Information Chronique Une etoile en vaut une autre! Du pain sur la planche La fusion du Centre cultu- rel francophone de Vancouver et de 1a Maison de la Francophonie est le premier objectif que s’est fixé Sylvain Tellier, élu prési- dent du Centre, le 19 septembre, au cours d’une assemblée géné- rale extraordinaire. Vous avez pu lire, dans notre dernier numéro, l’entrevue que Sylvain Tellier a accordée 4 Daniel Bélanger. Une chose est certaine : l’équipe du Centre culturel aura du pain sur la planche au cours des prochains mois (1’équipe si- gnifiant le conseil d’administra- tion plus le personnel). Il y a quelques années, le. Centre culturel colombien ll faut croire a sa bonne étoile Dans les années 60, un colonel frangais a confié a des amis que s’il n’était pas bient6t promu au grade de général de brigade, il quitterait l’armée et Ouvrirait un restaurant. Une telle décision peut paraitre bien surprenante; en fait, elle s’explique trés facilement. S’il ne pouvait recevoir ses deux étoi- les de général de brigade, il lui restait l’espoir d’en décrocher deux, ou méme trois, dans le Guide Michelin. * ok KOK OK Appel au public La Société d’Histoire des Franco-Colombiens lance un appel été constitué et devrait prochai- nement tenir sa premiére ré- union. %* OK OK OK OK Le coup de chapeau Quatre récipiendaires, cette semaine : Napoléon Gareau, décédé récemment a Maillardville, et son épouse, Amélie Gareau, décédée il y a plusieurs années. M. Gareau avait été trés actif dans le mouvement scouts et gui- des francophones de la Colom- bie-Britannique ainsi que dans la Caisse populaire de Maillard- ville et dans d’autres organismes de Maillardville. Mme Gareau avait beaucoup donné de sa per- sonne sur la scéne culturelle de Maillardville. Pendant de était mort dans le quartier Saint-Sacrement (dans la 16e avenue ouest). Il était re- monté a la surface rue Broad- way Ouest (entre Granville et Burrard; enfin, il avait emménagé a la Maison dela Francophonie. Dans les prochains mois, nous allons certaine- ment assister a une profonde transformation du Centre, qui, de centre culturel, se transformera en centre communautaire. Inutile d’as- tiquer au Windex sa boule Jean-Claude Arluison longues années, Amélie et Napoléon Gareau se sont dévoués avec sincérité a leur collectivité franco- phone. Coup de chapeau 4 la So- ciété francophone de Vic- toria, qui féte son cinquan- tiéme anniversaire et a 1’or- ganisation écologique Greenpeace, qui a fété son vingtiéme anniversaire le 15 septembre. * kK OK OK OK La palme de l’humour de cristal pour prévoir qu’il aura au moins six volets : accueil et information, culture, éducation, activités sociales, loisirs, sports. Qui assurera le succés du centre renouvelé? Le grand pu- blic francophone et francophile. Pour |’attirer au centre, il faudra offrir les activités les plus variées afin de satisfaire tous les goits : concerts, conférences, expositions, soirées de poésie et projections de diapositives de voyages, mais également spectacles d’amateurs, soirées du rire, soirées dansantes et concours de scrabble. Une suggestion : le Centre culturel ne pourrait-il pas se char- ger de faire renaitre la Paciféte, qui était d’envergure provinciale et dont la vie a été de courte du- rée? La premiére Paciféte a eu lieu en 1983, et son objectif était de faire découvrir de nouveaux talents, dans les arts visuels et dans les arts du spectacle. Exception faite de la dé- funte Paciféte, la recherche et la promotion des artistes, des artisa- nes et des artisans amateurs ont été tragiquement négligées. Le Centre culturel franco- phone de Vancouver est sur la bonne voie et va poursuivre sa remontée. Plusieurs ingrédients indispensables sont dans la mar- mite : le dynamisme, |’enthou- siasme et l’ouverture d’esprit. * * * * * aux francophones et aux franco- philes. Elle les invite a fouiller leur domicile de la cave au gre- nier afin de voir s’ils n’ont pas en leur possession des docu- ments (livres, journaux, maga- zines, photos) ou des objets ayant un rapport avec l’histoire des francophones dans notre pro- vince. Si vous en découvrez, en- rez en communication avec le directeur général, Patrick Bou- chard de Montmorency. Les personnes qui n’ont pas rendu visite depuis longtemps ala S.H.F.C. ne peuvent pas se rendre compte de 1’énorme travail qui a été accompli depuis deux ans : la montagne de documents entrepo- sés a été entitrement explorée; tout a été classé, répertorié et informatisé. Grace aux programmes de création d’emplois du ministére de 1’Emploi et de I’ Immigration, plusieurs projets ont pu étre mis sur pied. Actuellement, plusieurs personnes dressent l’inventaire de tout ce qui a trait 4 I’histoire des Franco-Colombiens dans les uni- versités, les biblioth¢ques muni- cipales et les musées de la