ss deaeniniaatieee aeons

14 Le Soleil de Colombie, vendredi 16 février 1979

Winston McQuade
animateur a plein temps

Lundi, mardi, mercredi ou jeu-
di ou vendredi, 17 heures. Vous
étes a la chaine francaise de té-
lévision de Radio-Canada et
vous attendez I’Heure de pointe.
Musique... caméra sur les musi-
ciens de l'orchestre, balayage
sur la foule au Complexe Des-
jardins et puis voila Winston
McQuade qui entre en scéne.
Il est souriant; il a l'air déten-
du, reposé, il se prépare bien
calmement 4 interviewer un in-
vité, &@ chanter une ou deux
chansons, 4 vous présenter les
chroniqueurs du jour. Comme
s'il n'avait que ca a faire, de
toute la journée... une journée
qui ne durerait que de 17 a 18
heures? Ne soyons pas naif a
ce point-la. Winston McQuade
se charge de rétablir les faits:

Des journées qui n'ont jamais 8
heures

«J'arrive au bureau de Radio-
Canada au Complexe Desjar-
dins.a 10 heures tous les ma-
tins. La journée commence par
un meeting, ou une assemblée
de production si vous préférez.
La je rencontre les réalisateurs
de la série: Henriette Grenier,
Jean Rémillard, Jacques Payet-
te, André Desbiens, Michel Gé-
linas, Louis Arpin (pour le film)
et le coordonnateur Jacques De-
mers. Outre I’équipe de réalisa-
tion, il y a aussi celle des re-
cherchistes: Dominique Payet-
te, Héléne Pichette, Diane Mas-
sicotte, Guy Trépanier et le chef
recherchiste Michel Capistran.

Le magazine du 3e Age

Le Temps de vivre, titre déja
bien connu des téléspectateurs
du troisiéme Age, est devenu
depuis peu le titre d'une revue.
C'est @ l'initiative de Jean Con-
justeau, superviseur des Droits
dérivés & Radio-Canada, en col-
laboration avec I'ex-éditeur de
TV Hebdo, Roger Chabot, que
nous devons |'apparition de ce
magazine.

Nous savons que Radio-Cana-
da diffuse présentement trois
émissions @ |'intention des per-
sonnes Agées. |] s'agit de: D’a-
mour et d’eau fraiche (le lundi
a 14h 30), le Temps de vivre (le
mercredi 4 14h 30) et les Ate-
fiers (le vendredi a 14 h 30).
C'est a partir des textes de ces
trois émissions qu’est rédigée
la revue le Temps de vivre. En
effet, on retrouvera dans ses

Pierre Paquette .

L’'Heure de pointe

«C'est au cours de ces réu-
nions quotidiennes que se fait
le choix des sujets au program-
me des cinq émissions de la
semaine. C’est la que sé pren-
nent les décisions au sujet
des artistes ou des personnali-
tés a inviter, tout comme ceux
et celles qu'il faut remplacer
parce que, pour une raison ou
une autre, ils ou elles se sont
décommandés. La réunion se
termine vers 11 h 30 ou midi.
C'est l'heure du lunch... léger,

plut6t une collation car l’aprés-_

midi, il y a encore beaucoup de
travail qui attend.

«A 13 heures, je dois rencon-
trer le réalisateur qui présente
l'émission du jour. Avec lui, son
assistante et les deux régis-
seurs du plateau, nous revoyons
le plan de |’émission; |'ordre de
présentation des invités et des

numéros musicaux; la documen-_

tation sur les sujets a |'affiche
et surtout la facgon de les. pré-
senter au grand public pour
qu'ils soient «comestibles», car
il arrive parfois que lés sujets
soient difficiles d'approche. A
14 heures, je me rends-sur le
plateau pour la répétition géné-
rale avec les artistes invités.
Si j'ai une ou deux chansons a
interpréter au cours de l|'émis-
sion, j'en profite pour les répé-
ter avec les musiciens de |'or-
chestre. A 14 h 30, rencontre
avec les chroniqueurs du jour:
Jean-Louis Robillard, Benoit
L'Herbier, Nathalie Petrowski,
Michelle Talbot, Normand Caze-
lais, Francine Grimaldi, Reine
Malo ou enfin Jean-Claude For-
tier.

«Et nous voila déja a 15 heu-
res. C’est le moment de la gé-
nérale ou du «blocking». C'est
la qu'on décide du contenu final
de |'émission avec |’équipe au
complet, moins les invités qui
arriveront un peu plus tard. A
16 heures, une heure avant dial-
ler en ondes, dernier meeting
de production ow! on apporte les
derniéres corrections au plan
soumis a 13 heures. J'’en profite
pour avoir une petite conversa-
tion avec les invités qui vien-
nent d’arriver. Selon |’importan-
ce du sujet ou la volubilité de
l'invité, cette petite conversa-
tion peut durer de dix a trente
minutes... comme avec Claude
Brasseur, par exemple, avec qui
jaurais bien parlé deux heures,
si j'avais pu.

