VOL. 4 NO. 23 VENDREDI8 OCTOBRE 1971 Enregistrement de 2€me classe 0046. ‘LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DE COLOMBIE BRITANNIQUE Vancouver Public Library Burrard St Vancouver 5, B.C.- 5 Marijuana Par Claude Saint-Laurent Méme s’il était démontré scientifiquement que la ma- rijuana et le haschisch ne sont pas nuisibles a la san- té, 46 p. cent des Montréa- lais continueraient de s’op- poser catégoriquement A la légalisation de ces drogues. Un sondage réalisé par So- nopresse pour le compte ex- clusif de LA PRESSE démon- tre également que 62 p. cent des jeunes agés de 18 & 24 ans sont en faveur de la légalisation de la marijuana, tandis que 85p. cent des per- sonnes de 35 ans et plus y sont opposés. De fagon générale, 36 p. cent des hommes et 20 p. cent des femmes sont en faveur de la légalisation, les ménagéres s’y oppo- sant dans une proportion de 85 p. cent. Par ailleurs, 41 p.cent des membres des professions li- bérales et des administra- teurs sont favorables A la légalisation. Quatre ordres de préoc- cupations incitent les ré- pondants A s’opposer A la légalisation du cannabis. Dans une proportion de 53 p- cent, les Montréalais es- timent que certains usagers de la marijuana ont perdu la vue ou ont contracté des maladies graves a la suite de leur consommation de la drogue. En second lieu, 76 p. cent des gens pensent que la ma- rijuana et le haschisch peu- vent conduire 4 l’usage de drogues fortes. De plus, 70 p. cent de ceux | qui s’opposent a la légalisa- tion croient que la marijuana favorise le crime et détruit Depuis l’adoucissement de la loi Al’égard des usagers de marijuana, plusieurs adeptes — “ne craignent pas de se lancer dans la culture du cannabis et la plante semble bien | pousser sur certaines fermes. Un jeune usager n’a d’ailleurs montré aucune réti- cence A permettre au photographe de cro qu’il venait de trans la morale. Enfin, 68 p. cent des Oppo- sants affirment que le has- chisch et la marijuana nui- sent mentalement aux usa- gers. (Suite p. 3) dont. certains aux rigueurs de I’hiver. quer sur le vif de magnifiques specimen planter dans des pots A fleur pour faire face _ {Canada -USA WASHINGTON - Le sous- secrétaire adjoint au tré- sor des Etats-Unis pour les affaires monétaires interna- tionales, M. John Petty, a catégoriquement nié hier que l’Administration Nixon ait jamais eu l’intention de ré- duire le Canada au role de fournisseur de matiéres premiéres - ‘‘de bQcherons et de porteurs d’eau’’, selon l’expression employée ré- cemment par le premier ministre Trudeau. ‘Je puis vous assurer que ce n’est pas 1a l’opinion du gouvernement des Etats- Unis, a déclaré M. Petty, a qui l’on venait de rappe- ler les propos. attribués A des ‘‘autorités américaines compétentes’’ par le minis- tre canadien des affaires étrangéres, M. Mitchell Sharp, dans son discours du 21 septembre 4 New York. Le sous-secrétaire au tré- sor a d’autre part annoncé que sOn gouvernement est tout disposé 4 ouvrir de nou- velles négociations com- merciales bilatérales avec le Canada dés ces jours-ci. M. Petty a fait cette dé- claration au cours d’une con- férence de presse organisée spécialement pour les jour- nalistes canadiens par la dé- légation américaine A l’as- semblée annuelle du Fonds monétaire international. Il s’agit 14 d’une procédure hautement inusitée, les Etats-Unis n’ayant pas l’ha- bitude de se préoccuper ou- tre-mesure de ce que pen- sent ou écrivent les journa- listes étrangers. On s’empressait de signa- ler, la semaine derniére, dans les milieux canadiens de Washington, que M. Petty est un des rares fonction- naires du Trésor A éprou- ver quelque sympathie et compréhension pour la si- tuation trés particuliére du Canada. Néanmoins, il est difficile de ne pas voir dans cette initiative américaine un geste d’apaisement & l’en- droit d’Ottawa et de l’opi- ines compétentes, a ene nion canadienne. Il sem en effet que 1’Administra- tion américaine a été quel que peu décontenancée p la réaction énergique de MM. | Sharp et Trudeau suite a des| |propos fort inquiétants q auraient tenus, soit Jo Connolly lui-méme, le se- crétaire américain au Tré sor, soit certains de collaborateurs, lors de ley récents pourparlers avec l |Ministres canadiens E |Benson et Jean-Luc Pé ‘*Des autorités amér lancé M. Sharp A New York (Suite Pp. 3)