Le Soleil de Colombie, Vendredi 3 Juin 1977 LE SPORT svanrrour 16 L'un des plus _ brillants -joueurs du club Canadien, dans la série de championnat pour la Coupe Stanley, a été de toute évidence, le remarquable Jacques Lemaire. Ce dernier, aprés un début de saison, plutdt indéter- miné, est devenu l'un des meil- leurs joueurs 4 la position du “& centre; avec Lafleur et Shutt, ils ont formé le meilleur trio d’une 2 équipe déja- exceptionnelle. 1! faut reconnaitre que le joueur du centre des Montréalais, pos- sede un don particulier, c'est celui de savoir se placer au bon endroit, et l'on aurait pu croire, au cours des derniéres joutes, contre les bostonnais, que Lemaire portait un baton de hockey avec une ficelle attachée a la rondelle. tl semblait que la rondelle revenait toujours 4 lui, et qu'il était toujours en position — de compter; les milliers d’ama teurs de hockey ont accordé a — Jacques Lemaire une ovation particuliére, lors du defilé de la victoire, le lundi 16 mai dernier, alors que les Canadiens reve- naient a Montréal, avec la Coupe Stanley. JACQUES LEMAIRE Durant les récentes séries éliminatoires, pour la Coupe Avon, \‘embléme de la suprématie dans la Ligue de Hockey Mondiale, |’on a vue les Nordiques de Québec s’en prendre aux Jets de Winnipeg. Les deux clubs ont joué jusqu’a la Mi-Mai avant d’en venir 4 une décision pour savoir qui remporterait la Coupe. Lors d'une récente joute, toutefois, les journalistes ont demandé a Christian Bordeleau s'il y avait une différence considérable dans le jeu, devant les spectateurs locaux. Bordeleau a répondu que les deux équipes de- vaient jouer sur des patinoires identiques, et que les joueurs se retrouvaient toujours sur une glace dont les dimensions se trouvaient les mémes, partout dans toutes les villes, d’autant que le joueur, dans le feu de I’action, entend a peine les cris de la foule. Dans le domaine du hockey, le mot de la fin a été mentionné par Serge Savard lors de la der- niére rencontre de |'équipe, alors que les joueurs se prépa raient a participer 4 ce défilé gigantesque dans les rues de la Métropole, quand il a mentionné qu'il ne restait que CENT VINGT JOURS avant la pro- chaine pratique. De nombreux joueurs trés souriants, a l'idée que la saison qui venait de se terminer en beauté, ont aussitdt repris un air plus sérieux en pensant a l’idée, que dans quatre mois & peine, l'on recommen- cerait a patiner au Forum. SERGE SAVARD Tout récemment, dans la Ligue de Baseball, le prési- dent Bowie Kuhn a décidé d’empécher Ted Turner, le propriétaire des Braves d’Atlanta de se rendre dans labri, et de porter l’uniforme du club, d’autant que Turner avait décidé de gérer |'équipe qui lui appartient. Kuhn a prétendu qu’il s’agit 14 de mauvais exemples pour les autres propriétaires et qu’il ne fallait pas que cette sorte d’exhibitionnisme soit toléré. Turner qui avait pris la direction de son club, aprés que les Braves avaient perdu 17 joutes consécutives, a décidé d’opérer quelques changements. | envoyait Dave Bristol, le gérant, en tour- née d’éclaireur pour visiter les clubs fermes; durant ce temps, Turner dirigeait l’opération de I’abri des joueurs & la grande satisfaction des amateurs. Turner a quand méme réussi 4 amener. 300,000 spectateurs~ de -plus ico te Se aux joutes Ian’ dernier. COSI E HO SIS TRAVAIL D'EQUIPE L’autre jour, dans le journal montréalais The Gazette, Ve “mouton noir’ de la presse locale, un dénommé John ‘Robertson, qui écrit comme John Ferguson joué au \hockey, c’est-d-dire avec la dactylo au bout du bras, ‘\faisait un excellent reportage sur la joute remportée par les Canadiens, contre les Bruins de Boston, le samedi 14 mai courant. II mentionnait évidemment le compte final, et le fait que le club local avait aussi remporté la Coupe Stanley. Pour Robertson, cependant, ce qu’il I’a frappé davan- tage, c’est que durant toute la joute, les divers joueurs de I’éguipe montréalaise travaillaient ensemble d‘une facon tout a fait exceptionnelle. 