Se ee a ee ee an Les Libanais : sur les bancs de l’église -mosquée Suite de la page 1 large. “Elle est dans le sang des Libanais, s'exclame Maxi- mos Basha. Elle ne leur est pas tout a fait personnelle, c'est davantage quelque chose de social”, un élément trés im- portant de leur identité. Christianisme * oriental et Islam partagent tous les deux Ces caractéristiques. “L’église, c'est l’axe des communautés libanaises”. Alors, faute de pouvoir soutenir une mosquée qui n’existe pas, un restau- rant musulman-druze verse chaque année son obole a l'église du Pére Basha. Depuis la mi-janvier 1983, Celui-ci a visité 70 familles de fidéles, éparpillées dans toute ‘la région du Bas-Fraser! Mal- , gré l’éloignement, beaucoup viennent assister 4 la messe dominicale, donnée en arabe selon le rite byzantin, ave régularité. Aprés l’office, on se retrouve autour d’une tasse de café. On discute parfois du Par Alexandre Spagnolo Il faut savoir que le Liban, ce pays mouchoir de poche, compte 2.700.000 habitants [dé- falcation faite des 100.000 victimes de lactuelle tra- gédie]. Chose curteuse, il y a plus de Libanats, répar- tis sur cing continents, que sur son territotre étriqué. Trés industrieux, trés habiles, dignes fils des anctens Phénictens, on st- gnale larrivée 2 Victoria, vers 1888, des deux fréres Abraham et Farés Ra’hi, marchands ambulants. Les affatres prenant un grand essor, le frére Khalil ‘[ Charles], les rejoint, un la famille, constituant un clan, opé- rant toujours a Victoria, puts @ Vancouver. Danseuses du ventre Nous avons connu, tl y a six ans, au Club liba- nats, un Ra’ht nonagénat- re, qut avait acquis en 1906 d’immenses terratns a North et West Vancouver, réalisant une fortune confortable. Dans ce Club, apres les contorstons des danseuses du ventre, on le voyast. clopinant mettre un billet de 100 dollars dans le cor- sage de la virtuose du déhanchement. A Nanaimo, Said Has- sam, rejoint par Mtkaél et Skandar Saba pratiquatent le commerce du porte-a- porte, puts en 1903 ils ouvrirent une chafne de ins @ Vancouver, Saba Brothers. Klondike attira, paratt-tl, quelques Libanats, mais, une fois dégus, tls s’éta- blirent dans le Bas-Fraser, fatsant souche. Georges Sedaout et son fréere, marchands ambu- Petite histoire des Libanais en C.B. an apres le frére Salomon, — | busts. toute La ruée vers l'or du moment oi le prétre va venir bénir la maison ‘et jouer aux cartes. La petitesse de la com- munauté facilite évidemment les contacts directs. Ainsi, chaque Libanais de la région connatt Sam Abu- Mazen. On se tourne vers lui quand on a besoin d'un conseil ou de recommanda- tions. Vieil avocat, homme d'affaires puissant, ancien dé- puté de l'Assemblée législa- tive libanaise, Sam Abu-Ma- zen joue un peu ici le réle du parrain en Sicile. Chrétien, il bénit les mariages, prononce des discours, recouvre la com- munauté de son autorité. Originaires des mémes régions “Nous sommes tous trés proches les uns des autres, insiste Maximos Basha. Si quelqu’un tombe malade, tout le monde le sait”. Une grande famille. Violet Smith lants du district de Fernie, établirent en 1920 la Firme | Sedaout Fréres. Un autre Libanats, Georges Had- dad, fut maire de Cran- brook. Dans la Vallée Fra- ser, Salomon Moussallem et son frére Yacoub [Jac- ques] établirent, aprés une_ Affaire 2 Prince Rupert, un commerce d automobiles a Haney [Maple Ridge]. Un des Moussallem, pa- triarche du clan, a été 22 années durant, membre du consetl municipal de Ha- ney; la doctoresse Héléne Moussallem, directrice de Vexécutif de l’Assoctation Canadienne des Infirmie- res. Qui ne connatt Geor- ‘ges Moussallem, membre’ de'l’Assemblée Législative de Victoria, un militant du Crédit Social; ou. Mattre * Nicolas Moussallem, avo- cat?. Qui ne connatt le doc- teur en archéologie Joseph Tannous, grand franco- phile du West-End, dont le grand-pere aurait été le premier libanats a avoir émigré en Virginie [Etats- Unis], tl y a plus de 135 années, sadonnant @ la culture intenstve du coton. Sa demeure au village de Salamié, montagne liba- natse, a été classée site historique par le gouverne- ment libanats, en recon- natssance de cet émigrant no. 1 qui a ouvert la vote a Vémigration, exutoire né- cessatre 2 ce petit pays. Les principales caracté- réstiques du Libanats { hors du pays natal] sont son adaptation factle a toutes les nouvelles conditions de ute, un sens du pragmatis- me, surtout dans les affat- res. La plus importante: un Sens trés aigu des liens familiaux, qui lui permet de maintentr sa culture, ses us et coutumes ancestraux et ses traditions. souligne d’ailleurs que la plu- part des Libanais du Bas- Fraser viennent des mémes régions du Liban, de Zahlé ou de Beyrouth — “qui ressemble tant a Vancouver” — et parfois descendent des mémes familles, Arahw par exemple. Talal El-Bakkar dirige le restaurant “Dar Lebanon” (la maison du Liban). Une affai- re de famille débutée il y a 18 mois. Pour satisfaire le désir ‘de découvrir la belle Colom- bie britannique tant vantée par un ami paternel, l’ambas- sadeur du Liban au Canada. . Pour le jeune patron, les clients font également partie de la famille. “Ils viennent trés réguliérement, parfois' deux fois par jour, raconte Talal El-Bakkar. Je les appel- le par leur prénom, eux aussi.” St Francis de Sales, c'est aussi un lien culturel, od les enfants peuvent — et suivent ‘La Fonction publique du Canada offre des chances égales d’emploi a tous Affaires indiennes et ~Développement social Hull (Québec) — cours d’arabe et cours reli- gieux le lundi de 18h30 a 20h. Pourtant, 1a comme. ail- leurs, l’assimilation joue ses tours. Le Pére Basha s'est trouvé forcé de faire sa messe en anglais le quatriéme di- manche du mois pour étre compris des plus jeunes. Il avoue que “tét ou tard, on parlera tous anglais”. Intégrés Une perspective qui ne l’émeut pas. “Si les jeunes ne sont pas des fanatiques de la religion, dit-il, ils y restent toutefois attachés, mieux qu’a l'arabe.” Les Canadiens-libanais se sont fondus dans tous les secteurs de la société, travail- lant dur pour se faire une place. On les trouve dans la restauration, a la Bourse, dans le commerce, dans les journaux, les stations-servi- ces... du Nord Canada The Public Service of Canada i an equal opportunity employer Le Soleil de Colombie, vendredi 4 mars 1983 — 15 é ére Basha [a gauche] donne la premiére ne: nion. L’hostie, selon le rite melkite, est rectangulaire et est trempée dans le sang béni avant d’étre présentés. “Je me sens parfaitement Canadien” souligne Joe Fayad. A la différence de son frére John, président de 1’As- sociation canadienne-libanai- se, il a choisi de ne pas s'investir dans les affaires de la communauté, craignant d’y rencontrer des problémes. Il doit étre fois -difficile, méme a Vancouver, de venir Fe d'un pays od la violence tue tous les jours. "[I] Melkite ou melchite: nom appliqué aux fidéles ortho- doxes et catholiques de rite byzantin dans le Proche- Orient arabe. [2] A notre connatssance, il n'y a qu'un seul autre prétre arabe — palestinien - demeu- rant dans la province. Agent, Service d’aide a l’enfance et a la famille Traitement: $32 705 — $38 619 NO de réf.: 883-NGRSO-JCV-IAN-001 (1762) Fonctions _ ‘Le titulaire devra’élaborer et mettre’en techniques facilitant