8, Le Soleil de Vancouver, 10 aoft, 1973 USER Nous avons parlé de ‘*Ré- gles de la nature’’ ; jetons un coup d’oeil aux éléments irresponsables de la nature, qui suivent ces régles sans le savoir, sans perdre de vue que nous aussi, nous avons a suivre ces mémes régles, et que nous devrions tous sa- voir pourquoi ! Pour nous citadins, i] est difficile d’imaginer qu’il y ait un rapport quelconque en- tre les éléments de la nature et nous. Avoir un jardin si- gnifie le plus souvent : le ga- zon A couper, les mauvaises herbes A arracher, les es- poirs et désespoirs de nos essais de jardiniers avec nos plantations de fleurs, de lé- gumes ou de fruits ; les lut- tes perpétuelles avec l’unou YVautre des habitants du jar- din qui n’est jamais od il de- vrait étre et qui semble tou- jours n’amener que des in- convénients, car c’est’seule- ment dans ces cas la qu’onle remarque. Mais ce n’est pas parce que nous avons trouvé supérieur de nous aménager un cadre artificiel, sans tenir aucun compte des aspects naturels et humains des hommes, que la nature devrait suivre le méme chemin. Mais pauvres ignorants que nous sommes, nous avons tout simplement oublié que la nature existait bien avant nous, que sans la nature nous ne sommes rien, mais que par contre la na- ture sans nous ne serait pas mise endanger, comme c’est hélas le cas depuis nos su- per développements indus- triels. Avant de vouloir créer un jardin, dans le cadre désolé qu’il nous reste, aprés le passage dévastateur des constructeurs, de leurs ma- chines, afin de savoir ce qui doit étre fait, pour compen- ser ce qui fut détruit, voyons ensemble ce qu’est le Cycle de vie de la nature. (Nous éviterons ainsi de vains ef- forts et des dépenses inu- tiles. Nous serons aussi conscients de 1l’importance de nos interventions). (A la semaine prochaine, ment de cette terre, qui est & ba bais au ©6666 6666 G OG GE ‘G Che PAS ABUSER 626 Westview shopping center oF canadiens North Vancouver a ¢ Bijoux (or et argent) 2 * Cristaux ; ins * Montres Suisse Tél: 4 s du Soleil _985-6021(@) 2: Tout dans la nature vit aux dépens d’un ou de plusieurs autres, et chacun est en re- tour, utile 4 un ou plusieurs autres. Tout élément qui existe et qui vit sur cette planéte ab- sorbe des composants de 1’ air qu’ilrelache transformé, de l’eau qu’il rejette addi- tionnée de matiéres de dé- jection ou déchets, des ma-, tiéres minérales du sol dont il se nourrit et qu’il rendra tOt ou tard sous des formes différentes ; il en est de mé- me pour les animaux et pour les plantes : un organisme hors de son environnement, ne peut survivre. Dans lanature, méme aprés sa mort, tout élément est en- core utile: aux “éléments vi-= vants ; l’air, l’eau et le sol sont constamment modifiés par les éléments vivants : (plantes et animaux) qui en retour ne peuvent se passer: de ces matiéres de base. En-quol cela nous concerne- t-il : Notre environnement a né- cessité des années (par cen- taines, sinon par milliers), pour s’équilibrer ; le sol mi- néral fut transformé gradu- ellement par l’eau et les gaz atmosphériques. La nature s’est installée par étape : des lichens et des mousses tout d’abord qui ont transformé grace A l’énergie solaire 1’ azote de l’atmosphére et au- tres gaz spéciaux, utilisant le gaz carbonique et reje- tant l’oxigéne. La décompo- sition de ces premiers élé- ments de la nature a donné de la matiére organique per- mettant 4 des étres micros- copiques, les bactéries, des’ implanter. Grace 4 leur pré- sence, ces matiéres organi- ques pouvaient 6tre trans- formées et servir en mélan- ge avec les matiéres miné- rales du sol 4 la nutrition de plantes plus élaborées. Nous