A Vancouver Le Soleil de Colombie, vendredi 13 mai 1983 4 - ill Lettres, arts et spectacles Bienvenue au second festival international du film \ Pour la deuxiéme fois consécutive, le Festival Inter- national du Film présentera des films étrangers, dont onze - films francais [sept en francais, un en anglais] et un seul long-métrage québécois de Jean-Pierre Lefebvre. Ces douze films parmi les 67 long-métrages en Provenance de vingt-cing pays, seront présentés soit au cinéma du Carré Robson, en plein centre-ville, soit au Ridge, coin de la 16éme avenue et Arbutus. Le prix du billet par film, est de $4.50. On vous demandera la carte annuelle de membre du “Greater Vancouver International Film Festival Society” qui cofite 50 cents et que vous pourrez acheter au guichet. Du reste, ce Nouvel organisme présentera dans le futur d'autres films internationaux. ‘“L’adolescente”’ Jeanne Moreau a plongé et Sombré, corps et coeur dans les délices de la réverie rétros- pective. De ce voyage, senti- mental elle a rapporté un bouquet capiteux dont les “couleurs et les senteurs déga- gent, en crevant a la surface de l’écran, de troublantes réminiscences, de _tendres associations d’idées. Nous sommes en 1939, la jeune Marie quitte Paris avec S€s parents et passe son été chez sa grand-mére (Simone Signoret). Cet été-la, Marie grandira et tombera amou- reuse, pour la premiere fois. Quant a sa mére, celle-ci aura une aventure avec un médecin juif. Bien que la guerre soit imminente, la vie insouciante dans ce petit coin de province se’ poursuit. Jeanne Moreau a dirigé d'une facon remarquable Simone Signoret, la petite Laetitia Chauveau. Au Robson Square, le 13 mai @ 19h00 et le 27 mazt-au Ridge, a1 9h00. ‘““Une semaine de vacances ’’ “Une semaine de vacances” de Bertrand Tavernier a adopté un ton plus intimiste ~ que ses autres films pour offrir le portrait d’une jeune fem- me. Laurence (Nathalie Baye), prof de francais dans un lycée, se sent tout-a-coup découragée, déprimée. Prenant une semaine de congé, elle va faire le point sur son métier, sur ses relations avec son ami et avec ses parents, sur toutes les petites et les grandes choses qui font une vie. ‘Une. histoire. simple, en vérité, et que Bertrand Taver- nier raconte avec une chaude douceur et une grande ten- dresse. “Une semaine de vacances” est un film qui redonne a l’étre humain toute la place qu'il perd tellement souvent. Au Robson Square, le 17 mai a 19h00, et au Ridge, le 24 mat a 19h00. “Tl faut tuer Birgitt Haas”’ “Il faut tuer Bérgitt Haas” de Laurent Heyenemann est un film d’espionnage. Une cellule du service secret alle- mand demande. a ses collé- gues francais d’exécuter Bir- gitt Haas, une terroriste alle- mande. Philippe: Noiret, chef du contre-espionnage francais doit orchestrer la rencontre de Birgitt et un homme: (Jean Rochefort) d’age moyen et seul (sa femme l’a quitté) ._ Le meurtre de cette jeune terroriste pourra donc s’ac- complir. Mais... Au Ridge, 17 mat a 21h30 et au Robson Square le 23 mat @ 19h00. “Sic était a refaire’’ . “Si c’était a refatre’” a été écrit, dirigé et produit par Claude Lelouch: “Catherine Berger” (Cathe- rine Deneuve) se trouve a un tournant de sa vie, Aprés 15 ans d'internement pour avoir été complice d'un meurtre, elle se retrouve libre. A 35 ans, elle est maintenant mai- tresse de sa propre existence. Mais durant son emprison- nement, elle avait décidé, pour donner une raison a sa vie, d’avoir un enfant. Son avocat ayant refusé, elie avait séduit un infirmier en prison. ’ Asa sortie de prison, elle va retrouver ce garcon qui, mis a Yorphelinat, n’a jamais été adopté. Il ne sait pas aux premiers instants que Cathe- rine Deneuve est sa mére. Il en tombera amoureux. . Et lorsque Catherine ren- contrera une de ses ancien- nes compagnes de cellule, une solide amitié se développera entre ces trois personnes. Au Ridge, le 20 mat a 19h00 et au Robson Square le 29 mat a2 19h00. Ce chef-d’oeuvre d'Abei Gance, tourné en 1927, sera a l'affiche pour ce festival. Ce film avait causé une contro- verse, avait été égaré pendant des décennies, avait secoué le Radio City Music Hall de New York, le Colisée 4 Rome et des auditoires a travers le monde. - Ecrit, dirigé et méme joué par Abel Gance (dans le réle ‘““Napoléon”’ de St Just), ce long métrage de 4hl0 depuis l’enfance de Napoléon Bonaparte a la bataille d'Italie, retrace avec beaucoup de poésie la vie de cet homme qualifié par cer- tains de fous et par d'autres de génie. : Rappelons qu’en 1927, le 7 avril également, Charles de Gaulle, accompagné de son “Une étrange affaire’”’ . “Une étrange affaire” de Pierre Granier-Deferre, avec Gérard Lanvin, Michel Picco- liet Nathalie Baye, a gagné le prix Louis Delluc en 1981. Un