i = en aoe | | i a a mad «ee aoe" 8, Le Soleil de Vancouver, 21 aott 1970 CARNET D’UN PROMENEUR par Roger DUFRANE é sa be ae a a s ©. ae LES Chaque fois que je passe sur Brodway, non loin de Granville, devant l*’embléme triangulaire ornant le local du mouvement des auberges de jeunesse, s’@— veillent en moi mille souvenirs, Je me revois, avec des compa— gnons aujourdthui dispersés, battant les chemins de Picardie, escaladant les roches des Ar— dennes, ou longeant les canaux de Hollande devant un horizon de moulins, Je revois les fil— les, un bandeau dans les che— veux et la chanson aux levres; et les garcons toujours préts & leur tendre la main dans les escalades, Je revois l’arrivée & l’auberge, le samedi soir, le feu de camp, le sommeil ré— parateur; et au matin du diman— _cheles routes retrouvées, NEES EN _ALLEMAGNE ... Nées en Allemagne vers 1910, imitées par la France vers 1930, les auberges de jeunesse pous— strent comme des champignons, Sises parfois dans un vieux cha— teau, parfois dans une ancienre école ou un relais de poste, elles offraient, auseuildes villes: Bruges, Bruxelles, Paris, Or— leans, Nice, des lieux de ren— contre et de logement 4 bon marché, Chose piquante et naturelle en somme, dans chaque pays elles reflétaient le caractére de l’ha— bitant. Un peu pareilles & des casernes en Allemagne, en Hol— lande elles faisaient figure de fermes proprettes et blanches ; et, en France, pays de la dou— ceur de vivre, nul couvre—feu n*y sonnait, La politique voulut accaparer le succés des auberges de jeu— nesse, lh y eut en Belgique une centrale flamande et une centrale wallonne, en Franceau— tant de centrales que de mou— vements politiques; et en Alle— magne . . e mieux vaut ne pas en parler! Mais le but roncier des auberges se révéla & la lon— gue plus solide que les tendan— ces insidieuses qui voulaient s*’emparer d’elles, Le cercle fraternel des auberges de jeu— 1 Septembre est le mois con- sacré a l’arthrite a travers le Canada. Plus de 1,000,000 de Canadiens souffrent de diver- ses formes de maladies rhuma- tismales. Les milliers de tra- vailleurs bénévoles que comp- te la Société Canadienne con- tre l’arthrite et le rhumatisme sont fiers du travail accompli, La victoire contre ce fléau ser- vira la population du Canada, hommes, femmes et enfants. La recherche et la prévention sont donc l’affaire de tous. Un des principaux objectifs de la Société est de promou- voir la recherche. Le program- me de recherche de la Société courbe l’échine vers ces deux ints: ty La formation, dans les fa- cultés de médecine du Ca- nada, de chercheurs capa- Luttons contre I'arthrite et le rhumatisme _AUBERGES DE _JEUNESSES nesse, rompu en partie par la guerre 1939—1945, s*’est renoué d*’un filin solide et recouvre de; nos jours le monde entier. FRATERNITE UNIVERSELLE, Comme toutes les créations humaines, divers idéaux, les uns proclamés dans les status, les autres plus secrets, et que les initiées sentent sans les raison— ner. Il y a d‘abord 1%idéal scout, l’esprit anti—bourgeois et désin— teressé ; devoir, bonne action & accomplir, saine camaraderie. Sur ce noyau plane un idéal su— perieur, celui de la fraternité universelle, Cette fraternité gé— néreuse, j’ai connu des garcons qui la portaient non seulement aux humains mais aussi aux ani— maux et aux plantes, Pacifistes, ils se détournaient délibérement des antagonismes politiques. Un de mes compagnons ett volon— tiers, s*il l’avait connu, suivi Saint—Francois d’Assise, Il s’attardait dans les chemins creux et contemplait, sur une feuille d’ortie, les élytres jaunes et vernies, marquées de points noirs, des coccinnelles, CONTRE LA CORRUPTION, Et les idéaux secrets? Les voici: le mouvement des auber— ges détourne la jeunesse de la corruption des villes et de la conception anarchiste de l’exis— tence. En outre, en réunis— sant dans un compagnage de va— cances jeunes gens et jeunes fil— les, il permet des rencontres qui parfois se prolongent au— dela du groupe et s*orientent vers le mariage, Il arrive que des jeunes filles, en quéte d*’un mari, regrettent en secret que les garcons soient plus dégourdis a suivre les pistes des bois. que celles de leur coeur, Il arrive aussi que des jeunes gens se morfondent, déplorant que la blonde qu‘ils aiment s‘intéresse & un autre et ignore leurs a— vances, Et il arrive aussi ... Ainsi-va le monde, bles de saisir, d’estimer, dappliquer et de dissémi- ner leurs connaissances dans un programme inter. national pour la recherche; 2) La multiplication de rhu- matologues afin d’affronter les besoins des rhumati- sants, des omnipraticiens et des hépitaux. La Société tente d’élever le niveau des.soins, en se basant sur la précocité du diagnostic et sur l’application de traite- ments appropriés et perfection- nés. La prévention de l’invali- dité chez les personnes attein- tes d’arthrite en sera le résul- tat. La Société canadienne con- tre l’arthrite et le rhumatisme vous invite 4 lui accorder vo- tre appui financier afin de vaincre ce terrible fléau. LES LIVRES par Roger DUFRANE LE FLAMBEAU DE RIFFAULT, par Gaston CHERAU Dans cette sombre peinture du