La théorie de la ;gZénération spontanée Aprés ses études sur la fermen- tation, Pasteur était convaincu que si de nombreux microbes étaient utiles, il _y en avait aussi qui étaient responsa- les de terribles maladies. I] lui fallait le démontrer. « Un jour, je finirai bien (par y arriver», songeait-il. Cependant, lorsqu’il voulut le © faire, il se heurta ala vieille croyance de certains hommes de science qui pen- “saient que LES MICROBES POU- VAIENT NAITRE SPONTANE- MENT A PARTIR DE MATIERES NON VIVANTES, SANS ETRE LE PRODUIT DE MICROBES PA- "RENTS. Pasteur, comme ses amis les ; professeurs BIOT et DUMAS, rejetait = cette théorie. Pasteur. €s, les laissaient fermenter, et obtenaient diverses boissons alcooliques. Mais laprovoquait. Pasteurnon plus ne connaissait pas le processus de fabrication qui se formaient dans les tonneaux pendant celle-ci, mais cen’ était pas assez aient lorsque le jus sucré des betteraves, qui devait donner de l’alcool, se de jus de betteraves sain, il ne savait pas Ini-méme ce qu’il cherchait. Mais bules de.formes rondes'etovales;.de couleur jaundtre, sur lesquels brillaient ue-ces cellules existaient, mais ils ne’s’accordaient pas sut le’réle qu’elles ll reprit donc son microscope. ' levures avaient arrété le processus de fabrication de l’alcool. A la place, ‘ils produisaient de I’acide lactique, l’ingrédient méme qui fait tourner le lait. Certes Pasteur ne pouvait pas encore dire d’ou les microbes venaient, méme s’il se doutait qu’ils étaient dans |’air, mais il pouvait déja conseiller aux fabricants d’alcool de faire tester “g le liquide de chaque cuve et de ne conserver que le jus J absolument sain. Il se fit un devoir de leur expliquer qu’un seul batonnet contenu dans le liquide risquait de se multiplier par millions et de contaminer toute la production de boisson alcoolisée. L'air est privé de germes par chauffage. eA aN x pe ~ Ne . a mas, ts Vania. Fi qe a oe ye Bae co 4 ee its eo i : al | f =a : eo meee Pe & i! i / { { ! eS? / A / \ a oes | SS uh eal ee ee 4 ae oo SS renee 2 ISN 2 ; SS eS \ i S q oP \ \ =~ | \ re : NS ro ay XG Mek ot ~ 4 Se a es S rey, \ Sm ‘ Ne ee € terminés. Il fallait encore qu’il démontre que les microbes étaient de faire la preuve de ses découvertes, mais aussi d’aider, il met au point consiste a tuer les microbes par la chaleur, et qui porte encore son nom, Au secours de la sériciculture Vers 1865, Pasteur vient au secours de l’industrie du ver a soie. Z Bien qu’il admet ne rien connaitre sur les vers a soie, il n’hésite pas a faire > des recherches sur les maladies qui les déciment par millions. C’est un travail long et criblé d’embiiches, mais il finit par identifier le microbe et le parasite responsables des maladies et surtout, il peut affirmer que ~ ‘ les vers sains deviennent malades en mangeant les feuilles de mirier - Fa souillées par les vers malades. CEST UNE AVANCEE REMARQUA- ; BLE DANS LE DOMAINE DE LA CONTAGION, phénoméne qui le es préoccupe alors beaucoup. PASTEUR VIENT DE DEMONTRER , {F AINSI L’IMPORTANCE DE L’ENVIRONNEMENT DANS LA PROPAGATION DES MALADIES | Ala recherche des preuves Pour arriver a ses fins, Pasteur doit démontrer que les microbes _ pénétrent dans les choses (humains, plantes, animaux, nourritureetc...) de l’extérieur. Pour cela, il fait bouillir une préparation sucréedelevure qu’il a répartie dans plusieurs ballons afin de tuer les microbes qui s’y < = trouvent, puis'il scelle les ballons. Un peu plus tard, il divise les ballons * en deux groupes et casse le col de tous les ballons du 2éme groupe afin . d’y laisser pénétrer de|’air. Puis il place tous les ballons (ballons scellés _ et ballons 4 col cassé) dans un four a incubation, 4 une température favorable au développement des microbes. Les résultats sont indiscuta- bles. Dans les ballons qui ont été ouverts, les microbes se sont multipliés; dans ceux qui sont scellés, rien ne s’est passé. On pourrait penser que Pasteur détient, 4 ce moment 1a, l’ultime preuve? Eh bien non! Certains savants argumentent encore qu’en enlevant |’air aux microbes comme ill’a fait, il a arrété la génération spontanée. Pasteur doit donc continuer ae 4 fournir des preuves. Pasteur découvre — l'air pur des montagnes. L’ultime preuve Pendant que ses adversaires discu- tent de sa derniére découverte, Pasteur cherche le moyen de prouver que les mi crobes se trouvent dans les poussiéres que | l’air transporte. C’est alors qu’il fait ’ex- périence des ballons a col recourbé. Cette : idée lui est d’ailleurs suggérée par son: ami, le professeur Biot. Il refait donc' l’expérience du bouillon chauffé. Les mi- crobes sont tués et l’air chassé a |’exté- rieur. Mais cette fois, le col des ballons est en forme de S, encore appelé «col de |}; cygne». Lorsque le bouillon se refroidit, *"~- lair rentre dans les ballons par le col en — forme de S, mais les poussiéres, trop are pe VETS lourdes, restent accrochées dans le col. Le bouillon demeure clair, sans: contamination, mais dés que l’on agite quelques ballons de fagon 4 amener le om liquide dans le col de cygne, les poussiéres rejoignent le ventre du ballonetles micro- { bes ne tardent pas a s’y multiplier. Cette fois Pasteur fait triompher ia vérité. LES MICROBES SE TROU- VENT BIEN DANS LES POUSSIERES DE L’AIR. Plus tard il fera d’autres | expériences sur l’air pur et l’air vicié qui - viendront confirmer sa théorie | Sas ON a SMInnenie Hes anatetine Pasteur dans son laboratoire. x