Francophones en Ontario Les francophones de la région de Sturgeon Falls, située entre North Bay et Sudbury dans le nord de !’Ontario, réclament une é€cole secondaire autono- me et francaise mais se heurtent au refus des commissaires. Aussi ont-ils décidé d’en appeler au ministre de l'éducation en alléeguant le droit, que le bill 141 leur accorde main- tenant, d’ouvrir, moyennant certaines conditions, des écoles dans lesquelles lenseignement se ferait en francais. Ils ont en outre lancé le journal “La Cause” pour promouvoir leur ‘“‘cause”’ et les multiples initiatives qu’ils enten- dent prendre pour arriver a leurs fins. . Le ministre de l'éducation, M. Robert Welch, a deja fait savoir a lassocia- tion d’éducation de I Ouest-Nipissing qui dirige cette ‘guerre’, qu'il créera un comité special chargé d’enquéter et de présenter une solution 4 l’impasse dans laquelle se trouve actuellement 1’école secondaire de Sturgeon Falls. L’an der- nier, cette association avait accepté un compromis et conclut une entente tem- poraire avec le Nipissing Board of Education de North Bay selon laquelle les anglophones et les francophones recevaient une formation secondaire dans un établissement commun. Cette année, l'association n’entend pas recon- duire cette entente. ~ Dans [Quest-Nipissing, on compte pres de 1,300 étudiants francophones. Selon les normes gouvernementales, ce nombre est suffisant pour justitier |’e- tablissement d’une école secondaire de langue francaise, semblable a celles que l’on retrouve a Sudbury, Ottawa, Kapuskasing, Timmins, Haileybury, Welland et Toronto. L’association fait d’ailleurs remarquer que dans ces deux derniers centres, la population est a majorite anglophone alors que dans lQuest-Nipissing, 90% de la population est francophone. Dans le mémoire qu'il soumettait au Nipissing Board of Education, le 7 juin | dernier, le président de l'association, M. Edgar Gagne, rappelait d’autre part: “Nous avons dans notre région, au ni- veau élémentaire, un systeme d’entités culturelles. Les anglophones ainsi que les francophones, beneficient de leurs ecoles’”. Hajoutait: “Si nous nous transposons au niveau scolaire separé élementaire, nous pou- vons affirmer que ce sont plusieurs an- glophones de notre milieu, constatant avec raison la stérélité d’un systeme dou- ble sous un méme toit, qui demande- rent une €cole séparée de langue an- glaise propice au développement de leur culture. Cette école leur fut accordée sans delai. lls exprimerent ce voeu, nous voulons bien le croire avee l'inten- tion de promouvoir le developpement culturel de leurs enfants dans un climat compatible avec leur héritage culturel. Nous les admirons pour avoir insisté sur cette nécessité. Tout de méme, pourquoi ces mémes gens aujourd’hui s’objecteraient-ils 4 1’établissement d'une é€cole de langue francaise au ni- veau secondaire. Les francophones sont aujourd’hui animés des memes senti- ments et ressentent les mémes besoins culturels qui animerent les anglophones de Sturgeon Falls lors de leurs reven- dications”. L’an dernier, l'association avait ac- cepté le compromis suivant: |’établis- sement de deux sections sous la direc- tion d’une administration ayant peu de critéres servant comme guide d'action, Cette année, elle qualifie de ‘“‘morbide” cette expérience et souléve les incon- vénients suivants : “1— conflits. entre éleves et adminis- trateurs ouvertement manifestés der- nierement; | : “2) conflits entre administrateurs et professeurs car certains professeurs anglais et francais. refusent d’accepter le fait que les deux cultures ont des droits sacrés; “3) conflits entre professeurs dus au fait que plusieurs enseignants ont choi- si de se prononcer sur la question du res- pect de leur héritage. culturel ainsi que celui des éleves; 4) conflits entre éleves: (L’Associa- tion empécha de justesse, il y a quel- ques temps, une greve proposée par les eleves impatients et désireux de se voir accorder un foyer); “D) conflits entre les citoyens résul- tant d’un manque de communication et du fait qu’environ les deux tiers de la population étudiante de |’école originent de centres tels que Verner, Lavigne, River