ey) 11 DECEMBRE 1970, VII. Ta — — 4, Si tu dois t*arréter + Petit Papa Noel. 1, C%est la belle nuit de Noél La neige étend son manteau blanc Et les yeux levés vers le ciel A genoux les petits enfants Avant de fermer les paupiéres Font une derniére priére, -Refrain; , Petit Papa Noe Quand tu descendras du ciel Avec des joujoux par milliers N*oublie pas mon petit soulier. 2. Mais avant de partir Il faudra bien te couvrir Dehors tu vas avoir si froid C*est un peu 4 cause de moOie Il me tarde tant que le jour se léve Pour voir si tu m’as apporté Tous les beaux joujoux que je vois en réve, Et que je t’ai commandés. — Refrain. 3. Le marchand de sable est passé Les enfants vont faire dodo Et tu vas pouvoir commencer Avec ta hotte sur le dos" Au_son des cloches des églises Ta distribution de surprises. — Refrain. Sur les toits du monde entier Tout ¢a avant demain matin Mets-toi vite, vite en chemin _ Et quand tu seras sur ton beau nuage Viens d*abord sur notre maison. ~ Je n’ai pas été tous les jours trés sage, Mais j’en demande pardon. VIVE LE VENT. VIVE LE VENT, VIVE LE VENT, VIVE LE VENT D?HIVER ! QUI SEN VA, TOURBILLONNANT, DANS LES GRANDS SAPINS VERTS ! VIVE LE VENT, VIVE LE VENT, VIVE LE VENT D’HIVER ! ““OYEUX NOEL” MES CHERS. PARENTS ET ‘BONNE ANNEE?? GRAND’MERE ! Ah! Que la neige est belle, Qui nous arrive du Ciel, Voila le temps d’Noél Gloire a l’Eternel ! Je vous offre mes voeux, Acceptez-les,tous deux, Soyez toujours heureux Comme I]’étaient nos afeux ! ¢, Pa! Belle nuit, Sainte nuit, Belle nuit, Sainte nuit, Tout s*endort, plus de bruit Veille seul le couple sacré Doux enfant aux fins cheveux Clos ses regards vigilants, Belle nuit, Sainte nuit Quand les chants des bergers Par les anges avertis Font partout retentir leurs voix, Le Sauveur est 1a ! Belle nuit, Sainte nuit, Mon Jésus, bien aimé, Quel sourire dans tes yeux, Tandis que pour 1*homme Sonne I*heure sainte, L*heure du salut, Mustapha était né une nuit de Noél entre un boeuf et un ane, tout comme le petit Jésus dont pour- tant il ne devait jamais connaftre l*histoire, car ses parents étaient de pauvres Berbéres de ]*Atlas marocain,. I] n*’y avait pas de neigeau pays de Mustapha, pas desapinde Noél ni de cheminée, Le Pére Noél ne s*y arréterait jamais... Il eut pourtant une jeunesse heureuse, insouciante, au milieu de ses huit freres et soeurs, Il n’y avait pas, aproprement parler d’école dans le petit village de montagne aux maisons de terre et de paille ; seulement, un vieux marabout a barbe blanche qui racontait des histoires, des con- tes et enseignait le Coran, Les parents de Mustapha tra- vaillaient trés fort et jamais la ’ famille n’avait manqué de cous- cous ou de farine dont sa mére faisait de délicieuses galettes, L’eau ,si précieuse dans ces régions désertiques ,ne manquait pas non plus, grace a un petit torrent qui descendait de la mon- tagne en chantant. Son pére, de temps a autre, chargeait leur petit @ne et par- tait a la ville, afin d*’y vendre quelques legumes, de la menthe frafche dont les Arabes font une trés grande consommation pour préparer leur thé, unpeude grain et quelques poteries faites d’ar- gile rouge, Le plus grand travail de Mustapha était de garder les quelques chévres que possédait la famille. Pour Mustapha, ce n’était pas vraiment un travail que de gambader derriére son troupeau en se rafrafchissant des figues de barbarie qu’il cueillait sur les cactus qui entouraient le village. : Quand Mustapha eut douze ans, _ son pere le fit venir et lui dit - “Te voila presque un homme, mon fils, Allah (c’est ainsi que dans ce pays on appelle Dieu) t’a fait vigoureux et intelligent, Je me fais vieux et je suis fatigué de tant d’années de labeur, tu vas donc aller a Marrakech et vendre notre récolte au marché, De plus, voici quarante**douros”? d’argent que j’ai économisés , avec lesquels tu achéteras des moutons, Choisis-les beaux, vi- goureux et de laine abondante. La route est longue, ne perds pas de temps. Tu n’as qu’a sui- vre notre 4ne, il connaft le che- min depuis tant d’années qu’il le parcoure. Va et qu’Allah te protége’’, Mustapha quitta alors sa famil- le, fier de la