«Déja 16 h 50... Plus que dix
minutes avant l’émission. Je
n'ai que le temps de passer au
maquillage et au vestiaire pour
endosser le veston ou le chan-
dail que je porterai ce jour-la.
A 16 h 55, je suis en place sur
le plateau. On m’informe que
dans la salle vient d’arriver un
groupe de Québec ou de La Tu-
que, les parents d'une grande

vedette de la télévision ou les’

membres d'une équipe de hoc-
key junior en visite 4 Montréal...
Deux minutes, une minute, stand
by... 17 heures. Bonsoir, mesda-
mes et messieurs et bienvenue
a I’Heure de pointe.»

Ouf et le tout a débuté a 10
heures le matin. Et ce n'est pas
fini. I| faut encore distraire les
téléspectateurs pendant une
heure, soit jusqu’a 18 heures.
Et puis aprés? On sen va chez
soi;. on relaxe? Eh bien non,

Le Temps de vivre-

pages une foule de renseigne-
ments d'ordre financier, légal,
médical, etc., donnés au cours
de ces émissions et plusieurs
autres articles dont les sujets
intéresseront
le public de ces séries.

Edité par Super Magazine, en
collaboration avec la Société

Radio-Canada, le Temps de vivre

présentera plusieurs reportages
en couleur. Ce magazine s’in-
téressera 4 tous les aspects de

| LE MAGAZINE DES GENS OUI REVENT DE VIVRE LE

particuliérement .

la vie des gens agés. Le Temps
de vivre présentera aussi bien
des chroniques’ d'information
que des témoignages et des
jeux. On y parlera occasionnel-
lement de la mode, des événe-
ments importants et on donnera
souvent des moyens pour aider
ceux qui sont moins renseignés
sur leurs droits ou sur les loi-

-sirs dont ils pourraient bénéfi-

cier,
Cette publication est en ven-
te a $1.50 dans tous les kios-

VOLUME 1 NUMERO 1 $1.50
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La recette_
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ques a journaux et parait tous
les deux mois. Dans le premier
numéro, vous trouverez un re-
portage sur chacun des anima-
teurs des trois émissions de
télévision, c’est-a-dire Georges
Dor, Pierre Paquette et Henri
Saint-Georges; quelques articles
sur des femmes qui ont été acti-
ves bien avant I'implantation du
mouvement féministe. A noter
que l’entrevue de Pierre Paquet-
te s'intitule «Les gens 4gés sont

puiser.»

figurez-vous. Pour Winston Mc-
Quade, la journée n'est pas fi- ©
nie: «Aprés_ |'émission, je
prends un petit casse-croite et
la plupart du temps, je vais au
cinéma, au théatre ou a un spec-
tacle de music-hall. II faut bien
que je me tienne au courant de
la vie artistique en ville. Quand
je recois des comédiens ou des
comédiennes, il faut que j'aie vu
les piéces qu'ils jouent; de mé-
me pour les vedettes de ciné-
ma national ou _ international.
Dans la mesure du possible, je
m'arrange pour voir les films
dont le réalisateur ou la vedet-
te viendra nous parler a I’Heure
de pointe. Et puis... ne riez pas:
méme en fin de semaine je
consulte de la documentation
que j'apporte a la maison et je
lis les ouvrages que je n'ai pas
le temps de lire entre le lundi
et le vendredi.»

Travail de galérien? Travail es-
soufflant? Qui ne laisse pas le
temps de vivre? Pas pour Wins-
ton qui nous dit tout rondement:
«Bien sir, c'est un travail qui ac-
capare. Un travail a plein temps
que celui d’'informateur-inter-
viewer-entertainer. Mais un tra-
vail formidable que j'aime énor-

_mément et: qui m’apporte beau-

coup de joie. Je dirais méme
qu'il ne me fatigue pas outre-
mesure parce que, avec les an-
nées, j'ai développé des métho-
des de relaxation trés efficaces
qui me permettent d’abattre
beaucoup de besogne sans m’é-

Propos recueillis par
Fernand Coté

souvent plus heureux que les
jeunes». |] y a également le
témoignage d'un homme qui a
été trappeur et braconnier: On
vous dit aussi comment on était
heureux a Montréal en 1900 et »
on vous révéle les secrets de
la gastronomie d’autrefois. I] ne
faudrait pas oublier les «trou-
vailles de Daniel» qui sont tou-
jours trés utiles et «le temps
des jeux» qui apporte a la revue
un élément relaxant et amusant.

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