Affaires Le bulletin economique de David E. Bond Les dangers qui guettentl’économie canadienne Seloncertaines prédictions, si le gouvernement n’élimine pas - son déficit, le Canada sera; atoutes fins pratiques, acculé au pied du mur. Mais que signifie au juste cette expression? A quels signes verrons-nous que notre économie est dans |’impasse? Quelles en seront les conséquences? En fait, cette situation pourrait devenir réalité si les investisseurs étrangers qui détiennent les titres de créance du gouvernement canadien refusaient d’en acquérir de nouveaux ou décidaient de se départir d’une partie importante de _ leur portefeuille. Or, si le Canada n’arrivait plus a écouler ses titres de créance sur les marchés internationaux, cela reviendrait 4 dire que notre pays n’a plus de crédit auprés des milieux financiers dumonde. Nous serions alors dans la méme situation qu’un détenteur de carte de crédit qui, désirant acheter des articles quelconques, présente sa carte et se fait dire qu’il a atteint sa limite de crédit. A moins de payer en argent comptant, il ne peut emporter ce qu’il voulait acheter. Advenant une telle éventualité, tous les biens et les services achetés par des Canadiens a l’étranger, que ce soit des automobiles, des fruits et des légumes frais, des vacances dans le Sud ou des ordinateurs, devraient étre payés en devises étrangéres que nous nous procurons grace a nos exportations. Or, pendant de nombreuses années, nos achats ont dépassé nos ventes a l’étranger, de sorte qu’il faudrait réduire nos importations sur-le- _ champ. Par ailleurs, si les investisseurs décidaient de se départir de leurs placements actuels, les conséquences d°un tel geste, quoique légérement différentes de celles décrites précédemment, auraient le méme résultat. La liquidation des titres canadiens entrainerait une hausse considérable des taux d’intérét au Canada puisque le seul moyen d’inciter d’autres investisseurs a acquérir les titres devenus indésirables consisterait a offrir des taux d’intérét plus élevés. Ceux qui se seraient départis de leurs titres convertiraient les dollars canadiens obtenus en devises étrangéres, ce qui aurait pour effet d’augmenter l’offre de dollars canadiens sur les marchés. Or, l’on sait qu’une augmentation rapide et importante de l’offre, peu importe le produit, provoque une baisse de prix, ou, dans le cas qui nous intéresse, du taux de change. : Les investisseurs étrangers, constatant la baisse du dollar canadien et soucieux d’éviter des pertes plus importantes, seraient alors enclins 4 réduire davantage la part de leurs placements dans les titres canadiens. Ainsi, chaque vente subséquente contribuerait au mouvement de hausse des taux d’intérét et de baisse du dollar canadien. — Régle générale, une hausse des taux a pour effet d’inverser un tel mouvement et ce, de deux facons. Premiérement, la hausse des taux d’intérét entraine habituellement une baisse de la valeur des obligations (ou des titres de créance). En effet, une obligation qui vaut 100 $ etrapporte CARLA COURTENAY Avocat et notaire Nosservices comprennent: - Réclamations dansle cas de blessures corporelles .- Forfait de transaction de condominium - 300$* - Réglement de divorces al'amiable-300$* * Les taxes et débours sont exclus. Certaines restrictions sont applicables. 501 81 5 rue Hornby 682-2200 = | | André Brousseau Service exceptionnel, en frangals. | REMARK 3215 rue Macdonald, Vancouver, C.-B. VL 2N2 Bur.: (604) 732-1336 Fax: (604) 732-0012 1-800-668-3369 5 $ par année offre un rendement de 5%. Pour faire en sorte que les mémes 5$ procurent un rendement de 10 %, il faut réduire le coiit de l’obligation 4 50 $. Le recul de la valeur des obligations, causé par la hausse des taux d’intérét, compense éventuellement les pertes subies en raison de la dépréciation de la monnaie et les ventes finissent par se stabiliser. En second lieu, plus la valeur du dollar diminue, plus nombreux sont ceux qui commencent a penser que la valeur du dollar a atteint un seuil. Tout ce raisonnement laisse supposer que les marchés se comportent normalement et de facon rationnelle. ‘Mais la réalité est souvent tout autre. En effet, dés que la valeur d’une devise comme le dollar se met a descendre et lorsque, notamment, la chute des cours s’accélére, on assiste souvent a une ruée: c’est a qui arriverait 4 se