notre ville ———< T De tout en ville... ! par Edmond Girault Mme Pierrette Paquette. Mea culpa ! Mea culpa ! M. Arthur Cheramy et aux autres pour mes erreurs vraies ou fausses. J’ai sou- levé l’ire de certaines per- sonnes et j’aimerais recti- fier la situation et repondre 4A cette Dame et 4a ce Mon- sieur. Relisant mon article du 30 avril dernier, je m’aperg¢ois que j’ai pu minimiser l’hom- mage et la reconnaissance rendus A M. J.B. Goulet. Je 1’ai fait bien involontaire- ment car je sais combien ce Monsieur tient de place dans l’estime de ses compa- triotes. Je ne lui ai pas attribué entiérement la création du Foyer Maillard. Dans mon article, je n’ai parle que d’une participation a cette Mea culpa ! Mea culpa ! | réalisation... et 4 d’autres. Je reconnais avoir écrit que M. J.B. Goulet avait été le seul gérant de la Caisse Populaire de Maillardville pendant 25 années. C’est une erreur et je m’en excuse auprés des quatre premiers gérants qui travaillérent dur dans les premiéres années d’existence de la Caisse. Par contre, il ne faut pas me faire dire ou interpréter ce que je nal “pasmecnit. Mon article était un hom- mage bien modeste 4 Mon- sieur J.B. Goulet. C’était normal que je ne parle que de lui. Malgré cela, comme je Vai dit plus haut, je n’ai parlé que de‘‘participation’’ | pour definir le rOle joué par M. J.B. Goulet dans la com- munauté. Je sais trés bien que des réalisations telles que Caisse Populaire, Foyer Maillard, Paroisse, Fédéra- tion, etc... ne se font pas en un jour et encore moins avec un seul homme. Si M. J.B. Goulet a participé A certaines de ces réalisa- tions, il est certain que d’au- | tres personnes ont égale- | ment Pparticipé A ces réa- lisations, A un degré plus | haut ou de moindre impor- | tance. Si j’avais voulu faire un | historique de la Caisse Po- | pulaire de Maillardville, ignorer les autres personnes qui ont travaillé dans l’om- bre, aurait été ‘‘insultant’’ | (quoique ce mot est bien | trop fort pour le degré du | sujet discuté). Mais ce n’é- | | tait pas le cas. Mon propos était destiné Aa la personne de M. J.B. Goulet. Je m’excuse auprés de Monsieur J.-B. Goulet pour l’avoir mis involontairement sur la sellette, bien malgré lui. Merci A Madame P. Paquette et & Monsieur A. Cheramy pour leurs lettres. J’adore la conversation, surtout si elle aide A éclair- cir les nuages noirs de la mésentente. J’espére que les nuages qui me séparaient de Madame P. Paquette et de Monsieur A. Cheramy se sont éclaircis. J’aimerais étre rassuré ! Comme je |’ai dit dans mon premier propos ‘‘De tout en ville !’’, mes écrits sont in- nocents et faits d’une ma- niére parfois taquine, mais toujours dans le meilleur esprit. Les affaires municipales Monsieur Phil Gagliardi, ministre de la réhabilitation est encore une fois parti en guerre contre les abus. Vancouver et Surrey se joi- gnent 4 la chasse comme des limiers poursuivant un re- nard. ‘ Gagliardi declare que les condamnations pour fraudes qui s’élevaient 4 47 en 1968- 1969 sont passées 4 91 durant une période de cing mois qui s’est terminée en février dernier. Le ministre affirme qu’il va faire une guerre sans merci Aa ces fraudeurs qui deliberement détournent l’argent des contribuables. D’aprés lui, ces 91 person- nes ont détourné 53,341 dol- lars, ce qui représente 586 dollars par condamnation. Gagliardi cependant n’apas expliqué au public que durant la période qu’il mentionne (1968-1971), le nombre de personnes inscrites 4 l’as- sistance sociale s’est aussi élevé plusieurs fois en rai- son d’un chOmage accru, de telle sorte que les chiffres indiqués donnent une fausse impression. Le conseil municipal de Surrey a embauché un in- vestigateur qui est