a

Luana,

Portrait d’un boxeur

par J.M-M.

L’histoire du boxeur alle-
mand qui resta inconscient
en France pendant des se-
maines, supplémente l’anec-
dote de (Heinrich von)
Kleist, selon laquelle deux
boxeurs anglais se tuérent
réciproquement. Le dernier
coup de poing de chacun fut
mortel pour l'autre.

La personnalité de notre
Max Schmeling dément les
vues de ceux qui demandent
des régles encore plus stric-
tes pour la boxe et beaucoup
plus de protection pour les
boxeurs. Schmeling, homme
doté par la nature, pas
seulement de poings, mais
aussi de sympathie et de
bonne volonté, a gardé et sa
téte et son coeur. Mais les
autres? S’il y avait une liste
de boxeurs souffrant de dom
mages cérébraux, elle serait,
probablement, bien longue.
Elle justifierait ceux qui,
regardant les voyageurs en
motocyclette, avec les soli-
des casques qu’ils sont obli-
gés de porter, demande-
raient que les boxeurs, soit
amateurs, soit profession-
nels, ne se passent, ni en

entrainement ni en vrai
match, d’une bonne protec-
tion de téte.

Mais, si on confond cause
et effet, pour arriver a la
conclusion que le monde du

sport ne doit pas &tre inac-.

cessible méme aux hommes
au cerveau on ne peut plus
faible, pour peu que leurs
muscles et leurs poumons y
soient égaux?

A Marseille il y a un jeune
homme, originaire de la
ville, qui s’appelle Gratien
Tonna, et qui s’est déplacé
en Amérique pour devenir
champion mondial en poids
moyen. Ses patrons disent
qu'il est prédestiné a briller
comme la plus grande étoile
de sa classe. Les initiés
ajoutent que c’est “un hom-
me sans téte”.

Gratien n’est pas seule-
ment analphabéte, incapable
de lire et d’écrire; il ne suit
que difficilement méme une
conversation normale. II] se
tait, fixant son interlocuteur
d'un’ regard. stupide. Quand
ses yeux'brun foncé perdent
la tristesse qui y reste logée
la plupart du temps, et qu’ils

LA FRANCOFETE:

dés maintenant...

Avis au consommatéur

~ Attention aux

=)

Ti oS

adr Lali

ir isi
) yu

me,

my
a.

i

se remplissent de peur et de
malice, alors -- “Montez- le
sur le ring”! C’est a de tels
moments qu’il doit ses triom-
phes, que ses managers doi-
vent les leurs.

Un jour, conduisant sa
voiture, il s’approchait d’un
avis défendant la circulation
automobile. Travaux rou-
tiers. Puisqu’il était incapa-
ble de comprendre, et qu'il
avait toujours traversé cette
méme route, il ne se laissa
pas défléchir de ses habitu-
des enracinées. Il finit par
trainer le garde, qui voulait
le faire arréter, quatre-
vingts métres, avant de
remarquer qu'il était mort.

Ce n’est pas un ‘criminel.
Pas du tout. Car les connais-
seurs en la matiére voyaient
que Tonna ne voulait pas de
mal, que sa téte n’avait
simplement pas fonctionné.
Les journaux parisiens rap-
pelérent sa bonté et son
courage, lesquels il eut dé-
montrés lorsque, dans un
bar, Place Pigalle, il défendit
quelques ‘belles de nuit”
contre. leurs souteneurs. U-
ne balle, qui lui eut frappé
l’épaule, ne lui fit pas long-
temps mal. Plus tard, lors-
qu'on lui lut une lettre de

louanges, de la part de quel- —
ques membres naifs d’une

“Union pour combattre le
proxénétisme”, il réagit avec
un fier sourire. Car, cette
fois aussi, il avait gagné!
Aux dires de Tonna lui-
méme, il se battrait cons-

tamment depuis son enfan-
ce. Aux dires de ses patrons,
ce serait bon pour lui que la
boxe existe: pas seulement
pour son compte bancaire,
mais pour sa sécurité aussi.
Car il.serait constamment
menacé, ou par la mort, ou
par la prison. Ce serait
seulement sur le ring qu'il
ferait face aux individus, car
dans la vie quotidienne, sur-
tout dans la vie nocturne, les
groupes de quatre ennemis,

ou méme davantage, se-
raient concevables, voire
fréquents, condition que

méme Tonna ne pourrait
tolérer a la longue.

Il serait certes impossible
d’interdire la boxe totale-
ment. Ne pourrait-on, tout
au moins, la défendre a
certaines natures, a certains
types?

