a mais n’a pas échappé rationnement par le ren- versement de la tendance des prix relatifs de l’éner- gie et de l'ensemble des au- tres prix. Siles implica- au tions politiques n’étaient pas si manifestes, on pour- rait laisser le sacro-saint marché faire les ajuste - ments nécessaires, mais nos onze gouvernements savent parfaitement que ce serait non seulement électoralement suicidaire, ce qui est grave de leur point de vue, mais plus charitablement qu’un ren- chérissement inegalement distribué du prix dupétro- le aurait des consequences néfastes sur le style de vie des citoyens. Nous a- vons déjA assez de dis- torsions économiques en- tre les différentes régions sans en laisser une _infi- niment plus massive se _développer. Du point de vue d’Otta- wa, le probléme est le suivant: il ne peut plus continuer 4 retarder en- core le développement é- conomique des provinces de l’Ouest, au profit de VOntario et du~- Québec, en arguant que les pro- vinces consommatrices de pétrole peuvent s’alimen- ter moins cher outre-mer, d’un autre cdété, il ne peut non plus précipiter une crise économique et so- ciale dans les provinces consommatrices en per- mettant au prix du peée- trole de doubler. Le dilemne est apparem- ment insoluble et cepen- dant, il n’y a que le fé- déral qui aie vraiment l’au- toriteé de fixer un prix. La contradiction, 4 mon sens, vient de ce que les pouvoirs des provinces en matiére de ressources é€- taient parfaitement legiti- mes, tant que lesressour- . ces étaient apparemment inépuisables, mais que ccs mémes pouvoirs devien- nent exorbitants si les ressources sontrares ;l’en nui est que. la crédibilité du fédéral, comme ___juge impartial de l’interét gé- néral, est beaucoup trop faible partout au pays. Les Québécois se méfient des intentions assimilatrices, les westeners se méfient L’ENERGIE (suite de la p. lL) du fédéral comme _ étant prisonnier de -Toronto- Montréa, les’ Ontariens se croient seuls les vrais canadiens trahis par Ot- tawa, etc... Que le fédéral aie perdu de la crédibilite au cours des années, en se méfiant de ce qui ne le regardait pas, par expansionnisme bureaucratique, risque fi- nalement de nous coater trés cher, non seulement A cause de son impé- rialisme méme, mais surtout maintenant a cau- se de son manque d’auto- rite. Du point de vue de 1’Ouest il n’y a pas. d’objection fondamentale a partager les ressources financié- res dérivées de l’accrois sement du prix du _ pe- trole, mais seulement a condition que ce partage s’inscrive dans une poli- tique énergétique nationa- le qui nous permettrait, le cas échéant, de parta- ger aussi d’autres formes d’énergie disponibles ail- leurs dans le futur, on pen- se Ala Baie St-James, aux réacteurs nucléaires, Ou méme aux marées de la Baie de Fundy. Plus simplement, les provinces de 1’Ouest voi- ent mal pourquoi on fi- xerait le prix du pétrole seulement en fonction de l’intérét national; il fau- drait que le prix de l’e- nergie sous toutes ses formes Aa l’intérieur du Ca nada soit fixé selon les mémes critéres. C’est d’une révision constitutionnelle dont nous avons besoin, redéfinissant . 