8 Environnement, «27 millions de responsables» (APF) lui parcs dengraissement pres de ‘cours = on- d'eau réduit la qualité d'eau potable et S _entraine chez des milliers de Cana- ‘ ee ee as ee. lable en eau douce du monde entier et nac- ce, méme si nous ne représentons is, qu'un pour cent de la population de la _ planéte. Le doute entretenu, quanta la. qualité de eau provenant du robinet, nest peut-étre pas! nécessairement at- fribuable a un caprice, du moins pas si Ponhabite surles bords d'un des Grands 8 sont en quantités suffisan - tes pour provoquer des tumeurs etdes — ésions chez les poissons de plusieurs ulement 57 pour cent des Cana- -diens sont desservis par une station d’épuration des eaux usées, compara- tivement a 14 pour cent pour les Amé- _ : “romement a Ottawa. ques et inorganiques pour lesquels il existe pas de procédés de traite- - Ment et qui se trouvent pourtant en ‘mentdeseauxdeconsommationsont - -destinées a satisfaire aux exigences bactériologiques, il y donc lieu de | ‘interroger sur les polluants organi uantités mesurables dans les eaux es lacs et riviéres ou nos municipa Une premiére mondiale Des plantes aquatiques au service des baigneurs par Claire Chabot @ 23 juin prochain, la Ville de Montréal inaugurera a ‘lle Notre-Dame un nouveau parc ou sera aménagé un lac et une plage de sable. Rien de spectaculaire jusqu’ici sauf que l'eau de baignade du lac sera filtrée par des plantes aquatiques. Et ¢a, c'est une premiére mondiale! On connait la capacité des plantes aquatiques d’épurer l'eau; on les utilise dans certaines municipalités d'Europe etdes Etats-Unis pour le traitement des eaux domestiques. Mais les Montréa- lais seront les seuls a bénéficier d'un lac purifié de cette fagon. Leur devise deviendra-t-elle «6cologiquement ndtre»! C'est l'architecte-paysagiste, Ron EN PLEINE CROISSA IEE: DIPLOME ee BT ECHNIQUES FORESTIERES. Williams, le concepteur du parc et de la plage, qui a eu l'idée d'utiliser cette technologie douce. On a eu recours au service d'un botaniste, Gilles Vincent, du Jardin botanique de la Ville de Montréal pour évaluer la faisabilité du projet. «Ici, les botanistes aiment faire des choses dont toutle monde dit : «Ca ne marchera pas». Ca va marcher «J'ai fait une étude préliminaire et il n'y a aucun doute que ¢a va marcher, affirme M. Vincent. Presque toutes les plantes aquatiques ont cette capacité de filtration puisqu’elles utilisent les éléments minéraux et organiques non seulement dans le sol mais dans l'eau qui circule.» En tout, 125 000 plantes apparte- nant a une douzaine d’espéces seront plantées en fonction de leurs caracté- ristiques écologiques au fondd’un étang situé a proximité du-lac. L’eau dela portion dulac accessible aux baigneurs sera acheminée par des tuyaux dans 'étang-filtre en 48 heures, tandis que le renouvellement de l'eau du lac prendra une semaine. On estime qu’a partir d'une eau qui devrait contenir environ 2 000 colifor- mes par millimétre, on obtiendra une eau de qualité «A», c'est-a-dire non potable mais excellente pour la bai- gnade. «ll est méme possible que l'eau qui rentre dans I’étang-filtre ne soit pas assez riche en matiéres organiques pour faire pousser nos plantes. Si on c'est quel'eau est trés bonne, espére le botaniste.» Bel. exemple de développement durable, une philosophie que prénent les écologistes depuis de nombreuses années. Eneffet, |’étang-filtre aura couté autour de 800 000 $ et ne nécessitera pas d'autres investissements majeurs. D'ici deux ans, le botaniste estime que les plantes se seront équilibrées. Il n'y aura donc plus lieu d'intervenir sauf si une plante est particuliérement agres- sive. Un laboratoire Diailleurs, on ne prévoit pas de problémes d'adaptation puisque les espéces choisies poussent a |’état naturel dans le fleuve Saint-Laurent. Pour les chercheurs du Jardin botani- que, I’étang constitue un véritable labo- ratoire. On connaitra mieux les carac- téristiques des douze espéces. A la fin de la saison, les parties végétatives qui flottent seront étudiées afin de détermi- ner celles qui auront fixé certains mé- taux lourds présents dans l'eau du fleuve. L’intérét de l'étang-filtre ne se ré- sume pas uniquement a [utilisation d'une technologie douce et peu cod- teuse qui permet d’offrir aux citoyens un véritable lac sans chlore et structu- FLEUVE SAINT-LAURENT res de béton. «On veut aussi en faire une zone humide, dit Gilles Vincent. Longtemps, les gens ont considéré les marécages comme des endroits ou ga sent mauvais. Il faut revoir notre vision de ces zones humides.» D'autant plus que ces habitats sontparmiles plus vul- nérables et les plus perturbés. Expo 67 ll n'y a pas si longtemps, on ne se génait pas d’empiéter sur les berges pour acquérir de nouveaux terrains. Les travaux réalisés lors d'Expo 67 montre bien la mentalité de I'6poque. Aujourd’hui, c'est un véritable environ- Au bassin de l'ile Notre-Dame, l'eau pouvant contenir 2 000 coliformes par millimétre deviendra doit fertiliser les plantes aquatiques, une eau de qualité «A» McCARTHY TETRAULT AVOCATS "Le Windsor" 1170, rue Peel Montréal (Québec) H3B 4S8 BUREAUX A Vancouver Toronto Calgary Quebec Ottawa Londres London Hong Kong ros J pet [TOUT POUR L'ORNITHOLOGUE} MATERIEL POUR LES AMATEURS DE SCIENCES NATURELLES — DIFFUSION — CATALOGUE GRATUIT SUR DEMANDE LIVRES e DISQUES e JUMELLES NICHOIRS e MANGEOIRES ABREUVOIRS POUR COLIBRIS APPEAUX e GRAINS e LOUPES FILETS A PAPILLONS HERBIERS @ CONSEILS e ETC. |] Conseil Canadien de la Coopération @ 450, rue Rideau, suite 201, Ottawa, Ontario, KIN 5Z4 Téléphone : (613) 234-5492 Télécopicur: (613) 567-0743 ~ Protéger l'environnement, c'est aussi notre affaire ! MM | Vatuce Expert 7950, RUE DE MARSEILLE MONTREAL QC HiL 1N7 (METRO HONORE-BEAUGRAND) Tél.: (514) 351-5861 H BUSHNELL oivision oe BAUSCH & LOMB JUMELLES @ LUNETTES TELESCOPES © TREPIEDS A PRIX REDUITS nement naturel que l'on veut recréer ! Uncoinde paradis pour les grenouilles, canards et ouaouarons ... _ «L'utilisationdes plantes aquatiques pour épurer l'eau offre plusieurs possi- bilités, que ce soit dans une usine de traitement des eaux usées ou un sys- témerésidentiel de fosse septique. Mais 'idée a encore beaucoup de chemin a faire, déplore le botaniste. Je pense qu’on aura toujours un choix et un prix a payer quand on voudra utiliser une technologie douce.» Uninvestissement qui, a long terme; sera toujours renta- ble. «En fant qu’écologiste, c'est en contribuant, de par ma formation, aux nouvelles politiques de la Ville de Montréal que j'ai choisi d'améliorermon environnement. De cette fagon, on a réduitconsidérabiement utilisation des pesticides pour contréler les mauvai- ses herbes. Mais une véritable amélio- ration ne peut se faire qu'avec le chan- gement de comportement quotidien de tous les citoyens.» Claire Chabot est journaliste’scientifi- que a Montréal