[traduit de l’allemand par
Leon Hurvitz]

: le 200e anniversaire du troi-

Le Soleil de Colombie, Vendredi 14 avril 1978 15

Philatélie

L’honorable J. Gilles
Lamontagne, ministre des
Postes, a annoncé que les
Postes canadiennes_ ren-
dront hommage a ]’un des

plus grand explorateurs de
notre histoire, le capitaine
James Cook, par |’émission
de deux timbres le 26 avril.
Nous célébrons cette année

| siéme voyage de Cook et de

fra ncais, ‘ son exploration de la céte

{ t du Canada.
je le ! igre seetceas etter

pa rle ; de Toronto tirera 28.5 mil-}

?
»
’
’
D
D
’

‘ lions d’exemplaires des deux »
; vignettes de 14c., qui seront ?
: disposées en damier. Les’

: timbres représentent ‘un,
portrait de Cook par Natha->
niel Dance et une aquarelle ?
du détroit de Nootka par,

accompagnait Cook. La pein-
ture de Dance est exposée
‘ en permanence au National
, Maritime Museum dde Lon-
. dres; il s’agit du dernier

John Webber, un artiste qui =

portrait de l’explorateur a-
vant sa mort aux iles Sand-
wich (Hawai) en 1779. M.
William Reuter a réalisé le
design et la typographie des
deux figurines.

“Les Canadiens doivent
beaucoup au capitaine Cook
et aux hommes-courageux
qui l’accompagnaient”, a dé-
claré M. Lamontagne. “Il a

‘ effectué la cartographie des

cétes est et ouest de notre

. pays et il a été le premier a

se rendre compte de |’im-
mensité de notre continent.
Cook passe pour étre le plus
grand explorateur-naviga-
teur de tous les temps; il
était bon marin et fin obser-
vateur, et ses journaux de
bord, ainsi que ses cartes,
furent un legs précieux pour
les explorateurs qui vinrent
aprés lui”.

~~wwewerrwewwwe

Les enveloppes Premier
jour officielles porteront |’o-
blitération d’Ottawa, et le
lancement des timbres se
fera 4 Victoria (C.-B.).

Lorsque vous songez a la prévention des incendies,
n’oubliez pas que les tissus et les articles textiles brilent
plus ou moins vite dépendant des circonstances.

La Loi sur les produits dangereux prescrit des normes
et des essais afin de prévenir la vente d’articles en tissus
qui brilent trop vite.

Le Réglement d’application de cette loi constitue une
forme de prévention des incendies, mais votre réle est tout
aussi important.

Soyez prudents.

Conseils

e Faites attention lorsque vous vous trouvez prés d’une
source de chaleur élevée ou d’une flamme nue.

e Choisissez avec un soin particulier les vétements des
jeunes et des gens Agés. Ce sont ces personnes qui sont le
plus exposées.

@ Ne laissez pas les enfants jouer avec des allumettes et:

des briquets ou prés d’un feu ou d’une cuisiniére.

e Ne laissez pas trainer la manche de votre peignoir ou
d’un autre vétement sur 1’élément de la cuisiniére.

e Ne laissez pas tomber une allumette ou une cigarette
allumée dans une corbeille a papier ou sur le tapis.

e Nefumez pas aulit.
L’inflammabilité des tissus

La structure d’un tissu ou d’un vétement:

e les tissus légers ont tendance a briler plus vite que les
tissus lourds

e les tissus a surface brossée peuvent briler plus vite que
les tissus a surface lisse

e les tissus a armure ouverte brilent plus vite que les
tissus a armure serrée

e les vétements amples a jupe évasée ou manches bouf-
fantes avec des dentelles et garnitures s’enflamment
plus facilement

La teneur en fibres:

e@ Coton, rayonne, toile de lin, acétate et triacétate —
Ces tissus sont légers et ont tendance a prendre feu plus
facilement.

e@ Nylon, polyester, acrylique, spandex, polypropyléne —
Ne s’enflamment pas facilement; aprés avoir pris feu,
ils ont tendance a dégoutter; les gouttes sont brilantes
et peuvent éloigner la flamme du tissu enflammé de
sorte que le feu s’éteint.

e@ Modacrylique, saran — Cessent de briler aprés éloigne-
ment du foyer de chaleur.

e Laine, soie — Ne s’enflamment pas facilement; briilent
lentement et ont tendance a s’éteindre.

e@ Verre, amiante — Ne brilent pas.

Quoi faire si le feu prend dans un tissu

Si c’est votre vétement qui prend feu, enlevez-le im-
médiatement, ou roulez-vous par terre pour éteindre les
flammes, ou enveloppez-vous d’un manteau épais, d’une
couverture ou d’un tapis, ou aspergez-vous d’eau.

Surtout ne courez pas; ceci ne fera qu’attiser les flam-
mes.

Service de l'information et des relations publiques.
Consommation et Corporations Canada,
Place du Portage, Phase 1, Hull, Québec. KIA OC9.

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