: a cE ee ~ ——— : ee ee eerie | = | Information 20 L'aprés Meech Les citoyens ont la parole Plus de quatre mois aprés la mort de Il’entente du lac Meech, le gouvernement canadien annonce la création d’un forum de citoyens indépendants, qui auront pour mandat d’écouter ce que les Cana- diens veulent comme pays, et de produire un rapport. Présidé par le président du CRTC, Keith Spicer, le «Groupe de consultation des citoyens sur l’avenir du Canada», est composé de douze éminents Canadiens et a un mandat assez large. Il devra, entre autres, iden- tifier les caractéristiques auxquel- les les Canadiens attachent le plus de valeur dans leur pays, les grands défis 4 relever durant la décennie, la nature des relations entre les citoyens autochtones et non: au- tochtones, bref, les Canadiens anglais seront obligés de répondre a la question qu’ils ont longtemps posée aux Québécois: «What does Canada want?». Les conclusions du Groupe de consultation devront étre déposées au plus tard le 30 juin 1991. Le Groupe de consultation devra aussi se pencher sur les lan- gues officielles au pays et «/a na- » ture des arrangements auxquels doivent se préter les institutions et les citoyens du pays, pour respec- ter les préférences linguistiques tant des minorités que des majorités linguistiques de la société cana- dienne». Outre Keith Spicer, le Groupe de consultation est formé de Richard Cashin, Carol Corco- ran, Phil Fraser, Thomas Kierans, Robert Normand, président et édi- teur du journal Le Soleil de Qué- bec, Helena Zukowski, Thérése Paquet-Sévigny, sous-secrétaire général aux Nations-Unies, Roger Tassé qui a été un important con- seiller dans le dossier du rapatrie- ment de la Constitution en 1982 et plus récemment dans le dossier du lac Meech, Susan Van de Velde, Elsie Wayne, et le journaliste Jack Webster. Le premier ministre Brian Mulroney a bien pris soin de préci- ser en annoncant la création de ce groupe, qu’il ne s’agissait pas d’une commission royale d’enquéte traditionnelle. «Nous voulons amener les Canadiens a discuter entre eux des valeurs du pays,» a dit M. Mulroney lors d’un long discours en Chambre. «Voulons- nous tous continuer de vivre en- semble?» «Les Canadiens ont-ils encore des aspirations et des es- poirs communs? » C’ esta ces ques- tions et a bien d’autres encore que M. Mulroney convie les Canadiens a répondre. La création de ce groupe de consultation survient au moment ou la Commission Bélanger-Cam- peau sur l’avenir constitutionnel du Québec a débuté ses travaux dans la vieille capitale. L’ Alberta et le Nouveau-Brunswick ont éga- lement mis sur pied des commis- sions, calquées sur le modéle qué- bécois. Ottawa ne veut pas entrer en compétition avec ces commis- sions, a déclaré le premier minis- tre, mais plut6t compléter le travail en marche. Le président Keith Spicer a rapidement mis les cartes sur la table lors de sa premiére rencontre avec la presse. La seule condition qu’il a posée au premier ministre, dit-il, c’est que le Groupe de con- sultation soit apolitique. «C’ est une commission pour les Canadiens ordinaires. Les hommes politiques ne sont pas les bienvenus,» a lancé le plus s€érieu- sement du monde M. Spicer, qui espére que «tous les élus du pays, y compris les sénateurs, ne manque- ront pas l'occasion de se taire»! M. Spicer, qui ne veut pas se pen- cher sur la constitution, entend également tenir a distance les avo- cats, pour faire place a la vision et aux idées de tous les Canadiens. M. Spicer a insisté a plu- " sieurs reprises pour dire qu’il ne voulait pas couper I’herbe sous les pieds de la commission Bélanger- Campeau, mais il invite quand méme les Québécois a participer a la ré- flexion canadienne. «Les Québé- cois ontle droit d’ étre entendus.1Is sont des Canadiens jusqu’ a nouvel ordre.» Ceci dit, M. Spicer précise qu’il n’ira pas précher au Québec. «Nous ne précherons rien, nous allons écouter». APF La deuxieme colonne des ressources canadiennes Tel un convoyeur géant avec son chargement de potasse, un train-bloc du CN traverse le canyon Fraser en Colombie-Britannique. transport. facon appréciable. Ala hauteur de ses engagements. L’economie canadienne est tributaire des immenses ressources naturelles du pays, mais face 4 la concurrence mondiale, nos producteurs doivent affronter des problemes uniques. Au Canada, les matiéres premiéres ont un long et dur chemin a parcourir avant d’arriver aux ports d’expédition. D'ou l'importance vitale de leur ll est important pour nous tous de protéger la compétitivité des ressources canadiennes. Le CN joue un réle primordial dans le transport du charbon, du soufre, de la potasse et des ceréales. Tels d'enormes convoyeurs, nos trains-blocs sont en mouvement perpétuel. Lefficacite de ce systeme augmente la productivite et réduit les cots de Les spécialistes du CN mettent leur grande expérience au service des prod étroitement avec eux afin de les aider a satisfaire aux conditions des marchés mondiaux. Le CN s‘efforce constamment d’améliorer I’utili- sation de son matériel roulant. Au cours des derniéres années, il a consacré 300 millions de dollars a achat et a la remise en état de matériel ainsi qua la modernisation de son exploitation par l'infor- matique et autres technologies d’avant-garde. On ne saurait ignorer l’importance des ressources canadiennes ni les problémes auxquels font face ‘les producteurs. Le CN s'est engagé a leur fournir une colonne vertébrale de plus, car leur succés est important pour nous tous. ucteurs. IIs travaillent CN Vendredi 9 novembre 1990 Le Soleil de Colombie