Information Services francais en Colombie-Britannique Un soldat en moins Les francophones de la Colombie-Britannique viennent de perdre une alliée. En effet, le Commissariat aux langues offi- cielles (CLO) n’a pas renouvelé le contrat de service de Mme Nicole Legault, agente de liaison dans cette province. Invoquant des restrictions budgétaires et une nouvelle défi- nition de ce travail, le Commissa- riat aux langues officielles se défend d’avoir coupé un poste permanent. «Le contrat de ser- vice nous liant a Mme Legault avait une durée de douze mois et se terminait le 14 juin,» déclare M. Deni Lorieau, représentant du CLO a Edmonton. Ce bureau offre des services 4 la Colombie-Bri- tannique, a1’ Alberta et aux deux territoires. Les réactions n’ont pas tardé. Mme Marie Woolridge, présidente de la Société franco- phone de Victoria, déplore ce fait, une perte pour la communauté. «Nous désirons une représenta- tion locale pour satisfaire les besoins de la communauté,» dé- clare-t-elle lors d’une entrevue 1éléphonique. La Fédération des Franco-Colombiens a envoyé une dépéche avisant le commissaire D’Iberville Fortier de remédier a cette situation. Mme Legault était le seul lien direct de la province avec le Commissariat. L’absence d’un agent de liaison pourrait étre de courte durée. Selon M. Lorieau, le ser- vice pourrait étre de nouveau offert dans quelques mois. «La nouvelle réglementation des langues offi- cielles devrait étre acceptée a I’ automne. Nous effectuerons un blitz a ce moment pour engager des agents de liaisons,» explique- t-il. Ce service fonctionne habi- tuellement selon le nombre de plaintes recues. Méme si elle n’a pas regu une multitude de plaintes, Mme Legault espére que le poste ne sera pas fermé. «Ce n’ est pas parce que les gens ne se plaignent pas qu'il faut abolir ce poste. Le nombre de plaintes n’est pas le reflet direct du réle que joue le Commissariat,» précise l’ancienne employée du CLO. Son travail consistait surtout 4 promouvoir les langues officielles, 4 recevoir les plaintes, fournir les rensei- gnements et aider les gens a trou- ver des interlocuteurs francopho- nes pour solutionner leurs problé- mes. «Mon but était surtout d aider les gens a résoudre leurs difficulté sans nécessairement déposer de plaintes,» dit-elle. Jusqu’a la derniére journée de son contrat, elle a pris 4 coeur la cause des francophones. Une dame qui tentait de rejoindre le commissa- riat aux langues officielles depuis un mois, a enfin vu son désir se réaliser. ° Le Commissariat aux lan- gues officielles a cing bureaux a travers le Canada - Edmonton, Winnipeg, Toronto, Montréal et Moncton. Le bureau d’Edmonton comprend cing personnes: deux agents régionaux, deux person- nes de soutien et le représentant, M. Lorieau. La durée des contrats de service des agents de liaison, a travers les différentes provinces, est trés variable. La Colombie- Britannique avait un agent de liai- son depuis trois ans et demie. Pour un certain temps, les appels ne seront pas retoumés directement par un agent de la province. Daniel Bélanger 2 lle-du-Prince-Edouard Le Carrefour de I'Isle-Saint-Jean _ Laculture francophone de I’Ile-du-Prince-Edouard franchi- ra cet automne une étape impor- tante, sur le long chemin de son épanouissement. En effet, le pre- mier septembre marquera la date de mise en opération du Centre scolaire et communautaire le «Carrefour de 1’Isle-Saint-Jean», en banlieue de la capitale Char- lottetown. La plupart des activités francophones sont concentrées dans la région Evangéline, & une centaine de kilométres de Char- lottetown. Un coin enchanteur ot s’épanouissent la moitié des 6000 Acadiens. La région de la capi- tale, forte de la présence de fran- cophones du Canada et d’ailleurs pour renforcer le contingent de 80 