2, Le Soleil de Colombie, 2 Avril 1976 2, GO, G9, G9, GO", G9, Go si ‘ OOOD HOODOO OO ) y NH YY ATTA DE CANGUE FRANCAISE EN COLOMBIE - BRITANIQUE CONSEIL D’ADMINISTRATION A. Piolat J. Baillaut N. Therrien ‘DIRECTEUR : André Piolat ‘SECRETAIRE : Marguerite Batut REDACTION : Marc Béliveau REREEEKKKEE KEES ERE EEEE EERE RESEREL EEE EE PUBLIE PAR ~ LE SOLEIL DE, COLOMBIE LTEE, 3213 rue Cambie, Vancouver 9, C.-B. Téléphone: 879-6924 V5Z 2W3 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 Le rallye des Commentaire par Christiane COTE CBUF-FM .Vancouver : LES HEBDOS DU CANADA Gt a oe A Le, Pismo : femmes UNE LECON POUR LES DEPUTES A 5 heures, tout était ter- miné et calme. Un passant, ignorant du ralliement qui avait eu lieu un peu plus tot dans la journée, n’aurait rien pu deviner, tant le par- terre et le terrain devant le Parlement de Victoria étaient propres et privés de déchets ou pancartes. Ce qui, 4 la fin d’une jour- née qui avait réuni plus de 500 personnes sur les mar- ches de l’édifice du Gou- vernement 4 l’occasion du **Rallye ACTION’’ du, mou- vement féminin delapro- vince, tendait 4 démontrer que les organisatrices et participants (es) Aceral- liement possedent plus de maturité que les représen- tants élus qu’elles venaient rencontrer. Il fallait voir ces derniers en session parlementaire lundi der- nier pour comprendre 4 quel point l’image d’eux qu’ils nous vendent en pé- riode électorale est fabri- quée. Quolibets, insultes, franche indifférence ou ab- sentéisme: voila ce qu’on pouvait voir a4 cette occa- sion et le terme ‘‘infan- tilisme2 inexcusable’’ estle premier qui venait A l’es- prit des observateurs. Cette constatation d’ail- leurs était renforcée par le contraste démontré par l’attitude des femmes hommes qui, Al’extérieur, au méme moment, et sur les marches mémes_ du Parlement, tentaient d’at- tirer l’attention de ces dé- putés sur les problémes cruciaux et pourtant né- gligés, des femmes. Bien ck qu’en nombre important, (le groupe n’a jamais été de moins de 300 personnes) 4 aucun moment, les par- ticipants n’ont dérogeé A l’ordre du jour et tout ce qui s’est déroulé au cours de cette journée avait été prévue. La présence nom- breuse d’enfants n’a rien dérangé et, d’ailleurs, une garderie avait été prévue 4 leur intention. En résu- mé, tout était parfaitement organisé, pas seulement les activités a l’extérieur, mais également et surtout les rencontres individuel- les avec les députés: vé- ritable motif du rassem- blement. De ces réunions, rien de surprenant n’a é- mergé. Comme prévu, la majorite des membres du gouvernement au pouvoir se sont montrés réticents et méme hostiles dans cer- tains cas, alors que les dé- putés des partis d’opposi- tion ont démontré plus de compréhension (du moins dans leurs propos): phéno- méne tout 4 fait courant dans notre systéme _par- lementaire. Mais ce qui é- tait partagé par tous , ou presque, toutefois, est]’i- gnorance concernant les questions économiques, sociales et légales, dont les représentantes du mouvement féminin ve- naient les entretenir. Tous pourtant avaient regu un document résumant ces préoccupations quelques jours 4 l’avance: eut été un rapport sur les finances d’ICBC, tous l’auraientlu.. ; ll est difficile de prévoir a propos: La teléalimentation, oui ou non ? Récemment, il y eut la réunion du Club de Rome qui s’est penché sur le problé- me de la faim dans le monde. L’agronome René Dumont déclare pour sa part qu’en terme de millions de vies menacées, la plus grande famine de l’humanité est ac- tuellement commencée et s’aggravera au cours des prochaines années. Pas moins de 500 millions d*individus sont menacées de mourir de faim. De passage 4 Vancou- ver en février dernier, nous avons demandé l’opinion de M.Ivan ILLICH sur ce sujet. Il est l’auteur des volumes: ‘‘Une société sans école’’, ‘‘Energie et Equité’’. ‘Ta Némésis médicale’’. A la question: ‘‘Quels sont les moyens que nos sociétés devraient adopter pour faire nous a repondu. Interviewé par Marc BELIVEAU ‘*Pour faire face 4 cette crise, A cette famine iné- vitable, on aun grand choix. On peut croire que 1’Hom- me est un animal stabulé ou stabulable , ou que l1’Homme appartient 4 une espéce qui sait se nour- rir. Sil’oncroit que 1’Hom- me, par l’urbanisation des derniéres 2 générations, a été transformeé de ‘‘poule’’ qui vit dans le jardin en ‘‘poule’’? qui est capable de vivre dans ces horri- bles fabriques puantes... Alors, la réponse 4 la me- nace de famine, c’est la - production trés_ intensive de grains, de nourriture au Canada , aux Etats- Unis... et