Chronique du Canada Francais LA LOUISIANE MODERNE La vie frangaise était en- core florissante, méme 4 la Nouvelle-Orléans, au début. du siécle présent. La région, surtout du cd- té acadien de Lafayette, était restée en dehors des grands courants de la vie américaine. Au Congrés de la Langue frangaise, en 1912, le rapporteur louisia- nais pouvait faire état de nombreuses institutions, depuis l’école primaire jusqu’A l’université, ot le francais était enseigné. La guerre de 1914 et cel- le de1940 portérent un rude coup 4 cette situation. Le service militaire et V’industrialisation provo- quérent un brassage de po- pulation tout 4a l’avantage de la langue anglaise, évi- demment. La campagne du temps de Théodore Roose- velt - one flag, one lan- guage, one country - finit par avoir des répercus- — sions en. Louisiane. La centralisation des écoles lettre —J.R.S. Holt Cher M. Spagnolo, Pour M. Holt, c’est peut- 6tre la fin, mais pas pour vous M. Spagnolo.' Grace 4 vous, nous apprenons que le monsieur quis’est ser- vi du seul hebdomadaire de langue francaise en Colom- bie, pour blesser sescom- . patriotes, est un Canadien francais, Moi, je croirais plutdt qu’il y a bien du ‘“‘synthé- tique’’ dans cette soi-di- sant pureté. Parmi tous mes nombreux amis Cana- diens-Frangais, iln’y en a pas un seul qui se per- mettrait une plaisanterie d’un aussi mauvais goat. Je veux bien croire que ‘ce triste personnage posséde une solide instruction, puisque c’est vous qui le dites, mais un faitest cer- tain, c’est qu’il manque d’éducation. Il est possible de faire des sondages d’opinion ou de ‘*tater le_pouls’’ avec plus de délicatesse et sans chercher A-vexer ceux qui subissent déjd assez de vexations de part etd’au- tre. (Je vous ferai remar- quer, M. Spagnolo, que je n’ai pas répondu 4 la let- tre concernant les fem- mes. Cette fois, le canular était trop visible et ne mé- ritait pas de réponse. ** Qui se tait, méprise’’.) Mais 1a ot, je suis toutafait d’ac- cord avec vous, cher M. Spagnolo, c’est lorsque vous dites’ ‘*Pour l’amour du Ciel, pas d’autres plai- santeries-test de ce goft- 1a”. Eneffet, nous n’avons pas besoin de ce genre de farce oud’humour mal placé. A ‘bon’ entendeur, salut! Francoise Arnaud sonna le glas des institu- tions privées. Il devint de mauvais ton de _ parler francais A l’école publi- que et des éléves aca- diens furent punis pour ce motif. La région de Lafayette, qui était avant tout agri- cole, fut bouleversé éco- nomiquement parla dé- couverte du pétrole dans le Golfe du. Mexique et dans les vastes plaines de culture du mais et du. co- ton. Les Yankees duNord déferlérent sur le Sud a- ristocrate et pastoral. - Huey Long, gouverneur progressif et impitoyable, écarta du pouvoir les vieil- les familles espagnoles et francaises, qui formaient l’élite de la Nouvelle - Or- léans. La langue frangai- se, la culture francaise, privées du prestige de leur élite et de l’appui te- nace des masses rura- les, semblaient vouées 4 l’anéantissement. L’aprés-guerre amena un changement d’attitude des Etats-Unis vers 1950. Le pays s’ouvri 4 l’univers et prit conscience dela ri- Le Soleil de Colombie, 30 Avril 1976, 5 chesse que représentaient pour lui la présence sur son sol de langues et de cultures diverses. Ses di- rigeants encouragérent méme 1l’enseignement de espagnol et du francais. A l’extérieur, la France, sous de Gaulle, avait re- pris sa place parmi les nations et la Francopho- nie mondiale se constituait avec les anciennes colo- nies francaises accédant a l’indépendance. Au cours d’une tournée triomphale aux Etats-U- nis, le Général de Gaulle se rendit A la Nouvelle- Orléans évoquer le passé francais de la Louisiane et la renaissance dela cul- ture frangaise dans le monde. Le Québec des années soixante aspirait, de son cété, 4 jouer unrd- le culturel sur lascéne in- ternationale, notamment dans les pays de civilisa- tion frangaise, en particu- lier, en Louisiane. C’est dans ceclimat que prit naissance au pays des ma- gnolias, le ‘* Conseil for the Development of Frenchin Louisiane, le ‘*Codofil’’.- **pure laine’’. LES VOYAGES ORGANISES ECONORAIL. Decouvrezie abon prix! abordables. Le CN vous propose les *. voyages «Econorail» qui vous ~~ =< permettront de visiter le pays, au complet ou en partie, a des prix trés Vous voyagerez seuls, sans guide. Vous. découvrirez les plaisirs de voyager en train: fenétres panoramiques qui vous en feront voir de toutes les couleurs, spacieuses voitures, i. SS ~ pays confortables fauteuils, bons repas ou casse-crotite économiques, la tranquillité et la possibilité de circuler a votre aise. Vous logerez dans de bons hétels et aurez tout le temps voulu pour explorer un coin de pays a votre guise. 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