(Cererere == | ' | | | [ t | | | J | | | | | \ = 24 - Le Soleil de Colombie, vendredi 15 juin 1990 INFORMATION a i tt a Nouveau Brunswick Les Acadiens obtiennent une reconnaissance constitutionnelle OTTAWA (APF): Trois ans aprés la ratification par tous les premiers ministres de l'accord. du lac Meech qui reconnait le caractére distinct du Québec, les Acadiens du Nouveau- Brunswick ont a leur tour obtenu leur consécration cons- titutionnelle. Aprés sept jours a huit clos, les onze premiers ministres qui ont participé a Ottawa a la conférence constitutionnelle de laderniére chance pour dénouer Vimpasse du lac Meech, ont accepté diinclure dans leur communiqué final une disposi- tion selon laquelle les commu- -Nouveau-Brunswick, — et phone du Nouveau-Brunswick ont un statut et des droits et privileges égaux. Cette modification constitu- tionnelle est une démarche qui ne concerne que le gouverne- ment du Canada et celui du elle aurait trés bien pu se faire sans le consentement de tous les premiers ministres. Il y avait longtemps di’ailleurs que les représentants des Acadiens réclamaient un tel geste de la part deleur gouvernement. Mais son inclusion dans le communi- qué final ajoute un peu plus ala solennité de |’événement, et en nautés anglophone et franco- dit long sur |’influence exercée par le premier ministre Mc- Kenna lors de cette conférence, qui a finalement permis au Québec de réintégrer la Consti- tution canadienne. Déja, la Charte des droits et _libertés de 1982 reconnaissait que le frangais et l'anglais étaient les langues officielles du Nouveau-Brunswick. Cette fois le gouvernement de Frank McKenna va beaucoup plus loin en enchassant dans la Constitu- tion canadienne une simple loi provinciale, la Loi 88, recon- naissant |’égalité des deux communautés linguistiques of- ficielles au Nouveau-Bruns- wick. Plus encore, le Nouveau- Brunswick s’accorde le rdle de protéger et de promouvoir l'égalité de ses deux commu- nautés linguistiques; un rdle que les provinces ont encore refusé d’accorder clairement au gouvernement fédéral. Dés que |’Assemblée législati- ve du Nouveau-Brunswick aura ratifié tel quel |’accord du lac Meech, le premier ministre du Canada et le premier ministre du Nouveau-Brunswick dépose- ront devant le Sénat, la Chambre des communes et |’Assemblée législative du Nou- veau-Brunswick la résolution consacrant l’égalité des deux UNE PLAISANCE SURE, L’été ne serait pas l'été sans le soleil, le vent et l’eau! Mais avant de lever I'ancre, prenez soin de vous informer des derniers réglements et €quipe- ments de sécurité con- cernant votre type de bateau. Pour recevoir un répertoire des cours de sécurité nautique, téléphonez a la Garde cétiére canadienne au 1-800-267-6687, ou communiquez direc- Sy ay Garde cétiére canadienne Canadian Coast Guard fe tement avec l'un des organismes énumérés ci-contre pour en savoir davantage sur leurs cours. UN PLAISIR ASSURE! Que vous soyez un moussaillon ou un loup de mer, informez- vous avant de quitter le port! Association canadienne de yachting Tél.: (613) 748-5687 Association canadienne de canotage récréatif Tél.: (519) 473-2109 Escadrilles canadiennes de plaisance Tél.: 1-800-268-3579 en vivement! } ate La Société canadienne de Ia Croix-Rouge Tél: (613) 739-3000 ‘ communautés. De plus, les premiers minis- tres sesont engagés ainscrirea | l’ordre du jour des prochaines conférences sur la Constitution les questions intéressant les | minorités linguistiques d’ex- pression frangaise et anglaise. On peut s’attendre a une reprise des discussions sur le rdle du gouvernement fédéral de pro- mouvoir la dualité linguistique au pays. Durant toute la semaine précédant la ratification de cette nouvelle entente entre les provinces, le lac Meech Plus version 1990, les francophones hors Québec étaient trés inquiets des conséquences qu’entrainerait le refus de toutes les provinces de ratifier l'accord du lac Meech de 1987 avant la date limite du 23 juin. Le directeur général de la Fédération des francophones hors Québec, Auréle Thériault, estimait que les minorités francophones pouvaient étre exclues du processus constitu- tionnel «pour les dix prochaines années» si les premiers minis- tres n’arrivaient pas a s’enten- dre. La FFHQ n’a d’ailleurs pas assisté les bras croisés a la conférence constitutionnelle de — la derniére chance qui s’est déroulée a huis clos a Ottawa pendant toute une semaine. Accréditation au cou, Auréle Thériault a circulé d’une — délégation a une autre pour «vendre» laposition officielle de la FFHQ dans le dossier Meech. Cette position se résumait en deux points. D’abord, la FFHQ souhaitait la ratification sans modification de |l’entente du lac Meech. Ensuite, elle demandait que les premiers ministres entreprennent des discussions sur les droits des minorités dans le cadre d’une deuxiéme ronde constitutionnelle, suivant laratification de l’entente du lac Meech. En ce sens, la FFHQ a obtenu ce qu’elle voulait. Le président de la FFHQ, Guy Matte, se réjouit des gains obtenus par les Acadiens du Nouveau-Brunswick. La FFHQ, dit-il, pourra maintenant encou- rager les autres provinces a s'inspirer du geste posé par le Nouveau-Brunswick. Ce pour- rait par exemple 6tre le cas de l'Ontario qui, a défaut de proclamer le bilinguisme sur son territoire, pourrait reconnai- tre a son tour l’égalité des deux communautés linguistiques.