jeune loup parisien de la publicité est sous le charme “ mystérieux de son nouvel employeur (Michel Piccoli). Il abandonne famille, amis, parties de poker et méme son chien. Son épouse est la seule a découvrir l’influence malé- fique de Piccoli. ; Ce film est une étude de ce qu'on appelle ambition et ‘manipulation. Au Robson Square, le 22 mat a 21h30. ami André Malraux, assistait a la premiére de “‘Napoléon”. “Bravo! Magnifique!” s’était exclamé Charles de Gaulle a la tombée du rideau. “Napo- léon” sera projeté en “Four track Dolby ‘stéréo” pour la premiére fois au Canada. Au Ridge @ 19h00, le 16 mai. | sant “‘On a voléla cuisse de Jupiter ”’ Film de Philippe de Broca, avec Annie Girardot et Philip- pe Noiret. Le dialogue est de Michel Audiard. Lise Tanquerel, commissai- re de police, épouse Antoine Lemercier, professeur de grec, et le couple s’envole Une fois 1a, les nouveaux mariés sont mélés aux tribula- tions d’un jeune archéologue, ‘ Charles-Hubert Pauchet, qui se fait voler un morceau de sculpture ancienne qu'il vient de découvrir. Le voleur est un jeune pécheur, Aristote, agis- sous l'instigation d’Agnés, la femme de Charles Hubert. Aristote est tué et l'on - soupconne Antoine et Char- les-Hubert d’étre les coupa- bles. Au Ridge, 2 jutn a 19h00 ‘“Death Watch”’ "Death Watch” (ou “la mort en direct”) est le pre- mier film de _ Bertrand Tavernier en anglais. Ce drame de science-fiction met en vedette Romy Schnei- der, Harvey Keitel et Max Von Sydow. Alors que la mort naturelle a presque disparu grace aux progrés de la médecine, un réseau de télévision offre a ses spectateurs le privilége d’as- sister aux derniers jours d'une malade incurable. Cette ma- lade, choisie pour cette expé- rience, s’enfuit. On met a ses trousses un photographe qui s'est fait greffer dans l'oeil une caméra miniature. Au Robson Square, le 25 mai a 19h00. [1880-1968 | (S.O.P.) — Bibliothécaire, historienne et écrivain pour les jeunes, née 2 Montréal. A l'issue de ses études au couvent d’Hochelaga et a l'Université McGill (dipléme en_biblio- théconomie), elle cumule les postes de bibliothécaire ad- joint (1920-1943) et de chef de catalogue (1930-1941) ala Bibliothéque municipale de Montréal. 28 En 1987, avec la collabo- ration d'Aegidius Fauteux, elle fonde I’Ecole de biblio- thécaires de l'Université de Montréal ({premiére cole francaise de bibliothécono- mie en Amérique), ov elle est directrice adjointe et profes- seur pendant plusieurs an- nées. Elle contribue aussi a la fondation de l’Association ca- nadienne des Bibliothéques catholiques (1943) . De 1943 a 1948, Marie-Claire Daveluy présente chaque semaine un sketch historique au poste CBF (Radio-Canada). Elle publie différentes étu- des, littéraires ou historiques, | dans La Bonne Parole, L’Ac- Un auteur par semaine, Marie- Claire Daveluy | tion francaise, La Revue na- tionale, L’Oiseau bleu, La Revue d/histoire de l'Améri- que francaise. En 1924, ses Aventures de Perrine et.Char- lot ont mérité le Prix David qu’elle_recoit de nouveau, ainsi que le Prix de I’Aca- démie francaise, en 1934, pour Jeanne Mance, 1606 - 1678. L’Université de Mont- réal lui confére, en 1943, un doctorat “honoris causa”; en 1958, la Société historique de Montréal lui remet une mé- daille. Membre de l’Académie canadienne-francaise, de la Société historique de Mont- réal, membre d’honneur du bureau de direction de la Fédération nationale de la Saint-Jean-Baptiste, Marie- Claire Daveluy accomplit une oeuvre de pionnier en bi- bliothéconomie; le monde lit- téraire la connait surtout par ses romans pour la jeunesse et ses études historiques: Augus- te-M. Morisset souligne que “Le secret de son étonnante activité se trouve dans l'im- portance qu’elle a toujours LES FILMS DE LA SEMAINE VUS PAR GASTON. “Choice of Arms’”» [France 1981] En vedette: Yves Montand, Catherine Deneuve, Depardieu, Mitchel Galabru. Mise-en-scéne: Alain Corneau [La menace] Un autre film policier, cer- tes, mais celui-ci est un peu différent des autres car il tient beaucoup du_genre de film traditionnel francais tout en nous en donnant plein la vue par son avant-garde. _ Mickey (Gérard Depar- dieu, Le Dernier Métro), Se ce ee ee ee eee Gérard © s'évade de prison avec son co- pain Serge mais celui-ci étant blessé doit étre soigné et c'est chez les Durieux qu’ils trou- vent refuge. Noél Durieux (Yves Mon- tand, Tout Feu, tout Flam- mes(, étant son ancien com- plice se voit obligé de l'abri- ter pendant quelque temps mais lorsque Serge succombe de sa blessure, Mickey prend peur et réclame de force l'aide éventuelle promise par Noél. { ———————————————————————E—E—ES—E——OO GLC ere ee LA A Arta a Rs AR A a AN a il tH At NS lt Nii CG il fl A ag Ne yn pn ce A pho 4 | | } | 1