I'élaboration de application des normes nationales d'efficacité et d’économie relativement aux activités liées aux Services d'aide a l'enfance et a la famille; élaborer et mettre au point des méethodes et des systémes de contréle, de révision et d’évaluation des Services d’aide a l’enfance et a la famille; formuler des recommandations concernant I’attribution des ressources, préparer des rapports, données et des renseignements réunir des politiques. ; Conditions de candidature Baccalauréat acceptable d’une université reconnue avec spécialisation en travail social. Expérience de I’élaboration, de la gestion et de la réalisation de services d'aide a l’enfance et a la famille. Expérience de la négociation d’ententes entre les divers paliers de |’administration publique ou entre le secteur public et les organisations du secteur privé. ‘Coordonateur national Traitement: $38 791 — $45 994 , Soutien du revenu NO de réf.: 83-NCRSO-JCV-IAN-002 (1762) Fonctions Le titulaire devra élaborer et formuler des politiques et des normes relatives au soutien du revenu et participer a leur mise en oeuvre; gérer le programme a |’échelle nationale. Conditions de candidature -Baccalauréat acceptable d’une université reconnue avec spécialisation en travail social. Expérience de la gestion, de la supervision et du contréle de programmes de soutien du-revenu ainsi que de 'évaluation de leurs incidences sociales. Expérience de I’établissement et de - l'entretien de bonnes communications et relations de travail avec les autochtones. Expérience de la conception et de la mise au point de méthodes innovatrices en matiére de soutien du revenu. BLAGUE Venant d’étre muté dans une autre ville, Je fus accueilli a Vaéroport par un membre de notre so- ciété qui devait m’ins- taller dans mes nou- ' velles fonctions. C’é-. tait un homme tres simple et de commer- ce agréable. Comme nous parlions métier, il m’expliqua qu'il se rendait toujours au six heures du matin, -et qu'il travaillait souvent passé minuit. Je lui fis remarquer : ake pe s'il mourait de il serait rem- placé dans les 15 jours et que, dans la vie, il n’y a pas que le travail qui compte. Puis je lui demandai ce qu'il faisait de si important pour s’‘as- treindre a un horaire pareil. Exigences linguistiques pour les deux postes Les personnes choisies exerceront le: fonctions dans une importante mesure en frangais et en anglais. Les personnes bilingues et les personnes unilingues qui consentent a entreprendre la formation linguistique et qui peuvent démontrer qu’elles ont les aptitudes voulues pour _ devenir bilingues sont invitées a poser leur candidature. .. : De plus amples renseignements sont disponibles en écrivant a l’'adresse _ Suivante. lee Job information is available in English and may be obtained by writing to the address below. Comment se porter candidat Envoyez votre demande d’emploi ou votre curriculum vitee a : Jean-Claude Vigneault Bureau de dotation de la Région de la capitale nationale Commission de la Fonction publique du Canada 300, av. Laurier ouest Ottawa (Ontario) K1A OM7_. Tél. : (613) 593-5331, poste 422 Date limite: le 18 mars 1983 Priére de toujours rappeler fe numéro de référence approprié. bureau entre cing et | diua al sh eedanet Ont) } ersugid snail :esittoad — Je suis lé prési- — _ dent, dit-il. ~ emuadif iba sin 985M. storsdiD onsite esuol ex19i% sis wwinsaSsT gbuslO-9iesM SAP EERE ini) ateV Idol UY! Slike’ LOW supio sowedsdi smonA yates pita wxs clssnmoM. diem StiesvinU titsg NEMISL HSIS6O inA eTSuplO snmasuc ig “949TSA Asis) IA . (ynpiD sb) s2zsM. Canada SRA. : = owue'l é Halos mu'G Ckd3! tinseerC solisdd) vara |