page 8 L’APPEL Janvier 1967 Une Histoire de la Colombie-Britannique par Roméo Paquette N.D.L.R. A Voccasion de l’année du Centenaire de la Confédération Canadienne, L’Appel publiera des chapitres de V’histoire de la Co- lombie Britannique. Notre but est de compiler autant de faits possible de Vhistoire en relation avec l’apport des Canadiens francais “voya- geurs’, missionnaires, traiteurs, colonisateurs et, plus récemment, ouvriers du bois et autres migrateurs qui forment, aujourd’hui, les quel- ques 60,000 Franco-Colombiens. Nous ne nous bornerons pas, toutefois, 4 l’aspect politique ou religieux. Notre province présente tout un é- ventail d’éléments qui en font le paradis du poéte comme de l’aventurier, du peintre com- me du pionnier, de l’artiste comme du cher- cheur de trésors. Nous laisserons la place a d’autres contributions, espérant recueillir suf- fisamment de matériel pour un ouvrage plus complet. CHAPITRE PREMIER DERNIER BASTION DE LA NATURE Quand La Vérendrye vit, pour la premiére fois les Rocheuses, elles diirent lui apparaitre, dans le lointain, comme une forme irréguliére, & la longueur de Vhorizon sud-ouest ,pouvant s’identifier comme une ligne de cumulus x I’oe- cident d’un ciel par ailleurs tout bleu. Cette illusion est possible sous le soleil du midi qui trompe par l’intensité de ses reflets. Mais, a mesure que la journée avangait, ces formes ont di se préciser, 4 tel point qu’au crépuscule, au Service compétent et complet d’impressions Aussi prés de vous e que votre téléphone \LLe ae “Saye COUPON D‘ABONNEMENT 505 Austin,, Coquitlam Tel 939-7287 Ci-inclus la somme de $............ccccccesceseseees pour un abonnement a L’Appel. 1 an $2.00 — soutien: $5.00 L’Appel, 333, Walker Maillardville, Col.-Brit. moment ot il peignait d’or le ciel qu'il aban- donnait, le soleil dit feindre de se coucher derriére une barriére dentelée, infranchissable et rendue plus mystérieuse par la teinte bleu foncé qu’elle revétissait. Les jours suivants diirent étre des jours de fiévre. Ce qu’une illusion d’optique avait pu situer 4 quelques heures de marche n’a dii ap- paraitre dans toute sa majestueuse grandeur qu’au bout de deux jours. Mais cette chaine de cimes rivalisant pour atteindre le cie ldont elles se vétaient du blane des nuages, n’ouvrant leurs flanes qu’aux eaux écumeuses des gla- ciers, n’étaient que le premier rampart d’une forteresse regorgeant de richesses naturelles et de grandiose beauté. Aprés avoir suivi les routes des “voyageurs” ceux qui, depuis 1793 jusqu’au milieu du siécle dernier, furent les vainqueurs uniques d’obsta- cles jusque-la infranchissables par l’homme; a- prés avoir ressenti le vertige des gorges sil- lonnées de torrents impétueux; aprés avoir cherché refuge 4 l’ombre d’arbres gigantesques qui semblent défier la nuit des temps, absorbé la chaleur de ces vallées luxuriantes, vestiges du paradis, ’homme, instinctivement se dit: “Le Créateur, quand vint la fin du jour de sa création se reposa ici. Ayant encore les bras chargés, il décida de laisser tout tomber, lais- sant au monde le coin qui fut son lit.” Dés que les eaux changent leur cours; que derriére soi elles s’en vont légéres parce qu’en- core naissantes vers l’Atlantique, et que, de- LA CAISSE POPULAIRE DE MAILLARDVILLE 1132 Brunette, Maillardville Tél: LA1-1358 — L’épargne a votre caisse populaire peut doubler, tripler, et méme quadrupler en cas de décés. — L’épargne 4 votre caisse populaire vous rend solidaire de votre voisin-membre, et rend ce dernier solidaire de vous-méme. — Votre emprunt 4 la caisse populaire vous cotite moins cher que partout ailleurs parce que c’est votre propre institution de crédit. — Etre sociétaire dans la caisse Popu- laire de Maillardville c’est participer au progrés du milieu. APP PPP PLPPPPD PPP PPPLPPPPPPPPPPP PLP PPP PPP P PPE PP PLL Cee eet