confiancede son pére mais quelque peu inquiet de tant de responsabilités, Dans la soirée, il arriva aux portes de la ville et fut emer- veillé de tant de splendeurs. La mosquée se découpait sur un ciel de feu parmi les palmiers, Mille bruits lui parvenaient aux oreil- les. Une fois passés les rem- parts, ce fut plus grandiose en- core. Mustapha se trouva mélé A une foule bruyante, joyeuse, colorée. Jamais il“n?avait vu tant de merveilles, Les bouti- ques regorgeaient de tapis, de bijoux, de vétements chamarés cousus dor, Dans les cafés, des hommes parlaient fort, en jouant aux dames, tout en dégustant d*innombrables thes a la menthe, Il y avait partout des marchands de beignets, de bonbons, Les marchands d® eau circu- laient dans la foule avec leur outre faite d*une peau de ché- yre cousue, agitant leur clochette dorée. La nuit était tombée quand Mus- tapha atteignit laplace du marche, illuminée de milliers de petites lampes aux flamMes vacillantes, plus nombreuses, lui semblait-il, que les étoiles dans le ciel de son village, Mustapha n’en cro-— yait pas ses yeux, Il y avait la des marchands, des chanteurs bleus venus du Sud, des char- meurs de serpents, des coiffeurs qui étaient également médecins et arracheurs de dents, Tout ce monde se Saluait en longs salamalecs, on Tiait, on criait, on s*insultait aussi parfois, Notre voyageur ne tarda pas a succomber 4 Ja fatigue et il s*endormit, roul€ dans sa ‘dje- llaba’?, au pied de la mosquée, aprés avoir attache 4 son poi- gnet le lico] de SON ane, Il fut réveillé trés tét aux cris du ‘muezzin” (prétre) qui appe- lait les fidéles 4 1a priére, La place du marché grouillait déja d’une foule innombrable et, maintenant au jour, elle lui appa- raissait encore Plus grande que la veille, Allah @vait sans doute accordé a Mustapha (comme 4a tous les musulMans) 1’4me du commerce ou peut-étre les ache- teurs se laisserent-ils attendrir par son jeune 4ge ? Quoi qu’il en soit, il eut t6t fait de vendre ses marchandises un bon prix et, serrant precieusement son argent dans sa *djellaba®’, i] se mit ala Ghe.des moutons que son pére avait demandé d’acheter... 11 coMmencait 4 dé- sesperer d’en ‘fouver d’assez beaux, lorsqu’un vieil homme,lui ayant demandé ce qu'il cherchait, lui dit ; ‘J’ai Ce qu*il te faut, laisse ton ane’ Sur Ja place et suis moi’’, A travers un dédale de ruelles, ils arrivérent 4 la demeure de l%inconnu, dans ¥N coin retiré de la ville, Celui-ciPoussa une lour- de porte qu’il referma derriére eux. ] Un spectacle inattendu s%offrit a Mustapha dams la cour, Un troupeau des plUS jolis moutons que 1’on puisse imaginer ; des moutons de tout€s les couleurs: bleus, rouges,verts, jaunes, oran- ges et de tant d’autres couleurs qu’il faudrait troP longtemps pour les énumérer. Mustapha n’en Croyait pas ses yeux. Ildemeura Un instant muet de surprise quand la voix du marchand le raMena 4a la réa~- lité, : “‘Si nous parlions affaire, di- Sait-il, je ne t’al pas amené ici simplement pour admirer mes. moutons*’, **Combien leS vendez—vous?? s*enquérit Mustapha, L’homme pass& sa main dans sa barbe brousSailleuse, hésita un instant, puiS répondit :90 par Jacques BAILLAUT douros piéce et c’est un bon prix pour des moutons dont il n’est jamais besoin de teindre la laine’’, "C test trop,dit tristement Mus- tapha, avec toutes les economies de mon pere et l’argent de mes ventes, je n’en pourrais acheter que trois...”’, et la-dessus il fit mine de s’en aller... “Que diable, dit "homme, ne t’emballe pas comme cela, Tu as une bonne téte, Pour toi ce sera moitié prix, Donne—moi ton argent et choisis six moutons a ton gottt®’, ¢¢ Marché conclu’’, s’ecria Mus- tapha tout joyeux. Il paya le bon— homme, choisit six moutons, deux bleus, un vert, un jaune, un rou- ge et un viaiet. Apres quoi, le coeur léger, il reprit le chemin du retour, dérriére son troupeau multicolore,. Il avait déja parcouru la moi- tié du chemin, imaginant son retour triomphalau village, quand un orage éclata soudainement, comme cela arrive dans ces ré- gions. Il en aurait fallu davantage pour arréter Mustapha, Aussi continua-t-il son chemin sous la pluie battante... m