débarrasser de' ses dollars le plus rapidement possible, comme celaa bien failli se produire au début du mois de janvier. Cependant, si un tel mouvement a la baisse était effectivement amorcé, ce ne seraient ni les hausses successives des taux d’intérétni les efforts de la Banque du Canada pour stimuler la demande pour le dollar canadien qui réussiraient a contrer la spéculation croissante sur le dollar. Méme les citoyens canadiens moyens commenceraient alors a convertir leurs dépéts en dollars américains et les spéculateurs sur devises, 4 travers le monde, ‘vendraient le dollar 4 découvert en espérant leracheter aun prix moins -élevé le jour, ’heure ou méme dans les minutes qui suivraient. Etant incapable de stopper ladescente en chute libre du dollar, le gouvernement n’aurait alors d’autre choix que de demander l’aide d’autres gouvernements ou celle du Fonds monétaire international (FMD, qui fait office de banque centrale 4 1’échelle ~ mondiale. Cependant, un appel a l'aide 4 cet organisme équivaut pour un pays 4 admettre tacitement qu’il est en faillite.. Le FMI fournit effectivement l’aide nécessaire, mais cela coiite cher au pays qui la recoit. Ainsi le FMI exigerait que le Canada s’attaque immeédiatement ason déficit. Selon toute vraisemblance, les pays qui seraient sollicités par la Banque du Canada pour fournir les devises nécessaires au maintien du dollar, imposeraient également des conditions. Ainsi, les Etats-Unis pourraient exiger que nous abolissions les mesures instituées pour protéger le secteur culturel canadien, que nous modifiions les droits de coupe sur le bois ou encore que nous mettions fin aux programmes de subventions pour les produits agricoles. Bref, nous n’aurions d’autre choix que de nous soumettre aux diktats d’autres pays. En plus de subir ces avanies, nous devrions composer avec des taux d’intérét élevés et un dollar fortement déprécié. Le prix des importations aurait tét fait de grimper de facgon astronomique, les investissements chuteraient de maniére importante etle chémage augmenterait. Voila une perspective peu réjouissante certes, mais qui pourrait fort bien se réaliser si le Canada ne réduit pas son déficit de fa¢gon draconienne. Ce Bulletin économique, qui est rédigé par M. David E. Bond, vice-président, affaires gouver- nementales et relations publiques, et économiste en chef a la Banque Hongkong du Canada, exprime Vopinion personnelle de i’auteur sur les derniers événements économiques, laquelle n’est pas nécessairement celle de la Banque Hongkong du Canada et de son consell d’administration. Ce Bulletin ne consttue nullement une étude exhaustive de tous kes falts nouveaux ni n'est publié dans lintenton de foumnir des conselis financiers. Nous recommandons aux lecteurs de communiquer avec un expert-consel avant de prendre toute décision que ce soit, fondée sur les commentaires de notre économiste en chef. Cette publication ne peut étre reproduite, en enter ou en partie, sans I’'autorisation écrite de ka Banque Hongkong du Canada. aiderons avec plaisir. «Ce n'est pas trés loin... et c'est gratuit!» Vous avez besoin d'aide pour remplir votre déclaration de revenus? Nous ne sommes pas trés loin. En effet, nous installons un comptoir d'information fiscale dans votre quartier. Vous y trouverez non seule- ment un éventail complet de guides, de formulaires et de publications, mais aussi des gens désireux de vous aider. Alors, si vous avez des questions au sujet de vos documents, apportez-les-nous. Nous vous Revenu Canada ivi VILLE DATES HORAIRE ADRESSE ee Du lundi au vendredi : Du 20 février 5 Orchard Park Shopping Centre Kelowna : de 9h 304 17 h 30 au 28 avril Farmé les ae avrdl 2271, avenue Harvey : Du mercredi au vendredi ; Port Alberni an ae us de 9h 30a 17 h 30 3550 ship a et du £f au Z9 mars | Le samedi de 9h 30.8 12h Squamish Les 20 et 21 février d es Ap beet hee 1303, avenue Pemberton Mercredi et jeudi : Sechelt Du 22 au 24 février de 9ha 19h Lad sage Pah Le vendredi de 9 ha I8h Le lundi de 14h 304 [8h 3 ae : Rupert Square Prince Rupert Du 20 au 22 février | Le mardi de 9h 304 18h x Le mercredi de 9 h 30a 13 hy 500, 2° avenue Quest so Le jeudi de 11 h30a 18h Terrace Du 23 au 25 février Le vendredide9h 3021 yo, neers nee ; Le samedi de 9 h 304 16h Pe Revenue Canada Canada Le Soleil de Colombie-Britannigue, veNdredi 10 février 1999 - 7