Lise Bélisle Radio-Canada inaugurera son poste de reiais franc¢ais A Terrace ie 7 juinproval.. Depuis automne -lernier, les francophones xregotvent leurs émissions 2n francais. - mais, pour des raisons tech- ICI RADIO_JOIE DE VIVR = TERRACE | Photos; courtoisie-du TERRACE HERALD niques, l’inauguration offi- cielle de ce poste avait été retardée. Poiir mettre i’accent sur cette ouverture, l’équipe du **Vent dans les Voiles’’ se rendra sur place. Claude Hurtubise, Michel Picard et Viviane Demers y seront pour réaliser l’é- mission. Le matin, vous en- tendrez une série d’inter- views avec des pionniers frangais de Terrace, tels que Mmes Yvonne Lever et Marie Cdté, qui y sont arri- vées au cours des années 20. Radio-Canaja organisera aussi la ‘‘Soirée Canadien- ne’’, laquelle aura lieu al’a- réne municipale. Cette soi- rée comprendra un banquet réunissant, 4 la table d’hon- neur le Consul de France et le Maire de Terrace, en- tr’autres personnalités. Il y ‘aura également un spectacle de variétés avec de nom- breux participants, dont Lise Bélisle. Mile. Carmen Maitloux s’occupera d’organiser les ‘*danses carrées’’. Leres- ponsable de la musique sera ‘*Skeena River Ramblers’’, qui comprend Reaé Therrien au violon, Normand Desjar- dins A la guitare et Dick La- Nos lecteurs nous écrivent Pour la justice M.le Rédacteur, _ Vous avez eu l’extréme ha- mabilite de faire paraftre dans votre hebdomadaire du 22 mars, une lettre of je me _ Pplaignais de la fagon dont la productrice de l’emission A succés de M. Payette m’a- vait purement et simplement refusé l’antenne, alors qu’el- le la donne trés souvent aux mémes personnes. Je vous di- sais avoir envoyé une lettre de réclamation A la section francaise de Radio-Canada A ce sujet, mais ‘‘que celle-ci -navait apparemment pas la moindre envie de me répon- dre’’. Détestant 1’injustice, au- tant envers les autres qu’en- vers moi-méme, je viens fai- - re amende honorable en vous adressant copie de la répon- se, datée du 24 avril (recue ici le 7 mai) en provenance de Radio-Canada. Son conte- nu, de ton aimable, a le seul défaut de manquer de clarté, mais je me déclare satisfai- te et considére ce petit inci- dent comme clos. Je serais heureuse que vous .. puissiez faire paraftre dans -. vos colonnes ce qui précéde, _ toujours au nom de la justi- - ce, et en vous en remerciant Je vous prie de recevoir....., G. Rasmussen Burnaby. La réponse Réponse de Radio-Canada - Madame, ‘Le directeur des program— > \ mes dela radio nous a de- mandé de répondre.a la lettre que vous lui adressiez le 15 février dernier. Nous avons communiqué avec Mme. Monique Nadeau, responsable. de PRESENT A L’ECOUTE?’ En effet, cet- te derniére ne vous a pas permis de vous exprimer sur nos ondes, ce méme jour, pour des raisons qu’elle ne nous a pas données. Il_ se peut que votre dernier appel ait eté de date trop récente. Quant aux restrictions sur le nombre d’appels, M. Pay-- ette n’en parle pas au micro. La réalisatrice s’en occupe. Cependant, en général, le méme auditeur est accepté une fois par mois. Si l’on considére que PRESENT “A L’ECOUTE est diffusé sur tout le réseau, cette politique semble raisonnable. Ajoutons que le directeur des programmes a discu- té des propos que contient votre lettre avec Mme. Na- deau. Veuillez agréer... Signé: Marie-Olive Pintal RELATIONS PUBLIQUES trés sincérement . d’avance. Par courage Mesdames et Messieurs, Je sais bien que, la ré- daction de votre journal n?é- tant aucunement responsable des é¢missions de CRUF-FM, je ferais mieux de m’adres- ser au personnel de celui-ci quand il s’agit du contenu de celles-l4. Toutefois, la let- ~ tre de Mrn2. Bérubé, publiée daas votre plus récent numé- ro, m’a donné le courage de m’exprimer — franchement. Ou, plutot, de me laisser re- présenter par une québécoi- se, car mon courage, méme avec l’aide de Mine. Bérubé, n’est pas exceptionnel. La québécoise que je viens de mentionner fonctionnait briévement en secrétaire au département des études a- Siatiques de 1’UBC, dont moi aussi, je suis membre. Re- marquant l’accent qui mar- quait son anglais, je lui ai demandé si elle était en ef- fet francophone de naissan- ce. Quand elle m’a répondu que oui, j’ai demandé - et- regu - sa permission de m’entretenir avec elle en