4 Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 19 avril 1996 UN TAUX D’ESCOMPTE AMELIORE PAR DAVID BOND La Banque du Canada annon- gait récemment que |’établissement du taux d’escompte ne serait plus lié au rendement des bons du Trésor a troismois du gouvernement du Cana- Ga, quisont vendus aux enchéres cha- que semaine, mais bien plutét au taux a un jour. Rappelons que le taux d’escompte estle taux d’ intérét que la banque centrale exige lorsqu’elle avance des fonds aux banques. C’est la banque centrale qui déterminera les niveaux supérieur et inférieur de la fourchettea]’intérieur de laquelle le taux 4 un jour devra évoluer. Cette décision s’appuiera sur son €évaluation de état de ]’éco- nomieetdépendra des objectifs qu’elle poursuit en matiére de politique mo- nétaire, qu’il s’agisse de favoriser l’augmentation, la diminution ou la stabilité des taux d’intérét. Lorsque la Banque du Canada désirera modi- fiersa politiquemonétaire, ellen’aura qu’a changer les niveaux de la four- chette, ce qui entrainera Ja fixation d’un nouveau taux d’escompte. Ces changements sont la preu- ve tangible que les méthodes de mise en oeuvre de la politique monétaire ont beaucoup changé au cours des derniéres années. Jusqu’en 1991, soit avant la révision de la Loisur les banques, les banques devaient confier une partie de leurs €léments d’actif, sous la for- me de dép6ts, a Ja banque centrale. Quoiquecongues, a1’ origine, comme une forme d’assurance visant a proté- ger les dépdts des particuliers, les réserves obligatoires sont vite deve- nues un levier utilisé par la banque centrale pour réaliser ses objectifs en matiére de politique monétaire. Les dépdts servaient égale- ment a régler les soldes provenant de la compensation quotidienne entre les banques. La compensation estune opération financiére qui consiste 4 déterminer les montants nets que les banques se doivent les unes aux autres une fois que tous les chéques qui leur ont été confiés ont été traités. Lors- que le montant des chéques tirés sur une banque en particulier était plus important que celui des autres ban- ques, celle-ci pouvait alors enregis- trerun déficit quine lui permettait pas de respecter les exigences de la ban- que centrale en matiére de réserves. Elle devait alors soit vendre certains deses éléments d’actif, généralement des titres de créance du gouverne- ment 4 court terme, ou encore em- prunter des fonds auprés de la banque centrale. C’est le coiit relatif de chacune des transactions qui orien- tait le choix de la banque. Lorsque la banque centrale favorisait une politique monétaire expansionniste, elle prenait des me- sures pour augmenterlesoldeducomp- te de dépots des banques, générale- menten achetant des titres de créance du gouvernement qu’elle réglait en tirant un chéque sur elle-méme. La Banque du Canada ne versant pas d’intérét sur ces dépéts, il était plus profitable pour les banques de préter ces nouveaux fonds. Au début des années 1980, le systéme de compensation a été modi- fié afin de permettre 4 d’autres éta- blissements financiers, comme les sociétés de fiducie et les fédérations des coopératives de crédit d’y partici- per directement. A titre de membres del’ Association canadienne des paie- ments, ces établissements étaient également tenus de conserver un compte de dép6ts auprés dela banque centrale, mais contrairement aux comptes des banques, le montant de ces dépéts n’a jamais fait l’objet de réglements. Les établissements fi- nanciers avaient pour seule contrain- te decombler leurs découverts éven- tuels avant la fin d’un jour ouvrable déterminé et d’emprunter les fonds nécessaires 4 la banque centrale Le commerce 4 l'étranger implique un engagement a long terme. Vous savez que pour réussir, il vous faut un personnel qualifié. Des gens possédant une bonne formation et préts a travailler dans le développement, la présentation, le marketing ou le service aprés-vente du produit. Mais avez-vous les moyens d'embaucher ce personnel avant d'avoir conclu les ventes? Nous pouvons vous donner un coup de pouce. sur univers Le Programme d'emploi en commerce international de DEO peut vous aider a défrayer les cofits associés au recrutement de personnes récemment dipl6mées pour une période maximum de trois ans. Vous pourrez alors recruter le personnel requis pour faire croitre votre entreprise, ouvrir de nouveaux marchés et engendrer de nouvelles ventes a l'exportation. 