1! mentionnait le mer- veilleux esprit d’équipe, lequel, comme on Ie sait, a permis aux Montréalais, de triompher de facon positive- ment magistrale d’une équipe quia quand méme présen- té une opposition particuliérement solide. A cette date, c’est-a-dire, 4 plus d’une semaine aprés cette joute, il est peut étre relativement peu_important d’en rapporter les péripéties que les amateurs ont vu a la télévision le soir méme, et dont tous les mouvements et gestes ont été présentés lors de trés nombreuses reprises depuis cette joute. : Ce qui ne sera toutefois jamais mentionné sutfisam- ment, c’est I’attitude extraordinaire des joueurs, tous des membres d’une équipe gagnante, et nous employons sciemment ce mot: D'UNE EQUIPE GAGNANTE! Le mot clef, dans cette phrase est bien le mot “EQUIPE” et justement, ce qu'il y a d’extrémement important c’est que ce groupe d’individus est composé d’éléments qui viennent de toutes les parties du Canada. L’on y voit des Québécois, des Anglos-Canadiens, et méme des athlétes dont les grands‘parents sont venus s‘installer au pays, longtemps aprés I’arrivée des autres “‘Néo-Cana- diens”. Ce qu’il y a de merveilleux dans cet exemple sportif, ce sont Jes gestes spontanés que I’on voit lors de la réussite de I’un de ces quelconques athétes, 4 /a suite d’‘un but compté. Tout le monde se précipite sur le joueur, et on lui donne I’accolade, la chaleureuse tape dans le bas du dos, et I’on embroussaille les cheveux d‘un individu qui normalement ne permettrait 4 person- ne un tel geste. Lors de la partie finale, et le triomphe de la Coupe Stanley, les joueurs canadiens-fran¢ais, cana- diens-anglais, et d’autres ethnies, s‘embrassaient littérale- ment, et cétait une véritable grappe humaine qui prouvait qu’avec une équipe composée de tous ces divers éléments, I’on pouvait non seulement remporter des victoires, mais: également remporter le championnat du “monde, au hockey professionnel. C’est-a-dire que grace a son comportement, et 4 la fusion d’un groupe d’athle- _tes exceptionnels, le Canadien de Montréal prouvait enco- re une fois qu’une EQUIPE composée de tous ces gens pouvait triompher de tous les obstacles. /l convient de se rappeler de ce merveilleux exemple qui doit étre dans I’esprit de tous les Québécois, et dé tous les Canadiens, gu’un tel ensemble d’athlétes peut réaliser des sommets exceptionnels, jamais encore at- teints, dans le domaine du sport du hockey professionnel. /! importe donc de remercier les joueurs du Club de Hockey Canadien pour leur merveilleuse saison, mais aussi pour I’exemple positivement exceptionnel qu’ils donnent 4 toute /a population du Québec, et du Canada. Bravo a tous les Canadiens (du club de hockey) et 4 tous les autres qui doivent se rappeler cet exemple ex- traordinaire de coopération et de travail d’EQUIPE. \ Lors d'une visite 4 Anaheim, par les Yankees de New York, le gérant des New Yorkais a décidé de garder sur le banc, le célébre joueur Reggie Jackson; ce dernier n’a pas encore commencer a frapper les circuits dont il est capable. On sait que George Steinbremmer, le propriétaire de |'équipe, a payé une trés vaste somme pour obtenir ce joueur exceptionnel des Athletics d’Oakland. Durant une visite a cette ville, alors que Jackson avait pendant plusieur: saisons été la grande attraction pour l’équipe de Charles O. Finley, les ama- teurs n’ont fait que démontrer leur opinion; on a hué _ constamment le joueur de New York, au point que celui- © ci $tait- éembarrassé. d’autant qu'il: ne pouvait’ frapper comme il le faisait avec son ancien club. Aux journalistes qui le connaissaient bien, il a répondu intelligemment qu'il se rendait compte de son inactivité, et que les ama- teurs étaient heureux de se défouler en lui criant de la sorte. Mais il a promis qu’il regagnerait éventuellement son coup de baton, et qu’il reviendrait cueillir les applau- dissements qu’il a déja obtenus. Lors de la récente série entre les Canadiens et les Bruins de Boston, pour le championnat de la Nationale, et la Coupe Stanley, l'on a-constaté encore une fois, le travail positivement remarqua- ble d’un joueur extrémement talentueux, chez les Bostonnais. Jean Ratelle était l’athléte le plus consciencieux sur la glace, et il s’y trouvait pratiquement a tout instant. Ce dernier depuis son départ des Rangers de New York a démontré qu'il est véri- tablement lun des grands talents du hockey sur glace, en Améri- que. Nous espérons qu’il obtien- dra un salaire en conséquence, au cours des prochaines années, et ‘il faut admettre que Brad Park, également un ancien des Rangers, a prouvé sa valeur ex- ceptionnelle. Si l'on compare le travail de ces deux joueurs aux succes des athlétes que Boston’ - envoyait 4 New York, (Esposito — et autres) I’on se rend compte” que les Bostonnais ont grande- JEAN RATELLE ment profité de cet échanges recu en échange, le petit bout du alors que les New Yorkais ont baton... Apres les succés des Jeux du Québec, voila qu’on assistera trés prochainement 4 la présentation des Jeux de St-Jean, (Terreneuve), du 7 au 19 aout prochain. Ces rencontres sportives vont cotter la jolie somme d’environ onze millions de dollars, au Gouvernement Fédéral. Le transport des athlétes coitera environ $750,000.00 tandis que l'on construira des facilités pour la présentation de ces rencontres, et ces montants seront d’environ 2 millions. L’on s‘attend 4 un groupe d’environ 225 athletes québécois au milieu des quelques 3,500 athlétes cana- diens, qui viendront participer a ces démonstrations. Le coit de l'opération pour les athlétes québécois sera d’environ $125,000.00. he Sling 1 convient de mentionner que le club de hockey Les Ca- nadiens de’ Montréal a connu des triomphes particuliers alors que le travail d’équipe était mis en valeur. L’équipe du Canadien -a tout remporté sur son passage, et il faut souligner le travail de Scotty Bowman pour cette opé- ration réussie. I] a été question, ces jours derniers que Bowman avait regu une offre pour aller diriger \'équipe des eas a Bo Vancouver. On lui aurait offert, dit-on, un poste fort alléchant, SCOTTY BOWMAN dans la direction, et des condi- nités sur la cote Ouest, alors tions exceptionnelles, en plus qu’il n‘aura plus les problémes d’une participation active dans causés par certains membres des lorganisation. Certains préten- médias frangais de Montréal. Par dant que Bowman n’‘a jamais ailleurs d'autres affirment qu’il recu de telles offres, et d'autres pourrait un jour prochain rem- affirment que l’instructeur du placer Sam Pollock, a l‘adminis- Canadien aura plus d’opportu- tration du club local. Le hockey est encore un sport trés populaire malgré les diverses difficultés que certains clubs connaissent depuis le début de cette saison. Et les autorités de la Ligue Navonale ont fourni récemment des informations concernan: les assistances: voici quelques villes avec les moyennes ( assistances dans ces amphithéatres: Atlanta, (12,038); Boston, (11,597); Buffalo, (16,433); Chicago, (10,000); Cleveland, (6,000); Colorado (8,000); Détroit, (10,000); Los Angeles, (12,436); Minnesota, (9,083); — - Montréal, (16,800); St-Louis, (15,323); Toronto, — ~ (16,485); Varicouver, (13,500); et Washington, (10,749).