Y (wa >< >= ‘ db Pe aan A Se x A om 2 eas. Se high Gr LIM ID AN ities a5, 24 ‘ ! « ‘Courrier de 2éme classe Second class mail N° 0046 : VOL 17 No 2 VENDREDI 4 MAI 1984 Le seul journal de langue frangaise de la Colombie britannique . 30 cents Vancouver Centre communautaire Le choc culturel de Michel ‘Tremblay Yair. On est méme allé jusqu’a rire! _ A cette occasion, Le Soleil de Colombie a rencon- tré Michel Tremblay et lui a posé quelques questions. On s'est d’abord interessé au cété traduction et ensuite, on s'est attardé sur sa venue a Vancouver. Yves Bajard — - congédié Par Jean-Francois Fournel Yves Bajard, consultant chargé de réaliser I’étude de faisabilité d'un Centre communautaire & Vancouver, a été relevé de ses fonctions par le comité re de cette étude vis-a-vis du Secrétariat d’Etat. Une décision qui retarde la remise au Secrétariat d’Etat du rapport devant déterminer si Vancouver aura ou non un centre commu- Michel Tremblay, de passage & Vancouver vendredi dernier, présentait son deuxiéme roman traduit en anglais «Thérése and Pierrette and the Little Angel». La Gallerie Mac Duthie, trop solennelle, le génait nous dit-il. Mais son allure décontractée, lors de la lecture, a vite changé vé. La premiere fois, c’était a Le Soleil : Quand tu vots une: de tes oeuvres €crites en. anglais, es-tu ausst satisfait? Michel Tremblay : Oui je le suis. Je pense que c’est bien évident que j’y perds dans une autre langue comme n’impor- te quel autre écrivain y perd. Mais le principal en traduc- tion c'est qu'on retrouve l'essence des oeuvres et sur ce cété, quand j'ai vu mes piéces, quand j'ai lu mes livres en anglais, je me suis retrou- «Les gens me connaissent au fond des bois» Toronto il y a douze ans avec «A toi, pour toujours, ta Marie-Lou», en anglais et jétais trés nerveux : javais peur de ne pas m’y retrou- ver, de voir une piéce écrite par quelqu’un d’autre. Mais pas du tout. Au ‘bout de dix minutes, le soir de la premié- re, je me suis rendu comp- .te que c’était ma piéce. Ca parlait une autre langue, mais le principal n’est pas que la langue en théatre. _ Les critiques que tu ren- (Wosyaer preyoRy : 07044) contres avec tes oeuvres en francais, celles de Madeleine Ouellette Mitchaska par exemple, sont-elles aussi viru- lentes sur la scéne anglopho- ne? Oui bien sar. Il y a des gens ‘comme Madeleine Ouellette Mitchaska un peu partout. Je n’ai rien contre elle : c’est un grand écrivain et je respecte les grands écrivains. Mais la seule chose que je déplore chez elle, c’est l'intolérance. _ Je trouve dommage que des gens se refusent 4 aimer une littérature parce qu'elle leur ressemble. Si elle ne se retrou- ve pas dans mes piéces, ce n’est dommage que pour elle. On ne peut porter aucun jugement sur ce fait. Mais je n’aime pas qu'elle claironne partout au Canada et aux Etats-Unis en chantant qu'elle refuse de se retrouver dans mes oeuvres; qu'elle donne des conférences en me cra- chant dans le dos, alors que je ne suis pas 1a. C'est assez déplorable. Elle s'imagine peut-étre que je ne le sais pas, mais les médias vont plus vite aujourd’hui. On ne se promé- ne plus en bateau ni en train! On marche en avion mainte- nant: Alors je le sais six heures plus tard. Enfin, revenons a la ques- tion. Bien qu’en &anglais je ne puisse me servir du joual, je ne me sers pas pour autant que de l'anglais des dictionnaires ou de.celui des grammaires. Alors dans ce sens, il y a aussi des gens qui, en anglais, n'acceptent pas _ certains niveaux de langue dans la littérature. Au sujet de ta tournée a Vancouver, peut-on savoir qu’est-ce que ¢a représente pour Michel. Tremblay que ‘dy venir pour faire de la promotion en anglais? D'abord c’est un voyage gratuit! C’est aussi l’occasion de revenir dans une ville amie ; 1a ot je ~pogne» beau- coup, ot mes piéces sont vues et mes livres lus. Alors pour ca jétais heureux de revenir. Ma mini-tournée 4 Nanaimo et a Campbell River m’a appor- tée des révélations! J'ai été beaucoup touché en sachant que loin de Vancouver, a deux heures de voitures, au fond des. bois, les gens me connaissaient. Ils me lisent et sont familiers avec tous mes personnages. C’est 1a le choc culturel de ma _tournée en Colombie britannique. J’en suis trés heureux. Suite en derniére page Au courant dujeu Dans le temps, j'ai eu la passion du jeu. Guéri tout simplement par - mot- méme, jaurats pu avoir recours @ lune de’ ces nouvelles