avons un long chemin avant d’en arriver A nos jours. pour suivre le développe- la notre). ele coin de office de la langue francaise vous mien direz tant par Louis-Paul Béguin Délima pique et Fleurette... moud - Regarde, je me suis a- cheté une machine 4 coudre,' dit Délima 4 Fleurette qui vient d’entrer. Notre Déli- ma est assise ce matin de- - vant une superbe machine toute neuve et a déja com- mencé un petit travail de couture, pour essayer cet- te merveille. - C’est bien beau, Délima. Fleurette en reste toute é- baubie. Délima lui explique que sa machine esttrés per- fectionnée. ‘*On peut y fixer des accessoires - qu’il ne faut pas appeler attache- _Ments - qui en font une ma- chine trés spécialisée’’. Je peux faire des points de broderie, des boutonniéres, des ourlets, des reprises et des festons. En attendant, je vais me confectionner des rideaux pour la cuisine. Tu voisi ici, cette petite bobine s’appelle la canette. Elle re- coit le fil intérieur utilisé pour le point noué. Ici on place le fuseau de fil qu’il ne faut pas appeler bobine. Regarde l’aiguille. Le chas en est trés perfectionné. -Le chat Délima, tu as aus- si acheté un chat. Quand vous voyagez et que vous avez 1l’intention de prendre beaucoup de photos de votre voyage, il est bon de prendre quelques titres ‘*jardin un tel’? - entrée de village ‘*Joliette 1,000 habi- tants’’, c’est la méme tech- nique que les professionnek. utilisent ; cela vous permet- tra d’organiser depuis 1’ arrivée jusqu’au départ vo- tre collection de diapositi- ves et cela durant la dé- monstration vous donnera la chance de nommer avec exac titude le village oulacdevos vacances, sans @tre oblige d’avoir recours 4 votre carte routiére pour en retrouver le nom.... Une photo de l’enseigne in- diquant le nom du parc, geé- néralement gravé sur bois, pris sous un bon angle, avec le ciel comme fond, sera un bon départ pour la présen- tation future de vos diaposi- tives prises A cet endroit.’ Il est bon aussi d’avoir son appareil en ordre, prét et A vos cdtés... parfois une photo exceptionnelle vous attend... Lucien Bellin - Ma mére avait un moulin 4 coudre, dans le temps, a- vec une grande roue sur le cote. - Fleurette, on ne dit pas moulin 4 coudre. Et je te défends d’appeler ainsi ma machine chromée, perfec- tionnée et tout électrique. - Pourquoi, on dit bien mou- lin 4 café, moulin 4 poivre et moulin 4 vent. - Oui, mais est-ce que l’on moud avec cette machine. Non, n’est-ce pas, on coud. Alors, c’est machine 4 cou- dre qu’il faut dire. La vieille machine de ta mére avait u- ne pédale. La mienne est é- lectrique et n’en a pas be- soin. L’Office de la langue fran- gaise va faire parafitre un vocabulaire de la machine 4 coudre. Il faudra nous le procurer, conclut Délima. - Tu as raison, Délima, répond Fleurette, sans ran- cune. Puis les deux femmes s’af- fairent autour de la machine 1212, rue Denman(coin aveBeach) ' VANCOUVER qui ronronne comme un chat (et non chas) bienheureux. - Mais non, le chas, sanst, bien sQr. - Un chat en santé, ben ¢a c’est plus sar. - Mais non, voyons. Le chas de l’aiguille est untrouper- foré qui se trouve au bas de l’aiguille. Et 14, tu vois, la genouillére permet d’arré- ter la machine par une sim- ple pression du genou. Cet- te genouillére permet aussi de relever le pied-de-biche. - D’une vraie biche, Déli- ma. Demande Fleurette qui ne s’y retrouve plus entre tous ces animaux. - Un pied-de-biche, qu’on nomme aussi pied presseur, est la piéce qui maintient l’étoffe A plat sur la griffe et la plaque Al’aiguille, pen- dant le piquage. - Tu es ben fine, Délima, s’exclame Fleurette, qui se prend ensuite 4 réver. Tel: 683-4622