pro- vince. Les résultats obtenus se- ront précieux pour les membres du comité du concept d’un musée de la francophonie. Ce comité a Vendredi 4 octobre 1991 Elle est décernée, cette semaine, a ]’éléve inconnu qui a eu l’idée du «coup fumant» sui- vant. Dans |’argot des lycéens francais, un «coup fumant» est une farce savoureuse. Le «coup fumant» en ques- tion a été organisé au lycée Mi- gnet a Aix-en-Provence (a 30 km au nord de Marseille), 4 la fin des années 50. Le surveillant général surveillait la cour de récréation (ce qui n’était pas surprenant de la part d’un admi- nistrateur portant un titre pa- reil). Soudain, il a remarqué un attroupement d’éléves qui criaient. Pas de doute, c’était une bagarre. Vite! Ila descendu l’escalier quatre 4 quatre et est arrivé au pas de course. Du sang! du sang!, hurlaientles élé- ves. Le surveillant général s’est frayé un passage a coups de coude et est parvenu au premier rang. Une surprise l’attendait. Au lieu de deux éléves ensanglantés, il a vu... deux cocottes en papier, qui se faisaient face, bec a bec, l'oeil méchant. Le surveillant général n’avait aucun sens de |’humour. Il a relevé les noms de tous les farceurs, qui ont recu une invita- tion bien spéciale baptisée une retenue. i ee ee Le Soleil de Colombie Courrier Sacres touristes! J'ai toujours été une grande voyageuse devant l’Eternel ct un de mes grands plaisirs est d’observer les touristes, pas vous? Il y en a toujours pour trouver des choses invraisemblables a faire, ga ne manque jamais. Que vont-ils bien inventer la prochaine fois? Tenez, il y a peu de temps, j’étais en Egypte ot j'ai passé plusicurs mois. C était le début de 1’été, a Alexandrie. La Méditer- ranée roulait ses flots bleus. Le solcil chauffait les vicilles pierres et la ville languissait. Mes excursions m’avaient dévoilé le cété pittoresque d'un pays nonchalant. Des moutons déambulaicnt dans le quartier du port; de son superbe instrument de cuivre fixé sur son dos, un fier marchand ambulant versait du jus bien frais dans un gobelet d’étain; des clients choisissaicnt 1’aéch baladi (pain plat égypticn, genre pita) disposé sur un platcau d’osier qu’un petit vendeur portait cranement en équilibre sur sa téte; les f{umcurs de narguilé, assis dans les cafés, sucaient leur longue pipe. Les passants passaient. Tout était normal et les touristes brillaient par leur absence. Comme diraient les militaires, «Rien a signaler». Jem *ap- prétais a visiter la Haute-Egypte. En arrivant au Caire, j’en ai vu. Ils étaient aggluti- nés aux chameaux, sur le site des Pyramides, tous les quatre. Les chamelicrs et les conducteurs de carrioles tirées par de fringants petits chevaux arabes se disputaient leur clientéle. A Philaé, ils s’étaicnt multipliés. Imaginez la scéne: Ie Sahara; le sable s’étendait 4 perte de vue; la chaleur accablante accablait; le soleil impitoyable dardait ses rayons bralants sur les touristes trop légérement vétus; l’ombre bicnfaisante des hdtcls et les boissons rafraichis- © | — santes se trouvaient a des heures de 1a. Tout en admirant les vestiges sauvés des eaux (non, aucune analogie avec Moise), je les observais. Ces pauvres étres devenaient de plus en plus pitoyables a mesure que les heures passaicnt. Seuls quelques rares individus avaient pensé a EAU. Ceux qui, au début de l’aventure, portaient triomphale- ment leur boutcille d’cau minérale en plastique transpa- rent, bien calée sous le bras, maintenant ne savaient que faire d’une eau chaude, presque en ébullition. Les touris- tes assoiffés pendaient la languc tout en paraissant trés in- téressés par l’oeuvre d’art écrasante des siécles passés. De temps cntemps, j’avalais gouldiment une gorgée d’eau glacée venant de ma zamzam méya (bidon individuel her- métique permettant de conserver les liquides froids, froids). Nicole Hérold Le Soleil de Colombie Le seul journal en francais de la Colombie-Britannique Président-directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Daniel Bélanger Gestion, administration, publicité: Jacques Tang Journaliste: Renaud Hartzer Réalisation, mise en page: Suzanne Bélanger Correspondant national: Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs: Claudine Lavallée, Claudine Letoumneur, Tima Sekkat, Jean-Claude Arluison Collaborateurs Arts et spectacles: Marie-Louise Bussiére, Nigel Barbour Ouverture du journal: 9h a 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main, Vancouver, BC, V6A 2W3. Les lettres a la rédaction seront publiées 4 condition que leur contenu ne soit pas diffamatoire et qu’elles soient signées. Tél: (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax: 683-9686. L'abonnement annuel coite 21,40$ au Canada, 26,75$ a |'étranger. Le joumal Le Soleil de Colombie est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. - TPS No R 103242624