Février 1968 Par les fissures de notre législature provinciale Comme le reprochent au gouvernement tous les partis de l’opposition, a la législature pro- vinciale de la Colombie Britannique, noms sommes ]’une, sinon la seule, des provinces du Canada qui ne publie pas de journal des débats de la chambre. Par conséquence, tout ce que nous connaissons de ce qui s’y discute est, d’ha- bitude, ce que les courriéristes nous en rappor- tent par les media, ou, les déclarations publi- ques des uns ou des autres membres de la légis- lature. Par exemple, les journaux nous ont rappor- té bien peu de choses sur certaines interven- tions qui ont, d’apparence, forcé notre premier ministre, M. W.A.C. Bennett, & changer d’idée et a se rendre a la Conférence Constitutionnelle Fédérale-provinciale du 5 février. Parmi ces quelques interventions, nous no- tons que le parti au pouvoir a été assez avare et plutét sclérosé dans sa politique du statu quo. Les oeilléres ne cofiitent apparemment pas cher 4 ceux qui vivent de l’euphorie du pou- voir. Il y a bien eu cette craintive allusion au bilinguisme de la part de M. Ernest Lecours, député de Richmond, qui, pour se faire amende de l’aecident de naissance qui en a fait un Cana- dien frangais, a fait l’apologie de 1’hégémonie anglophone de l’Amérique du Nord tout en concédant qu’il serait bon d’étendre 1’enseigne- ment du francais, pour ceux qui le désirent, jusqu’au premier grade. Dans une interview, toutefois, M. Lecours nous a laissé soupeonner qu’il est plus inquiet au sujet de l’anglais que du frangais. D’autre part, nous avons été agréablement surpris de constater une compréhension de la réalité, beaucoup plus large, de la part d’un aspirant a la direction du parti néo-démocra- tique provincial, M. Tom Berger. Ceci nous a plu d’une facon particuliére car, la position du NPD, telle qu’exprimée par son chef, M. Strachan, ressemblait beaucoup plus a une ex- pression de solidarité avec celle de M. Bennett qu’a la- politique officielle d’un parti qui a une toute autre attitude sur le plan fédéral. Or, M. Berger, agissant, j’imagine, en présumant d’un changement a bréve échéance a la téte de l’op- position officielle, nous a donné un peu plus de confiance en |’avenir. D’autre part, nous avons recu, par la poste, le texte du discours prononcé en chambre par le chef du parti libéral provincial, M. Raymond Perrault. Heureusement, car nous n’avions pas remarqué d’accent particulier, de sa part, dans les journaux, sur la nécessité d’une politique plus “libérale’’ en Colombie, au sujet du fran- cais. Entre autres, il a déclaré ce qui suit: “La minorité de langue francaise, en Colombie Bri- tannique, ot ¢’est possible, devrait jouir des mémes droits que ceux qui sont accordés a la L’APPEL page 5 minorité de langue anglaise dans la province de Québec.” Puis, il ajouta: “Nous n’avons rien a perdre et tout 4 gagner en faisant ce pas de plus.” Espérons que ces interventions, ajoutées aux pressions qui viennent de toute part, élargiront les attitudes de notre gouvernement et servi- ront a transformer, graduellement, ce qui, pour le moment, parait étre le dernier bastion de l’arriére-garde impériale. CERTIFICATS DE PLACEMENTS CREDIT FONCIER FRANCO-CANADIEN 24 5 ans 1% Minimum $1,000 disponibles 4 notre bureau CREDIT FONCIER FRANCO-CANADIEN 850, W. Hastings, Vancouver Tél.: 681-5464 Incorporé en vertu de la Loi des dépéts assurés du Québec Siége social] — Montréal, P.Q. Administrateur: — B. Lechartier Administrateur associé: — R. Lavoie Capital et réserve: 41 millions Actif: 200 milions Fondé en 1880 DIVERS Le département publicitaire fédéral a -demandé des noms de lecteurs francais. Alors si vous recevez “CITOYEN” ce sera que votre secrétariat a donné votre nom. PP PP PPP PIPPI PIPL PIP PPP PP PPP PIPL PPPPPLPPPEPPL PPP PPE