A tt Le rapport paraitra OTTAWA _—Le rapport de la commission Da- vey sur la situation de la pres- se écrite, parlée et télévisée au Canada sera rendu public Mercredi prochain. - La commission sénatoriale avait été mise sur pied en novembre dernier et avait tout de suite commencé 4 tenir ses auditions publiques 4 Ottawa. - Le sénateur Keith Davey, sg avait proposé la création @ cette commission et qui as- suma la ptésidence, présentera au sénat un volumineux rapport de 500,000 mots comportant d’une part les grandes conclu- sions qui se dégagent des divers témoignages entendus par la commission et, d’autre part, une étude sur les aspects. éco- nomiques et socjaux de la pres- se. On s’attend au la commis- sion recommande une politique récise en ce qui concerne ‘administration de la presse et notamment sur l’indépen- dance des medias, la liberté d'information, les monopoles de presse, la commercialisa- tion de l'information et la tradition journalistique. La commission qui avait pour but, entre autres, de détermi- ner comment les Canadiens sont informés et servis par la presse consacrera un chapitre complet aux monopoles de presse. é La commission a entendu 125 témoins et a recu 100 mémoires en 20 semaines d’auditions, aprés quoi elle a visité la Grande-Bretagne et a effectué une tournée au Canada. Les membres de la commission ont tenu aussi a rencontrer en privé en main- tes occasions des journalistes et des propriétaires de jour- naux ou de postes de radio et de télévision. La commission a présenté un compte de dépenses qui se chiffre par $515,375. On ne s’entend pas sur l’usage des cartes de crédit TORONTO — Les re- présentants des gouvernements provinciaux, réunis 4 Toronto, n’ont pu s’entendre sur I’ adop- tion de lois uniformes pour as- surer la protection des con- sommateurs. Un de leurs por- te-parole a déclaré: nous sommes plus prés que jamais d’un accord, mais il y a enco- Te des divergences de vue. _ Cette déclaration a été faite par le ministre des finances et des affaires commerciales de l'Ontario, M. Bert Lawrence, a lissue de la rencontre d’hier, qui s’était déroulée a huis clos. Il a précisé que le diffé rend porte sur les lois régis- oat Y’usage des cartes de cré . Le monde insolite Cher Monsieur Bennett d'Edgard Demers lg Les provinces de | ’Atlanti- que et la Colombie-Britannique soutiennent qu’ une loi n’est pas nécessaire a cette fin pour le moment. La Saskatchewan, le Manitoba et Il’ Ontario affirment le contraire tandis que |’Al- berta n’est pas représentée a larencontre. Le représentant du Québec, M. William Tetley, ministre des institutions financiéres, a déclaré que le gouvernement du Québec étudie sérieusement la question des achats et du crédit. Toutefois, le gouverne- ment accorde la priorité aux problernes du chomage-et de ’ agitation sociale. Le, vidéo- phone fait son entrée & la Maison Blanche WASHINGTON. — Le vidéo-phone a fait son en- trée a la Maison Blanche ou dix des plus proches callabo- rateurs du président Nixon disposent de ce “‘gadget’’ qui perfnet de voir la personne a qui l’on parle. M. Nixon lui-meme - n’en posséde pas, de méme qu'il n’a- pas un seul téléviseur dans son bureau oval, ol son prédecesseur, le président Johnson, n’en avait pas moins de trois, ce qui lui permettait de surveiller du coin de l'oeil les programmes des. trois. grandes chaines na- tionales a la fois. La Maison Blanche a ré- vélé les noms’ de huit des collaborateurs du _ président dans le bureau desquels Je vidéo-phone a été instalié, parmi eux ses deux princi- paux conseillers, MM. Henry Kissinger (Affaires étrangé- res) et John Erhlinchman (Affaires intérieures), son se- crétaire de presse, M. Ro- nald Ziegler, »ainsi que. son directeur du management et du budget. M. George Shuliz. Deux autres noms sont mys- térieusement tenus secrets. Les appareils de vidéo- phone de la Maison Blanche, don d'une compagnie de teélé- phones, présentent l’aspect d'une boite grise. [ls sont munis d’un dispositif “zoom”. Fn La presse locale a fait cause, de la lettre rédigée en francais du premier ministre du Canada, M. Pierre El- liott Trudeau, 4 la ville d’Ottawa et qu’a lue en cette langue le maire Kenneth Fogarty a la réunion de mardi du. Bureau des com- missaires. M. Trudeau, ani n’a_ toutefois pas pris de chance et a egalement mis sous pli une version anglaise, se prévalait du réglement adopté, le 19 cotobre, par les édiles de la ville 4 