4 la satisfaction de toutes les provinces, les attri- butions des différents pa- liers de gouvernement. Ce n’est pas. d’un échec A trouver un prix de l’es- sence dont les onze gou- vernements sont coupa - bles, c’est d’un » échec a fixer le prix du Canada, qu’il faudrait parler. Peut- étre que ce qui manquait 4 Victoria en 1970 quand ces mémes gouvernements ont essayé de nous trouver une nouvelle constitution, c’était précisement une vraie crise nationale. Dé- cidément, ce qui manque le plus, de Victoria 4 Québec, en passant par Ottawa, c’est d’energie et de courage. Une “COOP” (suite de la té francophone dans son sein. Cette réalisation a de- mandé des centaines d’heu res de bénévolat 4 ses or- ganisateurs. M. Denis Tremblay, pré- sident de la Coop, disait que bien-souvent, ils ont pensé 4 fermer les livres et lais- ser le projet au hasard, mais aprés un instant de réflexion, cette triste pen- sée allait rejoindre le né- ant pour laisser place 4 un nouvel optimisme qui les réanimait tous et c’est ce qui leur a permis de faire aboutir le projet. Pendant plus de 6 mois, l’équipe de la Coop a da se réunir A un rythme de 2 fois par semaine. M. Lefebvre nous a confieé que ce genre de projet au- p- Ll) rait dQ étre réalisé ily a bien des années mais ‘‘il vaut mieux tard que ja- mais’’. Nous espérons, a- t-il ajouteé, quece premier pas ne sera pas le dernier, car le quartier a besoin d’une maison de retraite, d’un gymnase et méme d’u- ne maison culturelle ap- partenant aux canadiens d’expression francaise. L’immeuble devra étre terminé et prét Arecevoir ses co-propriétaires d’ici septembre prochain. “Dans quelques semai- nes, nous serons en mesu- re de vous donner plus de détails concernant la ‘‘Coop Demers’’, a ajouté le Président, Denis Trem- blay. - Serge PRECHETITE Des vents solaires de 850 km a la seconde OBERFAFENHOFFEN -M Herbert Porsche, direc - teur du projet de la sonde solaire germano-améri - caine Helios, a révelé que parmi_ les observations faites grace A cc satelli- te, lancé le 10 décembre dernier, du Cap Canave - ral, les savants de la Société Park Planck ont noté que le vent solaire peut atteindre des vites- ses de 300 A 850 kms. 4 la seconde, et m@éme da- vantage. Le vent solaire est cons- titue ‘de particules de gaz ionisées que le soleil Pprojette en grandes quan- ‘tités dans l’espace, ot el- les suivent les lignes du champ magnétique solai- re. D’autre part, les savants allemands ont noté que la température a proximité du soleil est plus élevée qu’on ne le supposait. Enfin, des savants de 1’U- niversité de Kiev ont, par ailleurs, étudié, grace A Hélios, le champ magnéti- que du soleil. Ils ont cons- taté que ce dernier, qui oppose une sorte de bar- riére aux particules ve- nant des différents points de la galaxie, s’etend au- dela de l’orbite terrestre. Spécialité: LOW COST ROOFING 879-8154 Jacques Deschénes, prop. - Installation et réparation de toitures - Bordeau d’Asphalte - Estimations gratuites - 6258 EAST BLVD. VANCOUVER, B.C. V6M° 3V7 TRANSACTIONS IMMOBILIERES EN FRANCAIS E.R. (MIMI) WEST E, F. ALLISTONE REALTY LTD. TELFPHONE 732-9317 261-8118 © Le Soleil de Colombie, 18 avril 1975, 11 UN EXEMPLE A SUIVRE de Capilano College Monsieur Dean est né en 1895. Il a 79 ans (pour le moment), Il étudie le fran- gais A Capilano College. Jim a 20 ans. Il est né en 1954. Il étudie aussi le fran- cais & Capilano College. Jim écrit en anglais des histoires pour le journal du Collége. Aujourd’hui, 4 la demande du professeur, il interroge en frangais M. Dean. Jim - Vous apprenez le frangais au Collége, pour- quoi. Dean - Parce que je pense que c’est la chose 4 faire. Jim - Est-ce que vous ai- mez le cours. Dean - J’aime le cours parce que ¢a fait 50 