Propos en lair par Jacques BAILLAUT Depese Pt AT wuoraDsUe RO Y-A-U'M E ae wr a Le métier de roi n'est plus ce qu'il était;comme tant d'autres,victi- me des temps modernes, il a perdu un grand nombre de ses charmes et de ses avantages. Dans un monde qui se socialise chaque jour davantage,les rois ont un mal de chien a faire face aux diffi- cultés qui les assaillent. Leur rang leur interdit de faire n'importe quoi pour faire bouillir la marmite et com- me de plus, il leur est impossible de se syndiquer, c'est done seuls qu'ils doivent défendre leur bout de gras;et ceux qui comme eux, n'ont pas la chan- ce d'avoir une carte syndicale dans leur poche,savent ce que cela veut di- re:ils sont a la merci du bon vouloir du patron! Ils ne peuvent pas méme s'en al- ler vers des horizons nouveaux et re- partir a 2éro, sans se faire détroner. En dépit de ces circonstances difficiles,les rois et les reines res— tent aimables, souriants, et d'humeur 6- gale. Voila un hel exemple dont monar- ques de la finance, du caoutchouc, du pétrole ou méme du Camembert, feraient bien de s'inspirer au Te de tou- jours se plaindre,. Les rois ont sur les hommes po- litiques l'avantage d'étre arrivés au sommet; c'est sans doute ce qui les rend de compagnie plus agreable. J'ai rencontré au cours de mon existence,bon nombre de ces marchands d'arcs-en-ciel politiques. Nous nous somme s serrés la main parfois sans rien trouver a nous dire - ou si peus- Le général de Gaulle était toujours cordial; . Monsieur Bennett .m'a appelé son ami, et 1'a sans doute oublié de- puis. ‘ Par contre, de mes trois rencon- _ tres avec la reine,je dois avouer que je conserve un souvenir fort agreable. Il faut dire qu'elle est bilingue, ce qui lui donne un avantage certain sur Monsieur Bennett! la premiére fois, c'était a Pa- ris et la foule en liesse nous avait empéchés de nous entretenir longue- went. 5i l'Angleterre et la France ne font pas encore leur marché en commun, les deux peuples ont depuis fort long- temps pour la reine,une affection com- COMPETENCE VILLAGE MOTOR CO. LTD. 2880 Arbutus,d la 12@me Avenue. La Renault 16 TS mérite bien son nom “Tourisme-Sport”’. Elle est munie d’un moteur en aluminium de 1,600 cm* & culasse hémisphérique et carburateur double corps, Ses freins 4 disque sont assistés. La suspension est indépendante aux 4 roues par barres de torsion et amortisseurs téléscopiques avec barres antiroulis a |’avant et |'arriére. Performances, confort, sécurité: la Renault 16 TS est une grande routiére de classe internationale. mune ,— que l'on pourrait qualifier de peu commune chez les Frangais républi- cains!} Lors de notre deuxiéme rencon- tre, 1. y, avait beaucoup moins de mon- de. “Clétait a Vancouver,par une belle journée ensoleillée et sans doute bon nombre des citoyens garnissaient les plages, tandis que quelques fideles a- gitaient de petits drapeaux au long du cortege royal. J'étais plombier en ce temps—la. Et j'allais vers l'Est sur Broadway a- pres une journée bien remplie; la rei- ne, voyageant dans le sens oppose, se rendait a l'université. Alors que nos deux voitures se croisaient, il Y eut un arrét dans la circulation et nous sommes restés cing minutes céte a cd- te, si prés que je pouvais sentir le parfum des fleurs qui garnissaient sau voiture. quand elle m'a vu,la reine s'est arretée de parler avec "le prince Fhi- lipp des problémes ménagers. J'ai jus- te eu le temps de l'entendre lui de- mander s'il avait bien ferme le gaz