l’effet que la capitale fédérale était une ville officieement bilingue. Par contre, le lecteur avisé sait que .1a province de Québec a, pour sa part, D’aprés un informateur ha- bituellement digne de foi et qui- ventre a peine de Victoria, M. Bourassa aurait poussé la courtoisie jusqu’a écrire une let- tre a M. Bennett a ce sujet, il y a passablement longtemps. Comme la lettre demeurait tou- jours sans réponse, le gou- vernement québecois s’est vu dans l’obligation de rendre fina- lement publique sa décision sur la priorité du francais, in- dépendamment de l’attitude de la province de ]’Atlantique. ~ Toujours: selon l’informateur en question, un cousin prénom- mé Hervé, le délai A répondre de M. Bennett s’explique faci- lement. Il ignore tout. de l’ex- istence de cette lettre. Ce n’est toutefois pas le cas des ministéres du. gouvernement de la Colombie-Britannique. Tout le monde est au courant. état, et pour navant elle d’aoit. Afin d’apporter du poids a ce qu'il avancait, Hervé me sortit quelques photocopies de ce qu’il- dit étre la missive de M. Bourassa. Elle se lit comme suit: “Cher Monsieur Bennett. “Par la présente, le Québec désire assurer la Colombie- Britannique que malgré l’emploi exclusif de la langue francaise et des distances qui séparent les deux provinces, il y a tou- jours possibilité d’échanges di- vers et de communications fré- quentes. Et ceci, ne serait-ce qu’a cause de nos grandes res- sources naturelles et de toute l’énergie que-nos deux provinces mettent au service de ses ci- toyens pour leur plus grand bien- étre. : “Done, d'ici notre rencontre au-mois d’aotit, marchons main dans la main vers un Canada: reneu public, il y a une semaine, que doré- traiterait en francais ex- clusivement avec les autres provinces et avec les compagnies établies dans la belie province. Pour des faisons que nous ignorons, la presse n’a pas.donné suite A une rumeur qui veut que le premier ministre du Québéc, M. Robert Bourassa, ait d’abord avisé dé son intention M. W. S. C. Bennett, premier ministre de Ia Colombie-Britannique, sans doute a cause de la prochaine conférence constitutionnelle qui s’y déroulera, au mois ‘ meilleur par une meilleure Constitution.” La_ petite secrélaire qui dépouilla le courrier, ce jour-la, . fut d’abord surprise par la teneur d’un texte écrit en une langue aussi étrangére. Elle ex- pédia le texte au Bureau des langues de la Colombie-Britan- nique. Le texte passa d'une main a l’autre sans trouver de tra- ducteur. Il n’y a, dans cette province atlantique, que des traducteurs pour les langues qui y sont parlées, soit l'anglais, le japonais, le chinois, le russe et, ’ukrainien. “ Heureusement qu'un commis connaissait une personne qui avait déja rencontré un Frasgais lors d’un voyage a Paris au mois d’aout. Il comprit “le Que: bec désire assurer la Colombie- Britannique” et en fit part a 11 DECEMBRE 1970, Ix, Les Acadiens hésitent devant cette solution CHARLOTTETOWN — La-commission Deutsch admet que le statut de la langue francaise fait partie des principaux probleémes l'éventuelle union politique totale qu'elle préconise. Elle suggere en conséqugn- ce d’en reporter a plus tard la solution? D’autre part. le sondage publié en an- nexe du rapport révele que les franco- phones des Maritimes sont moins favo- rables qué les anglophones a 1 intégra- tion et qu'un fort poureentage d’entre eux demeure indécis devant cette solu- tion. L’enquéte permet de préciser que les francophones interrogés sont plus portés a accepter des relations écono- miques renforcées avec les Etats-Unis. Seulement 10% ont en effet dit qu’ils voteraient en faveur d'une séparation du Canada, si jamais un réferendum était annoncé sur cette question. Dans un autre document publié en an- nexe au rapport,’ M. Peter C. Findlay. ancien secretaire de la commission royale denquéte sur le bilinguisme et le biculturalisme affirme que toute éventuelle union des Maritimes devra fournir des garanties satisfaisantes afin que soit préserve le statut deja at- teint par les citoyens d'origine frangcai- se. On doit considérer comme un mini- mum, dit M. Findlay, les politiques et les programmes provinciaux en vigueur sur les droits linguistiques et culturels. L’union devrait méme, ajoute-t-il, faci- liter des progrés dans ces domaines. En outre, elle devrait prévoir un reve- nu minimum sensé et des occasions jus- tes d’accéder au marché du travail pour les francophones.:,.