Dix minutes apres, l’averse était passée et le soleil brillait a nouveau,,.Hélas. qu’elle ne fut pas la surprise de Mustapha de découvrir que ses jolis moutons aux couleurs vives étaient tous devenus d’un blanc éclatant... Qu’allait dire son pére?...La mort dans 1*%me il poursuivit son chemin prét 4 affronter les moqueries et pire encore le cour— roux de ses parents... Son coeur battit trés fort lors- qu'il arriva a l’entrée du vil- lage. Un instant il faillit rebrous— ser chemin. I] continua cependant, prét aux pires chatiments, Cou-— rageusement il se dirigea vers ‘a hutte familiale, Son pére déja palpait et sou- pesait les moutons ]*un aprés l’autre. Quelle ne fut pas la surprise de Mustapha de le voir se retourner avec un large sou- rire, puis l’embrasser en le fé- licitant de son bon choix... il nfen croyait ni ses yeux ni ses oreilles. simple...Son pére n’avait jamais vu auparavant de moutons pro- mores, blancs comme neige. A ses yeux, c*était la plus belle couleur, Les nouvelles se propagent vite a travers le désert et le sultan ayant eu vent de l*affaire vint en personne voir les moutons devenus célébres. Depuis ce jour, la famille de Mustapha est chargée de 1’éleva- ge de tous les moutons du roi. Quant au vilain marchand, il fi- nit par se faire prendre et fut condamné 4 finir ses jours a teindre de la laine, ce qui re- vient a dire qu'il en voit de toutes les couleurs, Cette histoire aurait pu faire un joli conte de Noel,mais Mus— tapha était musulman’ et dans son pays il n*y avait pas de sapin ni de neige et le Pére Noe ne s’arrétait jamaiSoc. A moins QUE eee . L‘arbre effeuille Vous trouverez facilement, en bordure de la route, a Yorée d’un bois, un petit arbre effeuillé qui pourra jo-— liment décorer votre salon ou salle a diner de Noél. Celui-ci a été planté dans de la plasticine et peint en doré. Aux branches sont ac- crochées les cartes de sou- _ haits. Les exploitations de cet arbre peuvent varier a J‘in- f-ini. On peut, par exemple le peindre en blanc et le déco- rer d’ampoules électriques et de boules de Noél bleues. Ou jouer la décoration en rouge ou en vert. Ou en doré ou en argenté. C’est toujours d’un bel effet. Surtout si l’arbre est assez gros. Dans un coin de salon, ga change du sapin traditionnel. *“‘Clouez le nez du bonhomme de neige”’, Voici un jeu qui peut se pra- tiquer durant tout l’hiver, Mais ‘la moitié de 1’amusement rési- de dans la fabrication, Sur une grande feuille de pa- pier blanc (d’un yard carré) , dessiner le visage de Mr. Bon- ‘homme de neige ; chapeau, é- charpe, bouche, yeux, sourcils, couvre-oreilles, puis peignezles, - £EPSSSSFSPSASSFSFSSSSSSSSSISRSABRSR BIBBHEBHR : SSSBSSFSSPSSSSSFSBPESSSSSSSSEPSSEFYPPP* SPRSBRBSHRH ORy SRABHHAH 2 Voici ce que DETENTE nous re-- Ne peignez pas le nez, Ecrivez : ANCOUVEX — > serve pour le mois de décem- “CLOUEZ LE NEZ DU BON- ‘ Pourles fetes Offrez LE SOLEIL DE V 661, Est, l5eme Avenue bre: ore HOMME DE NEIGE” : ' Téléphone: 879-2814 Vancouver, 10, C.B. le 16 déc: LE CORBUSIER Découpez des nez (autant qu'll : + up cadeau Stes (deuxiéme partie) y a d’enfants) dans des feuilles. ; ; qui ‘ le 23 dée; TOULQUSE-LAUTREC de papier blanc, — 2 3 : ’ Ci-inclus la’ somme de $6.00 pour un abonnement d’une duree ate et premiére partie) Peignez un coté en rouge, et Ne rappeilera dun an au journal ‘Le Soleil de Vancouver ’’, ‘le. 30. géc; Seas rep Anecey ee un chiffre sur l’autre i 5 deuxiéme partie * P votre souvenir Offert par: NOM: . « «© « © sescswceves eossesssoces ‘Le programme ee Fixez une épingle droite au cen- tre de chaque nez, : Les chiffres représentés sur cha- que nez permettent d’identifier l’essai de chaque enfant. Le jeu se pratique les yeux ban- dés, de la méme maniére que. *¢Clouez la queue de 1*ane”, tous les mercredis 4 19 heures Carte de souhait et abonnement seront envoyes 4 ‘a 4achatuei0. toute l’année durant UN ABONNEMENT. Te ee a ar A eee SOLEIL de vancouver Fp Re = a Pe ee eee HEBDOMADAIRE DE LANGUE FRANCAISE DE VANCOUVER CABLE RDEZ BIEN RDEZ Terrence ee eee ee 2 SRESRRFSFEFFSSPSPFSSSSSASSPSAPSRSAV ARKH SHSSAPASYSRBSREHSSSFSSHERASARFSERSSFSSSSRSEBHEBE TRARRARBRRARER REE