My _ Sans sans terre. . — 1974: Année mondiale _ .de la population développement Ou limitation des naissances? : par Domingos A. Donida _ Une “aide moins chere”’ Les néo-malthusiens “n’arrivent Pas a déceler le phénomeéne dans toutes ses dimensions. On sait trés bien que dans de vastes régions de |’Amérique latine, ou la densité de la population est a peine de 5 a7 h. par km2, la misére régne d'une fagon abso- lue. La cause est loin d’étre la _ densité de la population ou le manque de ressources. Dans ces régions, la structure agraire empéche ces gens de cultiver un _lopin de terre pour leur propre profit; c’est évident que le pro- bléme dans ce cas sera résolu par un changement de la struc- ture et de la propriete terriennes. -Prenons” I exemple contraire, “celui des grandes plantations de canne a Sucre ou de café, avec une densité trés forte de popula- . tion, avec des taux de croissance ‘démographique pourtant faible — “parce que la mortalité infantile ne encore faute de soins médicaux. La-misére y est évi- dente partout. Divisez par deux la population actuelle et la misére sera la méme, si les lois sociales, _ l'exploitation du travail, la con- centration de la propriété agri- cole et des revenus restent les —mémes. ~ C’est une question de percep- tion, d'interpretation, de ‘‘ges- talt’’. ll y a ceux qui voient trop _de gens dans les champs, il y en a d'autres qui voient trop de pay- . Dans certains pays de l’Amérique latine, 5 p. 100 de la population posséde 70 p. 100 des terres. Diminuons rapi- dement le taux de croissance de la population, si cela est possible, et le résultat sera toujours le méme: des misérables travaillant et vegétant sur des terres qui pro- duisent pour une trés faible mino- rité. - Les problémes ne sont pas par- tout les mémes. Mais ils se res- -, OOOO OO 'S CBUF-FM 07.7, Li VOI FRANCAISE DE RADIO CANADA - SULA COTE BU PACIRQUE ~ SUITE ET FIN: semblent beaucoup. Dans les montagnes du Kérala, ou ona Ee impression de voir autant de gens qu'il y a d’arbustes de thé, la vraie question est de savoir a qui profite toute cette activité des plantations. Qui accumule le fruit de tout le travail des humbles harijans? C’est une question de perspective historique et sociale. Un changement des structures pourrait améliorer la condition de ces gens beaucoup plus que tou- tes les pilules qu’on y distribue et les stérilisations qu’on y prati- que, méme en admettant que cette politique populationnelle est justifiable. Mais les avocats néo-malthusiens vont plus loin encore: ‘‘channe- ling economic resources into ~ population control rather than production growth could be 100 or so times more effective in rai- sing per capita incomes in many underdeveloped countries’. Ce~ raisonnement est fondé sur une prémisse tres simple: ce genre d'aide couterait beaucoup moins aux pays développés. Il y a des calculs comme ceux du Prof. S. Enke qui indiquent qu'un programme de contrdle des naissances effectif peut cot- ter seulement 30 cents per capita par an, environ 3% de ce que coute les programmes actuels d’assistance au développement du tiers-monde. Introduire | de Ia rationalité dans la planification familiale Cette prémisse met a découvert une mentalité qui est tres cohé- rente avec l'histoire des pays ou se fait l'accumulation du capital mondial. On veut réduire le nom- bre des invités au banquet, et pas avoir a diminuer sa propre por- tion. On a peur de l’explosion de la bombe re ea parce OO econeiereieeleleieiee spe SNS SOOOCOOOL. OOS Sear PERS slo : qu’& est satisfait des retombées de“l'explosion de la consomma- tion en cours dans les pays riches. ll y a des pays qui ont essayé de sortir de leur cercle vicieux de misére et pauvreté en instaurant des réformes de base dans |’agriculture, en contrdlant l'exploitation de leurs propres ressources, mais leurs efforts rencontrent des obstacles insur- montables dans les intéréts con- trariés de quelques groupes éco- nomiques puissants, nationaux ou étrangers. Les réformes sont ainsi étouffées, la production agricole n’augmente pas, des lois draconiennes sont proclamées pour réprimer les demandes des populations marginales. Le pessi- misme des néo-malthusiens se fonde sur un raisonnement par- _tiel, ils oublient l'ensemble et se concentrent sur une partie du probleme. ll serait naif, d’auire part, de négliger |’aspect de la politique populationnelle, de la planifica- tion familiale. ll faut introduire de la rationalité dans ce domaine ~ comme dans tous les autres domaines de l’activité humaine, si l’on veut le développement de l'homme — et de tous les hom- mes. Mais, comme disait Marga- reth Mead au congrés de la “Fédération américaine de plan- ning familial’, tenu récemment a New-York: *Ceux qui ignorent méme quand viendra le prochain repas ne sont pas intéressés a faire des projets d’avenir. lls ont a envisager les besoins présents de |I’heure’’. La planification fami- liale au niveau de |'Etat avec tout ce que cela implique comme information, services et moyens pratiques, est un impératif qui aura du sens seulement dans la mesure ou |’Etat planifie avec la méme intensité les vrais facteurs du développement. II faut des investissements massifs dans les secteurs clés du développement économique, avant d’introduire des programmes massifs de limi- tation de naissances dans les pays du tiers-monde. _ . Privilégier la question démogra- phique au détriment du probleme économique et social aboutit a un échec. La raison de cet échec a été soulignée, entre autres, par P. Pradervand: ‘La population sera peut-étre la plus difficile a planifier de toutes les variables de base du processus de déve- loppement, et nous avons des doutes sérieux méme concernant la capacité de |'homme d’y parve- nir au stade actuel de |’évolution politique, culturelle et spirituelle de I’humanité’’. Espérons que les réflexions de Année mondiale de ‘la popula- tion aident a instaurer dans la conscience de I'humanité |’idée généreuse qu'une politique de développement économique ‘audacieuse est la fagon la plus efficace d’arriver a un planning familial que l’on confond trop souvent avec la limitation pure /et simple des naissances.O M. Domingos A. Donida, spé- cialiste brésilien des problé- mes du développement, est professeur a |’Université d’Ot- tawa et présentement conseil- ler spécial de la Division latino-américainé de |’ACDI. Au Brésil, il a enseigné a |’Uni- versité de Brasilia et a écrit plusieurs études sur le déve- loppement. Il est docteur de l'Université de Paris. {COURS DE FRANCAIS ET [ESE ee ON PAR PER- Le Soleil de Colombie, 6 Septembre 1974, 15 PETITES ANNONCES ‘FACONS DE COMMANDER: Qureaux te mardi TARIF Une insertion de 20 mots ou moins. . ne een Bor Ae MS. a Les petites ammoncet sont payables davance ot doivent pervnic& on Cherche appartement pareil de RADIO FM. 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