars pour Brent Ehrlich, de I'école secondaire “Sir Winston Churchill”. diants font partie des dix jeunes gens de 12éme année - de frangais qui ont obtenu les - notes les plus éleveés dans: les examens boursiers de 1981.. Mark et Brent ont été sélectionnés par le Comité de la Fondation Le Soleil de -Colombie, composé de trois membres: Walter Herring, Charles Paris et Jean Riou. Mark Seebaran s'intéresse au francais depuis 1972, année au cours de laquelle il suivait un programme d’im- “mersion en Ontario. L’été dernier, il participait a un cours de langue seconde du Coliége. Saint,..Boniface.de Winnipeg. Il commence cette année ses études uni- versitaires de francais a UBC. Pour pratiquer sa deuxiéme langue, il compte sinsecrire au Club Francais de UBC et voyager I’été pro- chain au Québec et en Fran- ce. Ses études achevées, il prévoit utiliser le francais dans une carriére politique. Brent Ehrlich s’intéresse, - lui aussi, depuis longtemps a la langue frangaise. Chaque année, dans son école secon- daire, il était choisi meilleur étudiant de langue frangaise. Brent Ehrlich se dessine un avenir comparable a celui de Mark Seebaran: études de frangais 4 UBC, inscription Ces deux étu-. |}: - Fondation Le Soleil de Colombie lauréats de 1981 LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE- BRITANNIQUE COURRIER DE 2éme CLASSE No 0046 SECOND CLASS MAIL 25 CENTS. Du travail pour Don Quichotte Les bourrasques qui ba- laient continuellement la cé- te ouest de I'fle de Vancou- ver se heurteront peut étre un jour 4 une armée de moulins a vent. Mais la rotation de leurs pales ne -fournira pas a des meules la force de moudre du grain. Elle alimentera des généra- teurs capables de distribuer . de Félectricité 4 une région qui en manque. “Ce seénario ne reléve en rien de la science fiction: Mais son application coneré- ‘te dépend du résultat des expériences effectuées ac- -tuellement par deux physi- a de l'Institut pe Recher- che en Energie de l'Universi- té Simon Fraser. Les profes- seurs Berker et Frindt. ont recu des fonds du départe- ‘ment fédéral de I’Energie, des Mines et Ressources pour disposer des appareils de mesure du vent sur la céte ouest de I’'Tle de Vancouver. Lorsqu’une véritable carte des vents sera établie, les deux chercheurs sauront s'il est rentable ou non d’instal- ler des éoliennes. L’énergie tirée du vent est particulié- rement séduisante: elle ne pollue pas, et sa source est renouvelable. Mais les géné- rateurs de transformation et _ reculées balayées par le vent _ _ cofitent. cher.. Comme di- raient les professeurs Barker et Frindt: “Attendez et vous verrez.” . au Club Frangais. Il désire se consacrer 4 sa deuxiéme langue, avant de se spécia- liser dans le droit interna- tional, qui lui permettra de mettre a profit sa connais--— sance du francais. La formule actuelle de prix de la Fondation Le Soleil de Colombie existe depuis 1977. Voici la liste des précédents lauréats, avec le montant des prix remportés: 1977: Brigitte Sonnendruc- ker de l’école Magee ($500). 1978: Glen Sampson, de Yécole Gladstone ($500). 1979: Jennifer Grennwood, de I’école Sir Winston Chur-— chill ($1,000). . 1980: Holly Suzanne Marcino de I’école Carson Graham ($500), et Rebecca Jane Catley de ’école Prince of Wales ($500). Les prix proviennent de dons octroyés a la Fondation Langues officieiles Bureau & Edmonton Annie Granger “L’anglais et le francais sont les deux langues officielles du Canada, pour tout ce qui reléve du Parlement et du ‘gouvernement du Canada; elles ont un statut, des droits et des priviléges égaux quant a leur emploi dans toutes les institutions du Parlement et du gouvernement du Canada” Voila l'article de la Loisur les langues officielles. Done, que vous achetiez des timbres a la Poste, que vous déclariez vos impéts, que vous preniez le train, ou Yavion par Air Canada, vous pouvez et devez exiger le. frangais. Alors n’hésitez pas. Et si, malgré cela, vous