la téléalimen- tation de substances sta- bulées au Bengladesh; avec une concentration de toutes nos ressources d’énergie dans les fertilisants au Ca- nada, dans fe transport vers les provinces indien- nes, dans le contrdle ‘so- cial en vue d’assurer la distribution de cette nour- riture, si nécessaire sous la supervision de ‘*‘Mari- NES**; --4--Je. Sais - que je vous présente une carri- cature mais on va dans cet- te direction-1a. Si de l’autre cdté, nous arrivons a la conclusion que 1?7Homme n’est pas sta- bulable, qu’il est comme ‘les vraies chévres, comme les vraies poules...comme des gens que je connais; alors le défi qui se pose, c’est comment est-ce qu’on peut aider le plus rapi- dement possible le plus grand nombre des_ gens de s’engager. de nouveau dans la préparation et la cultivation d’une partie de leur nourriture dans le monde entier. Dans ce se- cond cas, il faut dire, les IVAN ILLICH deux ou trois derniéres générations se sont lan- ceessur une fausse route en terme de nourrir, de se préparer la nourriture. J’ai plusieurs informa- tions de statistiques histo- riques qui m’ont surpris, quand je les aidécouvertes pendant ces derniéres an- nées. Certainement jus- face a une catastrophe de ce genre ’’, voici ce qu’il qu’au temps de Louis XV, il n’y avait pas de villes, sauf peut-étre quelques forteresses et jene_ sais pas quelles capitales qui é- taient aussi ports. Il n’ya- vait presque pasde villes ou moins de la moitié dela nourriture totale consom- mée n’était pas produite 4 l’intérieur de la ville, il ne faut pas l’oublier. Deu- xiémement, jusqu’autemps de Napoléon, moins del % de lanourriture totale con- sommeée par l’humanité é- tait produite Aune distance plus grande du consomma- teur, de Il’horizon qu’on pouvait surveiller, du mi- naret ou de la tour d’égli- se. Troisiémement, cer- tainement au temps ou je suis né. .dés 1926, moins de 5% de la nourriture to- tale consommée par 1|’hu- manité venait au-dela de> la région immédiate dans laquelle vivait qui la consommait. La fantaisie onérique de la télé-alimentation est u- ne fantaisie qui s’est déve- loppée pendant les 2 ou 3 derniéres décades.. . Je suis en train de travail- ler avec 6 de mes amis sur une série de raisons convergentes, chacune d’elles'’ démontrant la raison précise pour la- quelle la télé-alimenta- tion n’est pas possible pour l’homme, sauf dans des conditions d’exploita- tion intense, d’exploitation de l’homme par 1l’homme. l’individu Veffet qu’aura ce rallye sur les politiciens: sans doute cette manifestation n’aura rien modifié 4 l’op- tique de la majorité d’en- tre eux. Mais ce qui a changé pourtant, c’est importance politique du sujet des revendications des femmes: désormais, c’est un sujet public qu’ils ne pourront plus aussi fa- cilement ignorer. Pour les femmes, pour quile ral- lye était la premiére ma- nifestation d’importance, l’expérience aura été pro- fitable: l’immense support moral moral et physique regu de toutes les parties de la province, par les or- ganisatrices, tout au long de la préparation, a prouvé que les préoccupa- tions énoncées dans le mé- moire, sont partagées lar- gement par celles qu’elles déclarent représenter. Peu de députés peuvent en dire autant. - Programme d’immers A COQ UIE LAM par Florence Wilton Tous les parents, A Co- quitlam, Port-Coquitlam & Port-Moody (la Commis- sion Scolaire No.43, Co- quitlam) ont le choix d’une maternelle anglai- se Ou une maternelle fran- gaise pour leurs enfants. Cette année-ci, Vinscrip- tion des maternelles aura lieu 4 chaque école, 413h30, le 8 Avril. On attend l’ouverture d’u- ne maternelle frangaise dans les écoles Alderson, Glenayre et Hillcrest, mais il se peut qu’une ma- ternelle francaise s’ouvre dans n’importe quelle au- tre école ou il y aura as- sez de salles_ de classe et assez de parents in- téressés. Le transport, si nécessaire, sera la res- ponsabilité des parents. ion | Depuis 8 ans (nos pre- miers éléves des classes de maternelle en 1968 en- treront dans l’école_ se- condaire en septembre et nous leur offrirons un programme de 50% fran-. cgais y inclus les _mathé- matiques et les études sociales), on vit l’expé- rience qui est confirmée par des rd recherches in- tensives des experts 4a l’Université Simon =F ra- ser, que les enfants qui asistent 4 une maternel- le frangaise sont aussi bien prépares que leurs cama- rades des maternelles anglaises pour entrer dans la lére Année. Aprés une maternelle 100% ieee on offre 1é. et 2¢, Année 100% frangaise, ensuite le Voir p. 4: IMMERSION ee ame. yes ¢ Sting ila) a >