ans que je n’ai pas parle fran- gais et que je le retrouve maintenant que je vais & l’école. Jim - Est-ce que vos amis parlent frangais: Dean - Il y alOans, j’a- vais des amis qui parlai - ent francais. Je parlais avec eux et je leur téelé- phonais. Mais depuis, ils sont morts. Je n’ai plus d’amis maintenant quipar- lent francais. Jim - Est-ce que vous avez dit A vos amis de mainte - nant de prendre le cours? Dean - Oui, je leur ai dit d’aller A Jl’école parce qu’ils sont plus jeunes que moi. Jim - Qu’est-ce qu’ils ont dit? Dean - Ils ont dit qu’ils n’a- vaient pas le temps. Jim - Vous voulez aller en France. Dean - Jesuis vieux, mais je n’ai pas perdu la ‘‘ joie de vivre’’. Sic’est possible je feraiun voyage en Fran- ce pendant mes vacances. Si ce n’est pas possible de voyager en Europe, alors je visiterai Québec qui est une belle province. On me dit: ‘‘Situparles unpeu francais, alors ils t’em- brassent’’. Jim - Est-ce que vous avez des amisau Québec: Dean - Jen’aipas d’amis- proches au Québec, mais il est possible de s’en faire. J’ai un ami qui conduisait les touristes au Quebec. Je lui demanderai. Jim - Vous avez dit que vous parliez francais ily a 50 ans: Dean- Oui. C’était facile pour moi quand j’habitais la France. Je devais con- naftre la langue pour faire les choses nécessaires. Jim - Est-ce 4 l’école que vous, avez appris le fran- ais. ean - Quand j’étais jeune, j’allais 4 l’école et il y a- vait toujours des cours. de francais. : Jim - Au Canada! Dean - Non, enAngleterre. Je suis né enAngleterre du Nord-Ouest, 4 Barrow en Furness. Jim - Ma mére est née 4 Leeds. . -Quand étes-vous venu au Canada: Dean - Je suis arrivé icien 1929. Juste avant la dépres— sion. Jim - A Vancouver? Dean - Non, 4 Banfield, dans l’Ile de Vancouver. Jim - Qu’est-ce que vous avez fait quand vous étes ~ venu au Canada? Dean - J’étais mécanicien. Je travaillais sur les ba- teaux de péche. Aprés cela, j’ai travaillé au Departe - ment des Pécheries et de la Marine (devenu ensuite le Département des Trans- ports). Jim - Vous étes retraité maintenant. Dean - Oh! je suis retraité depuis dix ans. Jim - Quand avez-vous dé- cidé de suivre cette classe. Dean - Je l’ai decide il y a 6 mois. Jim - Pourquoi avez-vous décidé de suivre cette clas- sel Dean - Parce que jen’aipas grand’chose 4 faire. J’ai beaucoup de temps libre. Ma fille m’a dit: ‘‘Il faut aller a l’école’’. Jim - Pourquoi avez-vous choisi le francais: Dean - Autrefois, quand on ne parlait pas deux langues, c’était la marque d’une pauvre éducation. D’autre part, il y adeux langues officielles au Canada. Il est nécessaire que tous les canadiens parlent les deux langues. Parce que tous les gens, en Europe, parlent anglais, les allemands, les sué- dois. . .et beaucoup de francais. Si c’est possi- ble pour eux, c’est aussi possible pour les Gana- diens (je suis anglais mais maintenant je suis cana- dien). Si vous étes cana- dien, tout le monde, en dehors de ce pays, croit que vous parlez frangais. Jim - Quand vous parlerez francais, est-ce que vous prendrez des cours d’ita- lien ou bien de russe. Dean - Non, si je parle bien francais, c’est fini. ae OXFORD TRAVEL CENTRE 508 CLARKE ROAD : SERVICE est la clef de notre SUCCES | COQUITLAM, B.C. tel.: 939-4401 Hawai, Mexique Europe etc. oe Nous annoncons l’ouverture de notre 2i8me BUREAU au 1046 ave AUSTIN, Coq. pour vous ser- Tel. 939-6441 Spécialiste en CROISIERES AIR % MER % TERRE