petits Acadiens qui fréquen- tent présentement l’école Fran- ¢ois Buote, pourra enfin donner de l’air et des équipements mo- dernes aux enfants de langue fran- ¢aise. Mais il y a plus que cela au Carrefour Ge I’Isle-Saint-Jean. Les Acadiens, premiers habitants européens de |’ Améri- que du Nord, se trouvent ici de- puis 1720. L’Isle-Saint-Jean, cédé aux Anglais, en 1758, est deve- nue I’fle-du-Prince-Edouard beau- coup plus tard. J’ai vu le chantier de cet immense Carrefour tout prés de la riviére Hillsborough. J’y ai remarqué, étonné, la grande porte - qui sera toujours ouverte - entre V’école et le centre communau- taire. Plus de 150 enfants de la premiére a la douzi¢me année y apprendront les sujets classiques, la musique, et les arts industriels en francais, tout comme a l’école Evangéline d’ Abram-Village. En plus, les enfants parta- La Banque Royale genereuse La Banque Royale de Canada vient d’effectuer un don de 10,000 dollars pour la Maison de la Francophonie de Vancouver. Un geste «généreux» qui «a donné un regain de vigueur a la campagne de financement,» selon Paul Lefebvre, vice-président de Cossette Communication - Marketing et président de la campa- gne de financement. La banque Royale est un des membres fondateurs de «Imagine», un programme du Centre canadien de philanthropie dont le but est de faire prendre conscience des be- soins que ressentent les diverses communautés. «Les organismes qui offrent leurs services aux gens de toutes les cultures et de toutes les couches sociales sont d’une contribution importante pour notre communauté et le travail de la Maison de la Franco- phonie mérite certainement d’étre appuyé,» a déclaré George Gaffney, vice-président senior et directeur général de la Banque Royale pour la région de la Colombie-Britannique. Photo: George Gaffney (a droite) remet le chéque a Paul Lefebvre. geront le gymnase, le théatre, la cafétéria, et la biblioth¢que avec le centre communautaire... ou auront lieu des cours du soir, des Si dans le cadre d’une en- tente fédérale provinciale, qui fixe a 75% la contribution du Canada aux frais des services en frangais cours d’alphabétisation, des spec- tacles, etdes soirées sociales. Une école préscolaire utilisera aussi les locaux du Carrefour. Jean- Paul Gallant, professeur d’édu- cation physique a |’école (actuelle) Francois Buote de Charlottetown, se réjouit de ce grand démé- nagement. «Les enfants aussisont enchantés de cette idée,» a-t-il confié au Soleil. de la province, 7 millions de dol- lars iront 4 la construction du Carrefour, il reste encore 100,000$ 4 trouver. La communauté de I’ile, solidaire du Carrefour, s’efforce de trouver cette somme par 1’in- termédiaire des enthousiastes de bon coeur qui militent au sein de la Société Saint-Thomas d’ Aquin, et autres organismes régionaux. Nigel Barbour qu’empruntera le Québec. Le Soleil de Colombie eb démarche qui le conduira a réviser de naires canadiens. La réflexion amorcée sur Québec tiendra compte de I’importance avec la francophonie canadienne. lation qui l’unit aux francophones intérét pour le Québec. Je profite de occasion privilégiée de retrouvailles que le gouvernement veillera a ce que ces Gil Rémillard Gouvernement du Québec Conseil exécutif Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes BONNE FETE DE LA SAINT-JEAN Depuis quelques mois, le Québec a engagé une fagon significative ses relations avec ses parte- Vavenir politique et constitutionnel du de maintenir et de renforcer ses liens La qualité et la permanence de la re- du reste du pays sont d’un grand cette féte de la Saint-Jean-Baptiste, pour les francophones, pour vous rappeler liens soient préservés quelle que soit la voie® Le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes. Sfp lef Québec Vendredi 21 juin 1991