tombez sur l'exception qui fait la régle; il existe mainte- nant un nouveau bureau des Langues Officielles plus pres |- de nous, 4 Edmonton. Celui- ci enregistrera votre plainte confidentiellement et per- sonnellement. En effet, depuis trois ans, la Colombie Britannique dépen- dait du seul bureau de Youest, celui de Winnipeg. Dorénavant, la Colombie- Britannique et l’Alberta ont leur propre représentant régional du Commissaire, en la personne de M. Gérard Finn, originaire d’Acadie. Ainsi pour toute question, toute plainte, téléphonez a frais virés au [403] 420-3111 et l’'adresse est: 10506 avenue Jasper, piéce 1100A, Edmonton, Alberta T5J 2W9. Les deux lauréats, avec le président de la Fondation, et entourés de leurs professeurs se en Colombie Britannique, . par des particuliers ou des organismeés. Créée pour pro- mouvoir I’étude et l’ensei- gnement de la langue frangai-. la Fondation Le Soleil de Colombie attend vos sous- criptions. Canadian Parents for French _Congrés du succés L.D. “La section Colombie Bri- tannique du “Canadian Pa- rents for French” donne lexemple a toutes les autres sections provinciales”, affir- mait Janet Poyen, présiden- te nationale, lors du 5éme congrés du CPF, qui se déroulait la semaine passée a Vancouver. Paradoxe éton- nant: selon le. premier Mi- nistre Bill Bennett, la Colom- bie Britannique est la provin- ce qui contient le plus faible poucentage de francophones; selon le CPF, la Colombie Britannique est la province ou le programme d’immer- sion en frangais est le plus vigoureux. Ces deux optiques différen- tes sont la cause, ou le résultat, des relations diffi- ciles qu’entretiennent le Mi- nistére provincial de I’éduca- tion et le BC Parents for French. L’organisation na- tionale en. est consciente. Largement financé par le Secrétariat d’Etat, le “Cana- dian Parents for French” ne peut que se heurter a l’hosti- _ lité actuelle de certains gou- vernements’ provinciaux a ’égard du gouvernement fé- déral. Le commissaire aux Langues Officielles, Max Yal- den, et le Secrétaire d’Etat, - Gerald Regan, participaient au congrés. Cela n’a pas empéché la présidente Janet Poyen d'insister personnel- lement: “A l’avenir, “Cana- dian Parents. for French” tentera d’accroitre son indé- pendance financiére”. Le CPF espére, ce faisant, étre davantage écouté par les gouvernements provinciaux. Car malgré le succés phéno- ménal des programmes d’im- mersion a travers le pays, tout n’est pas réglé. En Colombie Britannique par exemple. suite page 5 Judy Gibson et Janet Poyen Les métiers des francophone z Pierre, danseur Annie Granger “Si j'avais 4 choisir une autre profession, c’est én- core celle de danseur que je referais, mais je com- mencerais plus jeune.” Pierre Lapointe, danseur pour la troupe des Ballets du Pacifique, traduit dans cette seule phrase sa joie et son enthousiasme de danser. Et cela, malgré le _ salaire dérisoire: $150.00. par semaine, (les danseu- ses:$130.), et malgré les souffrances: “Depuis deux ans je souffre du dos, aprés avoir soulevé une danseuse, et ce n'est que depuis quelque temps que cela va mieux. Lorsque nous rentrons le soir, nous n’avons que la force de prendre un bain chaud , de mettre de la glace sur les endroits du corps qui nous font souffrir, et le lendemain nous redan- - sons, dessus, mal ou pas.” Pierre et les neuf autres danseurs — dont un autre Québécois, Gaétan Massé — travail- lent sept heures par jour pendant six jours par semaine, travail intensif, 4 la barre, exercises etc.. La saison est de septem- bre a avril, et lorsqu'il est en vacances, n’importe ou, il travaille ses mus- cles “Si on néglige d’en- tretenir ceux-ci, c’est trés dur, et on souffre cent fois plus.” .explique Pierre. Pierre est Québécois de Kamouraska. I n’est venu ala danse que trés tard, ce qui est exceptionnel, spécialement dans un art comme la danse. Lorsqu’il a 18 ans, a4 Riviére du Loup, il assiste 4 une représentation des suite page 16