Llexte de création Le sapin Douglas Cet arbre bien connu sur la cote Est de l’ile de Vancouver peut atteindre jusqu’a 90 métres de hauteur. L’industrie forestiére l’a beau- coup utilisé pour la construction et la fabrication de pate 4 papier. Vers la fin du vingtiéme siécle, cependant, la majorité des plus grands spécimens avaient disparu. La plupart de ces arbres géants qui restent a |’heure ac- tuelle, dont certains ont plus de 1300 ans, se trouvent surtout dans la val- lée Nimpish dans l’ile de Vancouver ainsi qu’au nord de Whistler sur les bords de la riviére Elaho. Le sapin Douglas doit son nom 4 David Douglas, naturaliste, explorateur et découvreur. Né en 1799, 4 Scone en Ecosse, il est le fils d’un sculpteur de pierre. Trés jeune, il s’intéresse aux plantes et aux ani- maux sauvages. Aprés avoir étudié au Royal Botanical Garden de Glas- gow, il est employé par la Société d’ horticulture de Londres qui le charge en 1823 d’aller collectionner des échantillons de plantes dans le Haut- Canada et dans la région de New York. En 1824, il entreprend une expé- dition du méme genre, dans |’ Ouest cette fois, a partir de Fort Vancouver ot il est en poste. Il raméne en Angleterre toute une collection de plantes et de graines, environ 700 nouvelles espéces, ce qui le rend célébre. En 1829, il part de nouveau pour Fort Vancouver et il passe trois années a herboriser tout le long de la céte du Pacifique, de la Californie 4 Puget Sound. De 1a, il part pour les fles Hawaii, appelées 4 1|’époque les iles Sandwich. Alors qu’il est en train d’herboriser, il tombe dans un trou que les Ha- waiiens ont creusé afin de capturer des buffles. Mais, il y a justement une de ces bétes sauvages au fond du trou. Lorsque le corps de Douglas est retrouvé plus tard, il a les habits déchirés et la téte fracassée. Mais, pres- que immédiatement, la thése de l’accident parait suspecte pour plusieurs raisons. Douglas connaissait bien |’endroit ot ce trou avait été creusé. D’autre part, les blessures qu’il porte & la téte ne correspondent pas a ce qu’auraient pu infliger les cornes ou les sabots d’un buffle. On a soup- conné un certain Ned Gurney qui était arrivé 4 Hawaii aprés s’étre échap- pé d’un pénitencier en Australie.