Valley, Field, Cache Bay, etc et désirent fortement leur école de langue francaise; “6) conflits administratifs....” Bref, l'association réclame plus de manuels francais, plus de francais au sein de l’administration de l’école, un animateur francais au sein de cette ad- ministration, ‘‘un animateur francais et fier de l’étre et qui ne craint pas d'utiliser la langue francaise comme lan- gue de communication au sein du person- nel enseignant et chez les étudiants’’. Elle rappelle que le gouvernement paie- ta de 60 4 80% des $2.2 millions néces- saires a l’école demandée, qu’enfin celle- ci formera des personnes bilingues et ne sera pas unilingue francaise puisque certaines matieres, telles les sciences et les mathématiques, seront enseignées en anglais. C’‘est aussi le probléme des jeunes Les temps changent... et les loisirs aussi. C’est ainsi qu’aux terrains de jeux de Boucherville, on n’invite plus les jeunes A ‘‘parader’’ mais bien 4 ‘tmanifester’’. La manifestation du vendredi 30 juil- let, 4 laquelle participaient quelque 250 enfants, n’a- vait cependant rien de menacant puisqu’elle s’est faite avec la collaboration de la police locale et les orga- nisateurs des terrains de jeux. Ces derniers, en pro- posant aux jeunes une ‘‘manifestation anti-pollution’’, visaient A sensibiliser les jeunes aux problémes de l’environnement et surtout A stimuler leur créa- tivité. Gaz Canadien OTTAWA (Le Devoir) — Des repré- sentants de l'aile Waffle du Nouveau par- ti démocratique ont comparu hier devant Office fédéral de I énergie pour s'op- poser a Texportation aux Etats-Unis du gaz naturel canadien. Dans un texte préparé a Tavance. les _porte-parole Waffle soutiennent que l’exportation de gaz naturel nest pas indiquée a ]‘heure actuelle parce qu’elle fait partie d’un ac- cord inte mational sur | utilisation de | e- nergie du continent nord-américain. qui nest pas dans lintérét du peuple ca- nadien™. LOffice national de lénergie tient des audiences publiques depuis le 13 juillet concemant une demande de la part de six compagnies qui souhaitent obtenir la. permission dexporter 3.3 - tril- lions de pieds cubes de gaz naturel aux Etats-Unis pour une période de quinze a vingt ans. : Dans leur texte, les représentants du Waffle soulignent qu‘ils constituent le seul groupe politique a4 avoir soumis des avis sur l exportation de cette ressource énergétique et ils disent vouloir indiquer, “les grandes lignes d'une politique socia- liste et indépendante du développement | des ressources” . Selon les témoins il y aurait lieu de procéder a une nationalisation en mas- se des industries utilisant les ressour- ces energetiques afin de conserver leurs profits au Canada et de permettre le réinvestissement du capital stir dans les industries secondaires canadiennes. Les témoins disent s opposer a la re- quéte des compagnies parce qu'elle im- plique l'exportation aux Etats-Unis de ressources brutes qui créeraient:des em- plois au Canada si elles étaient conser- vées. “‘Le gaz naturel est une ressource dont les Canadiens ont besoin. Comme énergie motrice industrielle qui n’a pas d’effet polluant””. affirme le groupe Waffle. ; Les témoins sen prennent avec for- ce a Office de l'énergie et au Parti libéral. Ils accusent ainsi le Parti de négocier secretement un accord concer- nant les ressources énergétiques du con- tinent et Toffice. ' Une “pitoune” fait obstacle: Apres avoir parfaitement amerri sur la riviére des Prairies, un Cessna 172 a piqué du nez et s’est renversé quand 1’un des flotteurs a heurté un billot. L’accident est sur venu prés de l’fle Rochon, en face du 7100 est, boulevard Gouin, 4 Montréal. Le pilote un demi-looping u petit quadriplace, M. Michel Durand, du 5120, rue Du Jarie, & Saint-Léonard, s’en| st tiré indemne. Avant d’évacuer l’appareil, M. Durand a eu le temps de mettre une ceinture de sauvetage. Il a rapidement été secouru par un homme qui se promenait n embarcation légére. Au moment de 1l’accident, M. Durand pratiquait ses amer- issages et décollages. LE SOLEIL, 6 AOUT 1971, XV rm PN i lI tt ll I rl All NC i A at PA i LN i pa Sk Lae. Ne se , po ak RG em ee es oe a a