monde paysan, les caractéres, qu’ils s*affirment réalistes ou romanesques, se détachent sur le décor avec un relief extra— ordinaire, Léonce Riffault domine lerécit, Vieux fermier avare et matois, il subordonne tout a la passion de la terre, Sa femme, morte dans une operations chirurgicale, lui a laissé un fils ré@veur et délicat, Ségalin, impropre au travail des champs, MaittreRif— fault s’en désole. Il engage, pour le seconder, un solide gail— lard, Jean de la Brumaudiére, ancien soldat, coureur de filles, Tl recueille aussi une orpheline de seize ans, Madeleine, desti— née 4 remplacer Lalie, la vieil— le servante, La Brumauditre s@duit Madeleine et détourne les idées du vieux vers une autre femme pour Ségalin. S‘ensuit un double mariage, Bientdt, Ma— OTTAWA — Le Ministre des finances M. deleine, femme de Jean, met au monde deux jumeaux, Quant 4 Félécité, femme de Ségalin, elle ne parvient pas 4 avoir d%en— fant. Entretemps Ségalin doit partir pour l’armée. Léonce, désespérant que son fils puisse jamais lui donner un héritier, manoeuvre pour pousser sa bru dans les bras de La Brumau— diére. Un enfant natt de cette union; et Ségalin revenu se croit le pére. Un jour pourtant, Jean sera surpris en compagnie de sa maitresse et Madeleine mour— ra presque de chagrin, Le vieux Riffault, sur son lit de mort, demandera & Madeleine de par— donner et fera jurer 4 Jean de se ranger, Il est le maitre, On lui obéira, Et le roman se termine, lourd d’un drame pos— sible; le fils batard de Ségalin ne deviendra—t—il pas un jour le maitre légal du domaine et de Jean son pére? J.E. Benson'a révelé le nom du gagnant du concours pour le modéle de la piéce d*’un dollar qui sera frappée par l*hOtel de la Monnaie afin de commémorer le Centenaire de l*entrée de la Colom— bie Britannique dans la Confédération en 1971. Le dessin gagnant ci—dessus représente les armoiries de la Colombie Britannique surmontées de deux fleurs de cor— nouiller et a été soumis par M, Thomas Shingle, ancien gra— veur de la Monnaie qui depuis sa retraite en 1965, vit & Vic— toria C.B. M.Tessier a Victoria VICTORIA — Le ministre des affaires municipales du Québec, M. Maurice Tessier, sera le conférencier principal au banquet de l*Association des municipa— lites de la Colombie—Britan— nique, qui se tiendra le 16 sept— tembre 4 Penficton, en Colombie Britannique.. En annoncgant cette nouvelle, le maire Hugh Curtis de Saanich a déclaré; ‘Cette invitation (Propriétaire: J. Bauché) Hétel de famille. marque le debut d’un rappro— chement entre le Québec et les. municipalités de la Colombie Britannique’’, En Géliminant certains ‘¢ob— stacles’ au niveau provincial, a—t—il poursuivi, M. Tessier fait figure d’innovateur dans le domaine des relations entre les municipalités et le gouvernement fédéral, Dans le centre-ville. Prix raisonnables. On parle frangais. 320 rue ABBOT VANCOUVER 4, B, C. Personnage é6mouvant que Lé— once Riffault! Il place l’amour. de la terre plus haut que la morale, Econome, rude, péné— tré du sens du patrimoine, il offre, outre ces qualités paysan— nes, des traits personnels for— tement burinés. Soucieux de sa réputation de seigneur des cam— pagnes, il ne lésine pas, les jours de fete, sur la dépense, et verse des rouges bords 4 ses hdtes, Réaliste et dissimulé, il concéde qu%on sorte du droit chemin, a condition de savoir se cacher, A cdté de cette figure dominan— te, voici La Brumaudiére, Mau— yais sujet, hommede coeur pour— tant. Riffault le charge de mis— sions importantes, jusqu*’a celle que l%on sait, Et Jean de La Brumaudiére, égoiste et incon— sé€quent, trompe sa femme tout en déplorant sa mauvaise action, Une auto sur cing vient d’outre-mer OTTAWA — Une automobile sur cing vendues au Canada en juin avait été fabriquée outre—mer, a révélé hier le Bureau fédéral de la statistique, Le prix moyen payé pour une automobile fabriquée outre—mer a @té@ $2,518, tandis qu e le prix moyen d‘une voiture fabri— quée au Canada ou aux Etats— Unis a été $3,629, Le Bureau précise que les ventes de juin d‘automobiles fa— briquées outre—mer ont aug— menté de 14.8 p.c. en nombre et de 16.5 p.c. en valeur par rapport & l%an dernier, Par contre les yentes d‘automobiles fabriquées en Amérique du Nord ont baissé de 9.1 p.c. en nom—* bre et de 8.1 p.c. en valeur, Durant les six premiers mois de 1970, les ventes d‘automobiles fabriquees outre—mer ont aug— menté de 20.7 p.ce en nombre par rapport 4 la méme période’ en 1969, soit une augmentation en valeur de 23.8 p.ce Les ven— tes d’automobiles fabriquées en Amérique du Nord, par contre, baissaient de 22.2 pec. en nom— bre et de 21.9 p.c. en valeur. — La solution Un client dit au directeur d’une agence immobiliére : —Cette maison me beaucoup. —C’est vraiment ‘une belle maison, insiste le - directeur. Honnétement, il faut reconnai- tre que le seul inconvénient est que le train passe derriére le jardin. On est dérangé les deux premiéres nuits, mais on_finit par s’habituer. - Alors, te client : —Ce nest pas grave, ¢a. Pour les deux premiéres, nuits, jirai coucher ailleurs. plait JOURS q E FRANCE NOEL: SPECIA European News 1044,rue Robson