pavé 10,000 dollars par an. Le service social de Vancouver a utilise pendant six mois les services de trois agents qui ont depisté 11 cas de fraude. En considérant que chaque fraude portait en mo- yenne sur 586 dollars et que , Vancouver paye trois hom- mes sur la base de 10,000 dollars chacun, nous en ve- nons A démontrer qu’il a été dépensé 15,000 dollars en six mois pour permettre d’en économiser 6,500. C’est peut-étre une bonne politique pour ceux qui pré- chent la haine contre les classes infortunées, mais c’est une politique désas- treuse du point de vue éco- nomique, car en vérité, il en cofte davantage aux con- tribuables. Le but veritable de ce genre d’enquétes, toujours lar- gement étalées dans lapres- se, est de créer l’impres- sion dans le public que les gens inscrits 4 l’assistance sociale ne sont qu’une bande de bons a rien, paresseux et malhonnétes, qui cher- chent A vivre aux crochets des contribuables honnétes | et travailleurs. C’est un exemple flagrant de fraude politique. Le gou- vernement crée tout d’abord le chOmage par des pro- il bl4ame les victimes de cette politique de ne pas travailler. La méme attitude fut adop- tée par le conseil munici- grammes mal con¢us, puis | pal de notre ville lorsqu’il | décida de limiter 4 quatre jours l’aide accordée aux jeunes durant 1’éte. Que_ doivent-ils faire en- suite? Vivre d’amour et d’eau frafche 7 Les chats et chiens errants regoivent un meil- leur traitement. Ce soi-disant désir ex- primé par Gagliardi et les conseils municipaux ne m’é- meut guére. C’est une atti- tude 4 la fois hypocrite et malhonnéte. Récemment, le gouverne- ment dont Gagliardi fait par- tie en tant que ministre, a vendu 12.3 acres de terrain provincial situé sur la rive nord de ‘‘False Creek’’ a ‘Marathon Realty’? pour la somme de 535,788 dollars. Cela représente environ 7,200 dollars du lot, a peu prés 5 % de la valeur réelle. N’est-ce pas 14 frauder le public ? Ce genre de fraude qui con- siste 4 donner des millions de dollars aux promoteurs | tions moindres et se fait fonciers privés, n’est jamais mentionné par la presse et aucune enquéte n’est jamais entreprise. Quand les promoteurs du secteur privé fraudent le public de millions de dol- lars, avec l’aide des trois niveaux de gouvernement, on baptise cela un projet de développement. Par contre, lorsque le pe- tit resquilleur suit le méme exemple dans des porpor- prendre, s’indignent | A mon avis, tout le sys- téme d’aide sociale est une fraude dirigée contre le pau- vre, le chOmeur, aussi bien que contre le contribuable. Peut-étre de vrions-nous établir une commission de controle populaire afin d’en- quéter sur les injustices et les imperfections duservice social et de faire compa- raftre en justice les poli- ticiens et les gouvernements responsables. le Conseiller Municipal, Harry RANKIN nos politiciens A Vaffiche LE CENTENAIRE EMILY CARR. L’exposition omprendra environ 125 oeuvres, appar- tenant aux ollections de Montréal, Toronto, Ottawa, Victoria et A la riche lection de la Galerie d’Art de Vancouver, et l’onytrou- >, UN rare réalisé ver: col- ra, par exemple iuto-portralt l’age de soixante ans. ection a imentalr rassemblera d photos, un 2utobiographie, inter- views enregistreées et d’ tré matériaux. Aprés avant-premiére le 18 mai, l’exposition > tlendra tout ete & Vancouver, puis ira au Musée de Beaux Arts de Montréal, et enfin au Musée Royal de 1’Ontario 4 Toronto. au- une Vendredi 28 mai, &49:00p.m. au Y.M.C.A. 955 Burrard, soirée dansante, animée par des membres de la ‘‘Cana- dian Folk Society’’. Entrée ; 75 ¢. La photo et les mémoires de Madame Rosa Girard- Hughes-Hobden paraftront au prochain numéro. IV, LE SOLEIL, 28 MAI 1971