a- vant de partir, J'en ai conclu que l'on peut étre reine et en méme temps bonne ménagere. Et Gay c'est une quali- té appréciable chez une femme! Elle a sans doute compris que j'avais entendu; je l'ai vu dans son sourire. Nous nous soines regardés un moment , la reine,Philipp et moi...puis aprés nous étre *faits un petit signe de la main,nous avons di nous laisser emporter par le trafic,chacun dans no- tre direction. J'ai pourtant eu le temps de voir dans les yeux de la reine,une pe- tite lueur qui me disait: "Jacques, tu as bien de la chance, ta journée est finie et tu rentres chez toi...je vou- drais bien pouvoir en faire autant!" Depuis ce jour, nous sommes res— tés longtemps trop occupés l'un et l'autre pour échanger des nouvelles. La vie est toujours plus dure pour tout le monde et, de part et d'autre, nous avons plus d'enfants a élever. Ce fut donc l'autre jour,une grande joie pour la reine,rhilipp et moi, de nous retrouver quelques | ins- tants dans les couloirs de 1'H6tel Vancouver.* Ce fut trop court, hélas! a COURTOISI Téléphone rm 736 - 9781. Avec la Renault 16 TS, vous quittez le domaine du quotidien et vous entrez dans celui des voitures de classe internationale. le Soleil de Vancouver, page 3, 6 mars 1970 LES LIVRES Marcel Ayme: LA VOUIVRE Le livre de poche #1230) par. R. Dufrane Il est des romans simples qui tirent leur force de leur unité.I1 en est d'autres,riches et complexes, ou se imelent genres et i vaniéres, la VOUI- VRE de arcel Aymé reléve de ces der- niers,. La pei inture des moeurs paysan- nes: rivalités de fanilles,servage at- tarde,gauloiseries,y est poetisée par des moment s de mystére et de drane.le héros, Arséne Muselier, est un jeune pay san en quéte de l'amour idéal.Mais il est trop fruste sour y voir clair. J] partage son coeur entre la vouivre prés de qui s'apaisent ses sens,la pe- tite servante Belette, sa protégée,et Juliette Mindeur son amie d'enfance d'une famille ennemie. La vouivre,personnage episodique, domine le réecit. Reine des serpents, belle d'une éternelle jeunesse, elle terrorise sans le vouloir tout le village, treinant dans son pattage un cortége de vipéres.Chacun veut s'empa- rer, yendant qu'elle se baigne,de son diadé: ne de rubis, Le vol du talisman. entratne la tragédie. Arséne mourant sur le corps de Belette dévorée,et la vouivre penchée sur les yeux gris d'Arséne pour y découvrir le wystere humain. lauortelie, eile reste en-de- hors des joies et des angoisses enfer— mees dans les limites d'une vie norma- le. Cette vouivre uystérieuse et fa- tale, pareille d'a; parence a une fille des hoiaives , donne sa poeésie 4 1'oeuvre et y pese de tout le poids d'un mythe emonialis Figure inquiétarte et sé- duisante @ la fois, on la plaint et elie effrave: "La vouivre parlait dtu- ne voix confidentielle, avec des hési- tations et des chutes de timbre essez énouvantes.Elle avait pris la main de, ~ son comparnon,et, penchée sur lui, le tensit sous le regard de ses yeux verts assombris par la tendresse..." LISEZ ET FAITES LIRE "LE SOLEIL" Ils étaient pressés,... ils partaient en vacances!,.Je les comprend,mi qui nten ai pas pris depuis douze ans... Car, plus que les plombiers et les rois, les pigistes ont la vie dure. LA CAISSE POPULAIRE ST-SACREMENT MODERNISEZ VOTRE INTERIEUR GRACE A UN EMPRUNT Devenez membre — et ouvrez un compte Pour toutes informations communiquez avec ‘LA CAIBSE POPULAIRE ST-SACREMENT Téléphone 874-9622 = Aen TOE One er 9, 0B. Seeeienaindetiiiees