| Information 20 Oka, deux mois apres a tragédie des Avec un peu plus de deux mois de recul dans la crise autoch- tone d’Oka, puis-je vous livrer quelques réflexions d’un vieux minoritaire de I’Ouest canadien qui, aprés quarante ans de luttes, est encore aussi minoritaire qu’il ne l’a jamais été dans ce pays, qui pourtant, se dit officiellement bi- lingue et fier de l’apport de deux grandes cultures. Certes, l’explosion de la crise dite d’Okaa surpris une population toute entiére et a soulevé des réac- tions motives d’ une rare intensité. Il est vrai que les moyens utilisés furent d’une violence inattendue. Hélas, il semble que nous des minorités soit autochtones ou Ca- nadiennes francaises, devons utili- ser la contestation parfois dure pour inciter la majorité anglaise a res- pecter les traités et les ententes conclues de bonne foi il y a si longtemps. Une certaine presse écrite et électronique, en majorité anglo- phone il faut le dire, a joué le réle «des vierges offensées» en acca- blant le Québec pour toutes les erreurs de parcours dans cettecrise. En regardant de plus prés Vhistoire canadienne, cette presse anglophone aurait pourtant trouvé des pages peu gloricuses. Qu’onsongea 1755 eta 1837-38, alors que les minori- tés acadienne et québécoise furent abusées sans détour. L’une, dépor- tée avec une brutalité incompara- ble alors que l’autre, armée seule- ment de quelques mousquets, four- ches et gourdins, fut écrasée sans vergogne par des forces anglaises supérieures en nombre et bien mieux armées. La tragédie d’Oka ne serait jamais arrivée si nos gouvernements fédéral et provinciaux avaient de bonne foi et consciencieusement respecté leurs engagements. Mal- _ heureusement, la majorité donne toujours l’impression qu elle a rai- son, et que les minorités autochto- nes et francophones hors Québec n’ont qu’a se taire et a accepter le front collé sur la terre les quelques bribes de droit qu’elles obtiennent. Parfois, nos frustrations prennent le dessus, et nous pous- sent a réclamer nos droits de fagon plus énergique, et méme fracas- sante. C’est seulement de cette fagon que nous obtenons quelques droits, le plus souvent accordés avec une condescendance insultante. Je vous invite a constater chez nous, en Saskatchewan, ce que c’est que d’étre minoritaire! Comme minoritaire, jai tenté de comprendre les autochto- nes de larégion d’Oka. Je demeure convaincu que s’il y en avait plus minorites qui faisaient l’effort et appuyaient nos freres autochtones avec sincé- rité, il serait alors plus facile 4 nous, Canadiens francais, d’étre mieux compris par eux, et nous nous renforcerions davantage l'un et lautre. Plus de deux mois se sont écoulés depuis la crise d’Oka. Avons-nous entendu de la part du gouvernement des solutions préci- ses qui pourraient faire l'objet de discussions? Non! Il est grand temps de dire A toute la nation quels se- ront les éléments de solution au conflit autochtone. Ce qu’il y a de plus triste dans cette situation, c’est qu'un nombre grandissant de jeunes in- diens s’enlévent la vie, alors que d’autres tentent de noyer dans l’al- cool leur immense désespoir. Quand est-ce que nos majo- rités canadiennes anglaise et fran- gaise au Québec feront l’ effort de mieux connaitre et comprendre ce qu’estune minorité! Quand ferons- nous l’effort de nous mettre dans leurs mocassins! Aprés plus de quarante ans de luttes qui n’en finissent plus, je suis devenu sceptique lorsque je vois une autre minorité subir en- core plus de mépris et de fausses promesses que nous les Canadiens francais. Iln’estpas surprenantque je sympathise avec eux. La lutte n’est pas terminée. Espérons que tous ensemble nous atteindrons cette compréhension, = rendre justice sera le mot d’or- e. Roland Pinsonneault (ancien directeur de I’ Association de la presse francophone, prési- dent du journal fransaskois "L'Eau vive"). Ouvrir la voie ferree aux camions Vendredi 2 novembre 1990 La congestion dissante de notre réseau routier peut étre rtiellement soulagée en incitant plus de camions a prendre le train. plus efficace. de conduite plus agréables. dont tout le monde profite. A Le Soleil de Colombie Paralléles a la plupart des grandes routes canadiennes, les voies du CN peuvent recevoir un trafic intense et degager ainsi nos routes importantes. Le tandem train-camions offre aux expéditeurs le double avantage de reconomie du rail sur longues distances et de la souplesse du camion pour la livraison et le ramassage a proximité. Tout le monde profite d'un transport Il est plus rentable et plus efficace de faire transporter 90 semi-remorques par un seul train intermodal du CN que de lancer 90 camions sur les routes deja achalandees. En ayant recours au service intermodal du CN, les expéditeurs réalisent des economies tout en étant mieux servis. Pour les entreprises de camion- nage, cette décision se traduit par une productivite accrue de leur materiel roulant et une reduction de leurs primes d'assurance Quant au public voyageur, il beneéficie de conditions Le CN met l'accent sur expansion et l'amélioration de son service intermodal afin d’offrir aux camions une voie prioritaire de tout premier ordre. Une voie et de leur masse salariale. la hauteur de ses engagements.