¥ =. | | | | | | | | | | | | | | pie Le Soleil de Vancouver, page 4,le 31 Janvier, 1969 LES IDEES ETLES LETTRES Le Roman Moderne d!tAndre GIDE a Jean-Paul SARTRE ou une nouvelle image de 1 'homme a l'age des fictions (23) JULES ROMAINS ET LES HOMMES DE BONNE VOLONTE Une nouvelle orientation du ro- man va prendre naissance avec Jules ROMAINS ,né en’ 1885, une nouvelle rea= lisation meine , qui n'a pas sa pareil-: le dans la littérature moderne, car l'tauteur a voulu rompre avec la trae dition du roman naturaliste. _ gules ROMA INS est né a Chapuze, pres du Puy, ou il passa son enfance, Ds stinstalle pourtant a Paris ou son pere avait été nommé instituteur. nh prit. rapidement gotit ala eg ville, & ses faubourgs, En 1906, entre a l'Ecole Normale Superieure, s passa en 1909, l'agrégation de philo~ sophie, Il enseigna alors Ey Brest, ‘a Laon et & Nice. Simltanement, 41° se mit 4 la literature, inventa la doce trine unanimiste qu'il développa dans ses premiers récits: Le Bourg Regene= ré ( 1906 ),Mort de Quelqu'un (1911) et meme Les Copains (1913). Aprés la Grande Guerre, Jules ROMAINS quitte 1 "Univers site. 0 est interesse par la poesie et le thedtre mais il va consacrer tous ses efforts au roman. I. compose un vaste roman cyclique de 27 volumes qui parurent de 1932:8 1947: Les Hommes de Bonne Volonte, immense fresque de la sociéte’ francaise de 1908 a 1933, .: “Dans la longue preface de son oeuvre, Jules ROMAINS souligne. le rapport entre son roman et la doctri- ste: * Des L'epoque ou jte- ais 18 Vis Unanisme, je sentais on i] me faudrait entreprendre, tot ou tard, une vaste fiction en prose, qui exprinerait dans le mouvement et la miltiplicite, dans le detail et le devenir, cette vision du monde moder AFFAIRES MUNICIPALES par le Conseiller Municipal, Harry RANKIN LE CONSE P. 5 RSPRESENTER TOUS LES NIVEAUX - E LA COMMUNAUT Apres chaque election municipale le nouveau conseil nomme des repré- sentants aupres des divers comites, municipaux qui dirigent des organisa. tions telles que: ‘la bibliotheque m- nicipale, le Misee,le thédtre mintoi- pal,la commission des sports, la pla~ nification urbaine et la commission d'appel en matiere de rezonement, le procede adopte par le con- seil mnicipal consiste a recevoir les candidatures des conseillers m- nicipaux puis a les passer au vote, le bon sens, la justice et une attitude démocratique devraient - rx iger que ces differents conseils soient vraiment representatifs de itensemble de la communaute et com prendre d'éminents délégues du com merce, de A'industrie, des profes- sions libérales, du monde syndical ainsi que des contribuables, des lo- cataires et de tout autre groupe com munautaire, Cela nta jamais encore ete mis en pratique. Les élus sont en général choisis parmi ‘quelques commercants, industriels et membres des profes- sions liberales.Les classes laborieu- ses et les differents autres grou= les qui seraient les porte—parole du reste de la population sont :sbricte- Par W.J. AUBERT ne dont, la Vie Unanisme d'temblee 1'essor initial ", Renongant a une vision du monde, centrée * sur l'individu, il prend pour sujet ™ vaste ensemble humain,avec une aoa sité de destinées individuelles qui, y: Cheminent,chacune pour leur compte,en s'ignorant la plupart du temps, A un dessein aussi nouveay, core respond une nouvelle méthode. de pla~ nification du roman,le romancier mene de front des intrigues diverses, qui ntont aucun lien entre slles,mais qui toutes contribuent a définir une epo= que, L'inconvénient de cette méthode est la dispersion de l'intérét, tant chantait .les intrigues s*entrecroisent. én un écheveau d'incidents. Pourtant, chaque - volume envisage une aventure déterminée, dont le lec- teur aime connattre le dénouement, 1 suit la progression du danger de la guerre ( 9, Montée des Périls ) a une vue d'tensemble d tune bataille décisi- ve (15, Prélude & Verduns16, Verdun) ou participe a une aimable idylle lorsque la paix est revenue (18, Ia Douceur de la Vie ), ' la diversité des sujets earicae gés exige une documentation étendue que Jules ROMAINS, a force de travail ek de recherches a: su accumuler.Aussi a teil pu -déecrire, avec détails et exactitude,tous les rouages de la so- ciéte moderne, TI n'tempéche que les i- mages les plus justes sont celles que ltauteur a