thérapeutiques : un directeur de clinique allemande traite aux élec- trochocs tous ceux qu? souhaitent se débarras- ser de leur passion du jeu. En cours de traitement, le patient se voit confier une mallette d’ou s’échappent — des fils électriques a un casque. Lorsque lenvie _ effrenée vous prend d’aller encourager la race cheva- line ou de jouer largent du ménage sur le sept au casino, vous cotffez ce cas- que et tournez un bou- ton ... une décharge élec- trique vous raméne alors a la raison. Il parait que certains joueurs ont été guéris de leur funeste pas- ston, mats il pdrait que certains patients oublient ou n'ont pas le temps de mettre le casque au moment ow «rien ne va plus», les jeux sont faits. Oncle Archibald. SEED OES SE RE OP ae ee Assemblée générale La Chambre de commerce a un an Par Jean-Francois Fournel La Chambre de commerce a tenu sa premié¢re assem- blée générale annuelle le jeudi 25 avril. 33% des- membres (trés bonne parti- cipation pour une assemblée générale) se sont déplacées ur adopter la charte, féter. centiéme adhésion, faire le bilan d'une premiére année positive et surtout ur changer de nom : la Cham- bre de commerce franco- colombienne devrait devenir la Chambre de commerce franco-colombienne de Van- couver. Elle avait deja un nom /compliqué qui prenait une demi-page (presque). En ajoutant un «de Vancouver» a «Chambre de commerce franco-colombienne», l’assem- blée générale du 25 avril a fait plus qu'un exercice de style : elle a donné a4 la chambre un existence légale. En effet, une loi fédérale datant de 1927 n’autorise qu’une seule cham- bre. de commerce par dis- trict; la Chambre de com- merce franco-colombienne était donc en concurrence directe avec le Vancouver Board of Trade. En ajou- tant Vancouver, les membres sont donc adopté la seule solution possible : s'intégrer au Vancouver Board of Trade tout en n’en faisant-pas pattie ... ~ Les responsables de la Chambre de commerce ont déja demandé au Vancouver Board of Trade _ |’autorisa- tion d’utiliser son nom. Le Bureau de _ direction du Vancouver Board ne donne- ra une réponse définitive que le 9.mai, mais il sera trés probablement d’accord. «Je pense qu'il y a une bonne Suite page 2 André Gagnon (vice-pdt) accueille le centisme membre de la Chambre de commerce, Daniel Cabana. . questionnaires nautaire francophone. Officiellement Yves Bajard était en retard. Les 150 qu'il avait envoyés un peu partout pour sonder les aspirations des francophones. vis-a-vis d'un Centre communautaire ont tardé a lui revenir. Au ler avril, il n’en avait regu qu’un peu plus d’une vingtaine, chiffre totalement insuffisant pour tirer des conclusions sérieuses. Or son contrat avec le comi- té consultatif pour un Centre communautaire-école a Vancouver l’obligeait 4 remet- tre le 2 avril trois rapports réliminaires. Ce terme «pré- iminaire» figure dans le con- trat. Mais pour Yves Bajard, il signifiait la mise en forme d'une pré-enquéte argumen- ment a Pierre Richard dans le film «Un grand blond avec une chaussure noire», Michel ne passe pas son temps a s’interroger sur ses pieds. Lui, ce sont les mains qui |'intéressent. I] est photogrammétre, un nom bien compliqué pour: signifier qu'il dessine des cartes de huit heures du matin a quatre heures de is Le métier d’un francophone ~ Michel, les cartes en mains Par Jean-Francois Fournei Michel Pilon, un grand blond avec deux espadril- les blanches. Contraire- tée par des faits et, dans lesprit du comité, il s’agissait d'un simple rapport de quel- ques pages décrivant l’avance- ment du travail. En tout cas Yves Bajard a jugé impossi- ble de Temettre quoique ce soit au comité avec les infor- mations dont il disposait et il a demandé un délai de quinze jours au comité qui lui en a accordé sept. Le 10 avril, les rapports n’étaient toujours es le bureau de Jean Pierre Lapointe et Marc Roy; les quatre membres du comi- té ont donc décidé de se passer des services d’Yves Bajard et de confier la poursuite de l'étude a Corinne ~Lemarchand. Suite en derniére page N | | l’aprés-midi. Mais pas n’importe com- 4 ment. La _ cartographie étant devenue au cours de ces vingt derniéres années une technique ultra sophis- tiquée, Michel travaille a partir de photos aériennes, ve passent dans un cylin- re optique par l'intermé- diaire d'une e de monstre informatisé. Vous avez compris? Pas moi. En tout cas, malgré cette tech- Suite en derniére page ot Se oS ee