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C’est égale- ment sur ce marché que la banque centrale interviendra lorsqu’elle ju- gera nécessaire d’imprimerunenou- velle orientation 4 sa politique moné- taire. Chaque jour, la haute direc- tionde la Banque du Canada examine l’évolution du marché et fait des pré- visions sur ce qui est susceptible dese produire le jour suivant. En s’ap- puyant sur ces renseignements ainsi que sur d’autres données économi- ques dont les fluctuations du taux de change, la direction détermine le taux a un jour visé pour le jour suivant. Comme la banque centrale est la seu- le 4 connaitre le résultat des opéra- tions financiéres effectuées par tous les autres membres de!’ Association durant la journée, elle est en mesure d’augmenter ou d’abaisser le solde des comptes de dépéts disponible sur le marché. En d’autres termes, en met- tant fin au systéme d’établissement du taux d’escompte tel qu’on le con- naissait, la banque centrale s’est do- tée d’outils plus raffinés en matiére de politique monétaire puisqu’elle s’appuiera désormais sur le marché pour atteindre ses objectifs. Il nesera ainsi plus nécessaire de changer, du jour au lendemain, les exigences en mi matiére de réserves ou encore le taux d’escompte pourdonnerunenouvelle orientation a sa politique monétaire. _ Celle-ci pourra étre modifiée par]’ap- plication de mesures incitatives qui _ auront pour effet d’amener, d’une maniére ordonnée et graduelle, le systéme monétaire a prendre de1’ex- pansion ou ase resserrer.O] de notre économiste en chef. Ce Bulletin économique, qui est rédigé par M. David E. Bond, vice- président, affaires gouvernementales et relations publiques, et économiste en chef a la Banque Hongkong du Canada, exprime |’opinion personnelle de l’auteur sur les derniers événements économiques, laquelle n’est pas nécessairement celle de la Banque Hongkong du Canada et de son conseil d’administration. Ce Bulletin neconstitue nullement une étude exhaustivede tous les faits nouveaux nin’est publié dans! intention de fournir des conseils financiers. Nousrecommandons aux|ecteurs de communiquer avec un expert- conseil avantde prendre toute décision quece soit, fondéesurles commentaires Cette publication ne peut étre reproduite, en entier ou en partie, sans l’autorisation écrite de la Banque Hongkong du Canada. Fondation canadienne de la fibrose kystique La Fondation canadienne de la fibrose kystique tiendra son assem- blée générale annuelle au Delta Pacific Resort & Conference Centre de Richmond, du 25 au 27 avril 1996. Lesamedi 27 avril, a 14h10, aura lieu une conférence médicale centrée sur SPARX et sur le besoin pressant de trouver de nouvelles facons de com- battre cette maladie. SPARX (Pro- gramme spécial en recherche appli- quée et traitements) est le projet le plus important et le plus novateur jamais entrepris par la fondation. Choisi par un comité organi- sateur dirigé par le Dr Henry Friesen, président du Conseil de recherches médicales du Canada, le premier grou- pe qui sera subventionné dans le cadre deSPARX vise la découverte de nou- veaux traitements contre la fibrose kystique au cours des cing prochaines années. La fibrose kystique Lafibrose kystique est un trou- ble héréditaire incurable qui affecte principalement les poumons etle sys- téme digestif. Unnombre croissantde personnes atteintes viventcertes jus- qu’al’adge adulte; il n’en demeure pas moins que la fibrose kystique conti- nue, plus que toute autre maladie hé- réditaire, a coiter la vie 4 de jeunes Canadiens. Etablie en 1960, la Fondation canadienne de la fibrose kystique fi- nance un vaste programme annuel de subventions et de bourses de recher- che, dans le but de trouver un moyen de guérir ou de maitriser la fibrose kystique.Q) (604) 878-0702 Consultante en Finance —”