- ) M. Findlay craint notamnent que l’u- nion proposée mette en peril le mode de vie et les droits durement acquis des francophones du Nouveau-Brunswick ou la langue et la culture francaise ont recu une reconnaissance officielle beau- ‘coup plus importante qu’ailleurs. Si ja- mais l’union se fait, ajoute M. Findlay, il faudra que les parents aient les pleins droits de faire éduquer leurs enfants dans la langue officielle de leur choix: Tl note qu’un programme provincial d’éducation en langue francaise, depuis Vélémentaire jusqu’a |l’universitaire, fa petite secrétaire. Celle-ci se mit a consulter des livres de références afin de savoir si “Le Québec”’ était une bonne compagnie d’as- surances. Aucune compagnie ne portait cette raison sociale. Quelqu’un lui suggéra de consulter un dictionnaire. I! était question d’une province. C’est alors qu’elle se souvint d'un cours de ‘géographie ott le pro- fesseur lui avait dit que le Que- bec était situé prés du Labrador. Comme tout cela était loin. A cette pensée, ses yeux s‘ar- rétérent comme par miracle sur les distances, C’était sans aucun doute une lettre destinée aux Transports. Ce iministére fit suivre le texte aux Echanges culturels qui ]’ex- pédia a son tour, sans n’y rien comprendre, aux Ressources naturelles. On étudia le contenu jusqu’Aa ce qu'on arrive a plus grand bien-étre. Il s’agissait tout simplement d’une demande d’as- sistance sociale. ‘ Le ministére du Bien-étre ne fut pas du tout du méme avis, car l’auteur de Ja lettre parlait, en. autant que l'on pouvait en déchiffrer la teneur, bel et bien de_.Constitution. _ Tous les ministéres consultés. et méme la petite secrétaire, toujours selon Hervé, ont nommé un représentant pour aller remettre leur photocopie de cet- te lettre de ce M-. Bourassa -a la Commission de la Consti- tution de la Colombie-Britan- nique. L’ambiance en était une des grands enterrements de pre- miére classe. Tout le monde sait, en Colom- bie-Britannique comme ailleurs. que la Constitution est un sujet dont on parle souvent pour mieux se défendre de ne. rien faire. Hervé conclut que ce n'est pas pour bientét la réponse de Monsieur Bennett 4 ‘Dear Bob- by”. existe au Nouveau-Brunswick et que dans chacune des trois provinces, les citoyens @origine francaise ont dé li- ver. tailles acharnées pour ob- tenir services éducatifs sans tou- jours éviter cependant, que leurs jeu- nes, ‘de leur propre choix ou par absen- ce d'autres issues”) fréquentent des écoles de langue anglaise ou des écoles francaises de qualite inférieure ou limi- tée. John J. Deutsch Moncton deviendrait la capitale CHARLOTTETOWN — Moncton, au Nouveau-Brunswick, pourrait bien devenir la capitale si jamais se réali- sait une union des provinces Maritimes. Telle est lopinion qu’a émise, hier, M. Peter Findley, ancien secrétaire de la commission royale d’enquéte sur le bilinguisme et le biculturalisme. ‘ Dans un appendice au rapport de la Commission d’étude sur |l’union des Maritimes, M. Findley souligne les conséquences d'une telle union pour la langue et la culture francaise et la quasi- necessité d’établir un centre de contact pour la population d'origine francaise. M. Findley affirme que Moncton con- viendrait tout a fait a la solution de ce probleme, car la ville a déja une univer- sité francophone, une école normale, et c’est la que se trouvent aussi le sié- ge social de La Société nationale des Acadiens, ainsi que les bureaux du quo- aa Le Progres, autrefois L’Evangé- ne. Que Moncton devienne vraiment le creuset de la population francophone et continue a se developper comme une ville étant authentiquement bilingue et biculturelle, indique M. Findley, et elle sera probablement choisie com- me la capitale de la nouvelle union. Inventaire au Québec des batiments historiques Durant les six prochains mois, les batiments historiques du Québec feront de nouveau l'objet d’enquétes par une équipe chargee de l’inventaire des batiments historiques du Canada. Cet inventaire natio- nal, échelonné sur dix ans et concu par le Service des lieux ecg de la Direction des ux riques et des parcs nationaux du ministére des Af- faires indiennes et du Nord canadien, a débuté, en juin der- nier, dans les dix provinces et au Yukon. Il doit permettre de localiser et d’inventorier 100,- 000 batiments menacés de des- truction en raison du réamé- jhagement urbain, de la cons- 4ruction de routes ou encore de la simple négligence.