frangais. Aprés avoir fait le tour de quelques sujets insignifiants, j’ai demandé a cette dame si elle avait I’ha- bitude d’écouter -les émis- sions francophones de Ra- dio-Canada. Elle m’a_ dit que non, et cela pour deux raisons. La premiére était de maftriser, dans la mesu- re du possible, la langue an- glaise. La seconde était le fait que les émissions fran- cophones locales n’en va- laient pas la peine. Puis j’ai vu la lettre de Mme. Bérubé. On pourrait dire que moi, n’étant pas franco-canadien, je n’ai pas le droit de critiquer ce que font les Franco-Ca- nadiens pour eux-mémes. Je m’exprime donc en me cachant derriére les jupes Carm en Mailloux douceur 4 la batterie. Des billets seront exigés & la porte 4 cause des ré- glements sur la prévention des incendies qui n’autori- sent qu’un certain nombre de personnes 4 un méme en- de deux femmes francopho- nes. (Comme j’ai avoué ci- dessus, mon courage n’est - pas exceptionnel). Tout sim- plement dit, l’héritage cultu- rel frangais, soit de la Fran- ce, soit du Canada, mérite mieux que ne lui donne ‘‘la voix francaise de Radio-Ca- nada sur la céte du Pacifi- que’’. Il ya 35 heures par semaines d’émissions fran- cophones locales qui, litté- ralement, ne valent presque pas la peine d’étre écoutées. Comme 1I’a bien dit Mme. Bé- ruvé, beaucoup de~ thansons’ (les guillemets de ‘chansons’ signifient que beaucoup de ces je-ne-sais-quoi sont in- dignes du nom de ‘chanson’, qu’elle qu’en soit la langue. La France et le Québec ont bien de quoi se vanter, mais on ne le saurait guére en écoutant ni du Vent dans - les Voiles, ni Implosion, ni Ressac. Je sais bien que le réseau francais de Radio- Canada est traité, hors du Québec, avec un certain dé- dain par la Société elle-mé- me. Je sais aussi que toutes les émissions locales sont soumises au rigoureux con- trdle de Montréal. Je sais, finalement, que le budget de CBUF-FM est bien res- treint. On pourrait quand méme organiser les émis- sions de sorte que ies fran- cophones de 1’Quest, qui ne constituent qu’une minorité, soient fiers d’étre ce qu’ils sont. Par exemple, j’ai en- tendu - & la chafne anglai- se, s’il vous plaft - des chants folkloriques québé- cois qui m’ont charmé, en- chanté, voire méme ensor- celé. Pourquoi est-ce que je n’ai jamais entendu de tels chants 4 la chamhe francaise, que j’écoute pourtant assez fréquemment. Le Soleil de Colombie, 31 mai 1974, 3 René Therrien. droit et A la méme heure. Vous pouvez vous procu- rer ces billets en contac- tant Lise Bélisle au No.: 5-3400, Carmen Mailloux au 5-5276, Rino Mailloux au 5-5540 et au journal The Herald au 3212 Kalum. Tous ces billets sont une gracieuseté de Radio-Cana- da. N’attendez pas la der- niére minute; réservez vos places et vous serez ainsi certain de ne pas manquer cette grande soirée cana- dienne: - ; Il ne s’agit pas que de ren- dre la minorité francophone de 1’Quest plus fiére d’elle- méme. Il y a aussi, si j’ose la mentionner, une autre mi- norité, dont je suis membre. C’est la minorité des gens anglophones de naissance qui s’intéressent au ‘‘fait fran- * gais’’ et qui, ici of les fran- cophones sont eux-mémes minoritaires, soutiennent l’effort que font ceux-ci en vue de faire survivre ledit ‘*fait franc¢ais’’. Le seul pos- te de radio francophone de la cOte Ouest pourrait et devrait, peut et doit, plus agir en vue d’achever ce but. : : ~ Je ne m’attends nullement a ce que tout un poste de radio-franco-canadien se refasse pour plaire 4unseul auditeur américain. (D’ail- leurs, pour plaire parfaite- ment a LH, il faudrait que les émissions de tous les postes de la planéte devien- nent mozartophoniques). Ce que je voudrais lui de- mander, en fin de compte, c’est qu’il éléve un peu son niveau culturel et qu’il in- troduise dans la gamme de ses émissions, un peu plus de variété. Ce n’est pas, a mon avis, une demande défa- raisonnable. Toutefois, s’il est impossible de remplir cette demande sans obtenir préalablement la permission de Montréal, je ne peux que hausser les épaules en sou-. pirant impuissamment. Je tiens 4 vous dire que l’expression de ces pensées, tant bien que mal (plutO: mal que bien) en frangais m’a -coaté bien de l’effort. Par- donnez, s’il vous plaft, tou- tes mes fautes et toutes mes bétises. -Léon Hurvitz. ids ia