Le Soleil de Vancouver, page 2, 21 novembre 1969

LE SOLEIL de vancouver

SEUL HEBDOMADAIRE DE LANGUE FRANCAISE DE VANCOUVER

Directeur-récacteur: André Piolat

hédacteurs—ad joints:

Rédaction : Jean Riou, Roger Dufrane,

Yvonne Abgrall, L. iiarcoux,

Christiane Sinno,
Yves Trividic

Caricaturiste: Jim Nagy
I SOLEIL D& VANCOUVER est publié par

Le Soleil de Colombie Ltd
601 est 15éue avenue, Vancouver 10,C.B.

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AFFAIRES MUMICIPALES|

Par les conseillers municipaux, Walter
Hardwick et Art Phillins.

PROB DENTIQUES

la candidate 4 la mairie de To-=
ronto,le conseiller Margaret Campbell,
a Clairement démontré aux membres du
comité des objectifs. de. TEAM, a leur
réunion de l'automie dernier, que les
grandes villes du Canada doivent. se
rencont rer pour discuter de leurs pro-
blémes conmmuns et prévoir des straté=
gies d'ensemble en vue d'obtenir da-
vantage des gouvernements provincial
et fédéral,

Mme Campbell a pu passer quele
que temps avec nous et nous avons eté
étomés de découvrir la similitude des
problémes entre notre ville et’ Toron-
to.

Un domaine qui illustre notre
propos concerne la location des mai-
sons construites par la ville, Récem
ment, dans cette chronique,nous avons
exprimé notre opinion sur les problé-
mes que le gouvernement fédéral a sus-
citێs en insistant pour que le prix
de location apparaisse au revenu brut
plutSt qu'au revenu net. Mme Campbell
a montré par cet exemple les difficul-
tés de la ville de Toronto dans le do=
maine du bien-@tre,

IT. existe d'autres probléemes
communs comme ceux des transports ur-
bains, Toronto, comme Vancouver, enga=
ge des sommes élevées pour te trans=
port,en particulier pour le transport
rapide.Nous sommes tous conscients de
l'importance de-la circulation des
gens et des marchandises autant a
L'intérieur des grandes villes du Ca-
nada qu'd travers le pays.Déja,le gou-
vernement fédéral aide les chemins de
fer et les compagnies d'aviation qui
relient les centres des affaires de
Vancouver et de Toronto, Mais il n'as-
sure aucune assistance pour l'effica-
cite du transport des travailleurs
vers leur lieu de travail, Peut-étre
qu'une action concertée des grandes
villes serait plus efficace,

Nous avons été heureux de cons-
tater que dans certains domaines Van+
couver progresse plus" rapidement que
Toronto, Pour le contréle de la pollu-
tion, par exemple, nous sommes en avan-
ce. Dans 1'aménagement de pares et la
beauté du développement nous sommes
trés en avance, Quant au domaine des
transports, nous accusons un certain
retard -—le .gouvernement provincial de
l'Ontario est beaucoup plus généreux.

Finalement, au plan des politi-
ques minicipales, nous espérons que
Vancouver joue un role de leadership
au Canada, A Toronto,cette année,deux

Jaccues Baillaut,
Claude Deslauriers

Pmt TO RIAL

‘Urbanisme — False Creek

Lattitude du maire Tom Campbell
sur l'avenir de False Creek est incom-
‘préhensible. Au cours de sa campagne
électorale il s'est prononcé en faveur
de l'urbanisation de ce bras de mer
qui s'enfonce dans le coeur de la vil-
le et qui, au cours des années, dt a
l'insouciance de l'administration mu-
nicipale, est devenu un deépotoir cer-
né de batiments industriels délabrés.
Faisant suite A ses promesses €lecto-
‘rales, } il négocia avec succes l'acqui-
sition par la ville d'une partie de
la rive sud, qui appartenait au Gou-
vernement provincial. Le Département
de la planification se mit a 1'oeuvre
et prépara des plans d'un False Creek
entouré d'immeubles d'habitations, de
parcs, promenades, marina pour bateaux
de plaisance etc., tout @ y parsemant
quelques industries qui s'harmonise-
raient avec 16 nouveau cadre.

Au lieu de continuer 4 poursui-
vre cette initiative, qui aurait con-
sacré son nom dans l'histoire .de Van-
couver,car il ne faut pas oublier que
cette urbanisaticn est sur le tapis
depuis 1937 alors cue le conseiller
Wilson, qui siége depuis sur le Con-
seil, préconisait 1'établissement d'un
“yalse Creek Authority" qui aurait
graduellement amélioré
M.Campbell fait son possible pour re-
tarder cette planification en insis-
tant pour que le Conseil renouvelle,
pour dix ans, le bail de la Vancouver
Ircn and Engineering Works (VIEW) .Cet-

partis politiques nationaux se font "
la lutte aux élections.Nous sommes de.
l'avis de Mme Campbell 4 savoir que
les partis nationaux et provinciaux

n'occupent pas de place réelle au ni-
veau municipal, Beaucoup de gens peu-=
vent s'opposer aux décisions sur la’
législation nationale du travail ou
la politique étrangére et en méme
temps favoriser les affaires reliées
ala qualité de l'environnement ur-
bain, sources de fierté pour les indi-
vidus, Une telle situation artificiel-
le entrainerait des divisions malheu-
reuses pour les villes.

Mne Campbell a basé sa campagne
électorale sur le’ besoin des gens de
participer aux décisions du gouverne-
ment..Elle nous a révéle qu'elle avait
ét@ accusée par un de ses adversaires

False Creek,

compagnie en faillite, dont les bati-
ments délabrés choquent l'oeil, occu-
pent plusieurs acres de la rive sud.

Son raisonnement 4 l'effet que
cette extension de’bail, permettrait
de renflouer cette compagnie, et remet-
trait au travail quelque 200 employés,
serait logique, si ce renouvellement
de bail ne mettait pas en danger le
développement futur de False Creek.
Comment peut-il croire que Marathon
Realty, compagnie immobiliére du CPR °
qui contrdle toute la rive nord,
tra en oeuvre ses projets de construc-
tion d'immeubles a appartements, si
pendant dix ans leurs locataires doi-
vent avoir comme panorama une rive sud
délabrée. Comment pourra-t-il justi-
fier le refus par le Conseil du renou-
veilement des baux des autres indus-
tries?

Espérons que les conseillers
Calder, Phillips et Hardwick, continue-
nonceeun opposition au renouvellement,
non seulement de ce bail, mais de tou-
te autre demande de rene nyelaiecantare
conseiller Halford Wilsm,voyant aprés
30 ans son réve sur le point de deve-
nir réalité, les aidera a convaincre
les autres conseillers.

C'est le devoir de tous citoyens
soucieux de l'avenir de Vancouver,
d'encourager ses conseillers en leur
faisant parvenir par téléphones ou
par lettres leurs apprcbations.

André Piolat

de démagogie en écoutant le point de

vue des gens.Nous aimerions tre accu-
sés dim pareil délit car nous croyons

fermement que nous avons éé élus pour

représenter le peuple et ses opinions

et non seulement: les notres, .

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