tirées de son experience personnelle, Jules ROMAINS tire la lecon de son oeuvre. Il se refuse avant tout ‘a desesperer de l'avenir, connait les difficultés du monde moderne qu'il a analysées en profondeur;mais it pense qutelles pourront @tre vaincues wun jour’ par des hommes éclaires et géné— reux, des hommes de bonne volonte. ( & SUIVRE ) ment exclus, - Bee ez, par idanienes la diffe- rence qu'apporterait une participa- tion effective des propriétaires fon- ciers auprés de la commission d'appel lorsque il stagit de prendre une de= cision en matiére de rezonement. Un grand nombre de ces jugement s tou= chent de pres les quartiers. résiden-: cependant les propriétaires’ n'ont. aucune possibilite de faire ens tiels; tendre leur voix avant que des deci- sions ne soient prises, Le conseil municipal commence cette semaine le choix des ceandidats aux diverses commissions, J'ai deman- dé aux syndicats, aux groupements de contribuables et a d'autres associa- tions deme faire parvenir des noms que je proposerai au. conseil comme aspirants aux postes aremplir. — J'espére que, cette fois-ci, le conseil municipal fera preuve de plus de sens democratique dans sa maniere de procéder, © de chaque comite inclue un mandatai=- re de tous les milieux de la socidte. afin que la composition. Le Conseil de la vie francaise par: Paul-E. Gosselin, prétre L*ASSOCIATION CANADIENNE DES EDUCATEURS DE LANGUE FRANCAISE L'Acelf demeure, apres vingt ans, la plus prestigieuse fondation du Conseil de la vie frangaise.Celui-ci assura son existence en partageant a- vec elle le produit de la collecte dite du Sou de la vie Frangaise, , Tar revue Vie francaise a raconte la part prise par le Conseil & la fon dation de 1*Acelf, dans sa livraison de novembre 1948. Nous reproduisons textuellement le recit de Testis,qui fut un des artisans de cette fonda- tions Ile sept octobre 1947, les mem bres du Comité de la Survivance francaise, reunis en session pleniere a Ottawa, adoptaient une résolution proposee par le Dr L. 0. Beauchemin, representant de 1'Alberta au vomits, et Mgr Olivier Maurault, ped., rec= teur de l'Universite de Montréal. Ce texte, dtune brievete exemplaire, se lisait comme suits: ™ Tl est propose que le Comite de la Survivance francaise fonde une association francaise d'Education au ‘Canada ", Le bureau fute aussitot charge de mettre ce voeu a execution par la formation d'un comite provisoire, 7 Le projet avait éte élabore l'annee precedente par quelques pe= dagogues de la province de Quebec, Ceux-ci avaient méme rédige des cons- titutions.Is avaient aussi sollici- té ltappui de certains groupement s. Le distingue président de 1"Associa— tion canadienne-francaise d 'Educase tion de l'Ontario, _M, Ernest Desor meaux,entrevit immediatement tout le bien que pourrait faire 1'Associa=- tion projetee, religieux qu'au point de vue natio~ nal. Comme il etait aussi president: du Comite de la Survivance francgai- se, il songea a placer sous. son pae -tronage Ltorganisation naissante. Le Comité de la Survivance re- pondit: de son mieux aux espoirs que fondaient sur lui les promoteurs du projet,A la réunion de novembre 1947. les directeurs du Comité rencon= traient les parrains du nouveaunne. Celui-ci regut a cette séance le nom qu'il porte depuis, On lui traga un programme de vie et l'on décida qu'il irait demeurer & Ottawa, des que ses poumons seraient assez ro- bustes pour supporter le grand air de la Capitale. En attendant, le Co- mité de la Survivance sfengageait a prendre bien soin de Jui dans le climat paisible du vieux Québec, le 23 novembre 1947, messieurs Ernest Desormeaux, lucien Darveau, Aime Deraspe, Georges—Henri Dagneau et le R. P. Albert, o.m.c., se ren= contraient au secretariat de la Sur= vivance, Un exécutif provisoire de ‘onze membres fut formé avec monsieur De'sormeaux comme président et mone sieur Dagneau comme secrétaire-tré— sorier,Un mois plus, tard, ceat = -exécu= tif se reunissait a son tour a 1'U- niversite Laval Messieurs Albany Ro= bichaud, de Bathurst au Nouveau= Brunswick, =e louis; Charbonneau, d'Ottawa,y representaient rrespetti- vement 18 oad e et. l'Ontario, Mes sieurs L, 0. Beauchemin, de Calgary, et Robichaud,furent élus vice-prési- dents, ce qui portait 4 quatre le nombre des directeurs, (a suivre) tant au point de we