a ene A EO DO ait ne 12 - Le Soleil de Colombie, vendredi 21 octobre 1988 INFORMATION. Par Roger Dufrane Automne 1988! Pluie battante sur Vancouver. Il pleut a boire debout, disent les Canadiens Francais. Filons vers le Sud! Les sorties de la ville, aux signaux parfois mal indiqués ont l’air de se jouer de nous. A travers les montagnes, qui font le gros dos et boudent, sur les routes giclantes, nous recon- naissons sous la_grisaille Harrison Hot Spring, Hope, Kelowna ou la poursuite du soleil Manning Park, Penticton. Enfin Kelowna toute blanche, ses bordures, essences: bouleaux, peupliers, saules, qui se dorent pour |’été Indien. La le soleil nous sourit. Nous nous sommes, entre deux coups de pluie, approvi- sionnés de fruits frais : pruneset raisins, et aussi de ces petites boites de gelées de fruits: abricots, framboises, péches, enrobés de sucre crystallisé, la. diversité des- spécialité du pays. Kelowna est une ville charmante. Aucun gratte-ciel ne gate l’horizon, a travers les jardins publics on entrevoit l’eau bleue du_ lac Okanagan. Notre hdétel n’est ni un hdtel ni cequ’on appelle d’un terme bizarre un «motel», mais plut6t un relais, une auberge riante entre les arbres. Puisque nous voila au pays du vin, allons voir un vignoble, |’un des plus petits du pays. Hors la Aujourd’ hui, l’*heure a sonné pour 164 Britanno-Colombiens Saviez-vous que 60 000 Britanno-Colombiens — deplus travaillent cette année par rapport al’année derniére? Et que 164nouveaux emplois sont créés chaque jour - un: toutes les 9minutes? En plus, ces emplois ont été créés dans un contexte économique plus diversifié qui s’éloigne des hauts et des bas qui marquaient notre ancien style de vie basée sur des ressources primaires. Bien sar, les ressources naturelles dela Colombie-Britannique joueront toujours un role dans notre futur, mais aujourd’hui, une toute nouvelle économiese réveille. Du sous-sol ala stratosphére, des copeaux de bois aux puces électroniques, la Colombie-Britannique est devenue un des leaders dans les industries «basées sur les nouvelles connaissances». Et pour ces 164 Britanno-Colombiens, il était temps! informations sur|’économie croissante dela C.-B., veuillez consulter votre Député, votre Pour deplus amples agent gouvernemental ou écrivez au Ministére du Développement Régional, Edifice Parlementaire, Victoria, V8V 1X4. péfi 90 Ensemble pour une C.B. plus dynamique que jamais saison estivale, nous sommes a peine une dizaine a suivre le guide. Jeune et enthousiaste, notre guide commente sur une terrasse lumineuse, ravissante, aux teintes d’automne, dans un paysage ou les peintres devraient planter leurs cheva- lets. Puis nous entrons dans les caves. Noire cicerone est canadien. Ce qu’il me raconte m’époustoufle. || nous montre de hauts réservoirs di’acier inoxydable et deux fits de chéne qu’il réserve pour la bonne bouche. Il fait allusion aux vins frangais qui fermentent tout doucement dans_ les tonneaux, avec le respect et le savoir millénaire des vignerons. - «/ci», nous apprend-il, «nous ajoutons des morceaux de chéne dans nos cuves de métal et cela nous permet datteindre a la qualité francaise.» Quelle rigolade! J’ai peine a garder mon sérieux. Or ce n’est pas tout. Cela atteint au plus haut comique, lorsque nous passons ala dégustation. Notre guide nous conseille de tenir le verre, non par le ballon, ni méme par le pied, mais par le support circulaire par en- dessous. Cela nous dit-il, pour ne pas sentir les odeurs étrangéres. ll faut humer le bouquet comme-ca! Puis il faut faire une sorte de clappement, un bruit de «déglutination» si je puis dire, ce qu'il nomme en Anglais: «slurp» en somme une sorte d’onomatopée dégoutan- te. ll nous raconte qu’on peut accoler aux bouteilles toutes sortes d’étiquettes: les unes avec des caractéres chinois pour quelques orientaux en tournée, les autres avec le portrait de votre agent immobi- lier, Ou encore un dessin de vigneron debout dans une cuve avec comme devise: «Laver les pieds»... Nous sortons de 1!a, ébahis, instruits et quelque peu décus. Et nous reprenons la route. Je garde un souvenir excellent de ces quelques heures ensoleil- lées de Kelowna. C’est le fief de la famille Bennett. Les sei- gneurs du pays. Nous attei- gnons Vernon, maussade sous la pluie, Salmon Arm, triste aussi dans la grisaille. Et nous empruntons la route du Nord: «Le Coquihalla Highway» Quel- letristesse! Quel pays sauvage. La route. glissante d’eau qui dégouline, les kilométres et les kilometres sans retraits pour se reposer. Aucune cabine télé- phonique. Au péage, presque a court d’essence, nous deman- dons alapréposée ou trouver de l’essence. - «A 55 Kilometres.» nous dit-elle. Arrivés a Hope ou pullulent les stations services, nous faisons le plein et 1a l’employé chinois, tout joyeux des bonnes affaires nous annonce que, en panne sur le Goquihalla, ou bien on fait du pouceou on se muni d’un bidon d’urgence. Enfin parvenus a Vancouver aprés ces diverses tribulations, faisant contre mauvaise fortune bon coeur, nous débouchons une bonne bouteille francaise de dessous les fagots. - Le Canada: Un pays en voie de développement. Solez:l de Colombie. NOM — en vous abonnant au Soleil de Colombie Canada, 1 an: $15,00 Etranger, 1 an: $20,00 Rayon-Jeunesse est ausst distribué «en paquets«, sans le | Les exemplaires sont disponibles dans nos locaux ou livrés directement dans les écoles,associattons et collectivités. (30 abonnements minimum ,$5,00 par abonnement. 10 numéros par an ). Adresse Ville Code Postal ta te tensor nt toe fctneneh en ca