Ou va notre argent? Notre dette au Canada accumule en intéréts tout prés de 20 000 $ par seconde pendant que 47% des femmes de 65 ans et plus et 18% des hommes ont des revenus de moins de 10000 $ annuellement. Cinq milliards de dollars sont gaspillés annuellement par le gouvernement fédéral et nos chers politiciens veulent couper dans nos soins de santé et dans nos services sociaux. Selon le Rapport 1993 du Véréficateur général du Canada, il s’est dépensé: 650 millions pour déplacer seulement nos fonctionnaires fédéraux; 134 millions pour moderniser une usine d’ oxigéne quirestera fermée; 560 millions d’ aide spéciale aux pécheurs sans verification d’identité; 5 milliards a!’ ACDI sur 5 ans sans évaluer les retombées des projets; 5 milliards pour les réserves indiennes dont 50% sans comptabilité; 100 millions pour entretenir 30 000 véhicules du gouvernement; 3,6 milliards pour une plate-forme de forage en mer sans contréle. Est-ce que ces dépenses sont plus importantes que nos services sociaux et nos soins de santé? SAVIEZ-VOUS QUE? Lesentreprises versaient 14 milliards d’imp6ts en 1976 et qu’en 1992, elles n’ ont versé que7 milliards. Nouvelles des ainés et ainées francophones du Canada Vosimp6ots surle revenu, eux, ont augmenté en moyenne de 11% par année entre 1984 et 1992. Les riches versent en moyenne 10% de leurs revenus al’imp6t et le travailleur moyen, lui, enverse 40%. Les entreprises et les riches ont environ 59 possibilités d’ éviter complétement de payer des impdts en plus des 105 abris fiscaux, déductions et crédits qui leur sont offerts. Les imp6ts arrachés de la poche des contribuables au Canada sont de 37% du Produit Intérieur Brut (PIB) contre 30% aux Etats-Unis. Le fonds de pension des politiciens est considéré comme étant le fonds le plus généreux au Canada. Lettre adressée par André Lécuyer, président de L’ Assemblée des ainées et ainés francophones du Canada, au ministre des finances, l’honorable Paul Martin, le ler novembre 1995 Lors d’une rencontre pré- budgétaire, le 17 décembre 1994, avec des membres de la Coalition sur l’équité sociale a laquellej’étais présent, vous vous étes montré réceptifa la tenue de forums publics sur la fiscalité. La fin dela période référendaire nous ramene a notre mission principale: la défensede nos -5- i programmes sociaux et une réforme en profondeur denotre fiscalité canadienne pour larendre plus progressive et équitable. Les pétitions que nous vous faisons parvenir de citoyennes et decitoyens du Manitoba et del’ fle du Prince- Edouard, bien quemodestes en nombre, réitérent quand méme ce désir de discuter au grand jour dela réforme dela fiscalité. L’ Assemblée croit sincérement que notre systéme fiscal actuel favorise encore d’une maniére inéquitable une certaine classe d’ entreprises et d’individus au détriment denos programmes sociaux. En abolissant les nombreux abris fiscaux, nous pourrions rendre les réformes des programmes sociaux moins brutales. Puisqu’onn’hésite aucunement a rendre publics les abus dans les systémes sociaux, le temps est venu de faire un méme constat public pour ce qui est des avantages fiscaux dont jouissent certaines classes de notre société. Le courage et la probité politiques exigent la discussion publique sur la fiscalité. Nus osons croire que vous commencerezbientdét, monsieur Martin, adiscuter publiquement dela réforme en profondeur dela fiscalité et del’ abolité des abris fiscaux qui privent le trésor public de fonds considérables. (copies conformes envoyées au Premier ministre, aux Chefs des principaux Partis politiques fédéraux, aux médias canadiens et autres)