Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 12 mai 1995 - 12 Par Yvan Brunet | Charles Aznavour et Liza Minnelli, Aznavour/Minnelli, EMI. Charles Aznavour et Liza Minnelli au Palais des congrés, c’estla rencontre de deux artistes exceptionnels. Leurs carriéres sont jalonnées de succés intemationaux : Les comédiens, La bohéme, Cabaret, Les plaisirs démodés, etc. Aznavour et Minnelli font rouler leur inspiration 4 chaque titre. Hautement recommandé. Alys Robi, Les succés d’Alys Robi, BMG/RCA. Alys Robi fut la premiére star de variétés du Québec. Elle connut’ du succés sur disques 4 compter de 1942 avec des titres tels que Tico Tico, Bésame mucho, Jalousie, Brésil et bien d’autres (inclus ici sur cet album-ramassis). De quoi ranimer certains bons souvenirs nostal giques. Stéphane Bass, Les couleurs de ma maison, Sony Musique. Les couleurs de ma maison, qui comprend dixnouvelles créations «bassiennes», est 4 l’image de Stéphane Bass: _ simple, authentique etnourri d’émotions. Avec des titres comme Un peu plus grand, pour célébrer l’optimisme, Ne pars pas, pour chanter iaepoer et Je gmatche ‘seul, pour ‘prendre en main les choses de sa vie, Stéphane Bass a signé des textes empreints de vérité. Hautement recommandé. Marie-Claire Alain, Messe solennelle de Saint-Hubert, " Erato. Ce disque ennuyanta pour but essentiel de nous rappeler l’antiquité de deux instruments : Porguede la Cathédrale de Meaux et la trompe de chasse. Ennuyant comme la pluie 4 Ja longue. Un beau cadeau pour quelqu’un qu’on n'‘aime pas. David Palmer, Orchestral SGT Pepper’s, Angel. Pour qui a évolué avec la musique des Beattles a l’époque du lancement de l’album Sergeant Pepper’s Lonely Heart Club Band, ce tout nouvel album instrumental (The Royal Academy of Music Symphony Orchestra, sous la tutelle de David Palmer) a tout de la chanson qui chasse |’habituelle déprime de I’hiver. Des versions fort intéressantes de titres archi- connus : Lucy In The Sky With | Diamonds, With A Little Help From My Friends, etc. Bravo! The Who, Live AtLeeds, MCA. L’album Live At Leeds du groupe défunt The Who fut lancé sur le marché du disque en 1970. Ce tout nouvel album comprend de plus huit titres inédits tirés de ce | spectacle inoubliable 4 Leeds. Dumouvement, il n’y a que ga ici. Du rythme dans |’intonation et dans la diction également. De plage en plage, Pete Toownshend, Roger Daltrey et compagnie versent du soleil et encore du soleil. un grand succes Les 5, 6 et 7 mai derniers, le Théatre la Seiziéme présentait le premier Festival Théatre-Jeunesse Colombie-Britannique a Gibsons, sur la Sunshine Coast. Plus de cent jeunes venus des quatre coins dela province se sont réunis cette fin desemaine pour partager leur passion du théatre dans la langue de Moliére. PAR SYLVIE LACUBE-DAL ZOVO Au total, six écoles ont présenté leur piéce : j écoles _ secondaires Mission et de Chase, écoles élémentaires de Sechelt, KGV de Prince George, Victor Brodeur de Victoria et Millside de Coquitlam. Entre deux représentations, les éléves ainsi que les enseignants ont suivi une formation sous forme d’ateliers : mise en scéne, jeu du bouffon, masques, relaxation. IIs ont également participé 4 une soirée d’improvisation le vendredi et 4 une soirée dansante le samedi. Le camp YMCA oil se déroulait ce festival était, de |’avis de tous, ]’endroit idéal pour une telle rencontre. Loin du stress de la ville, entouré de foréts, de montagnes et regroupés au bord de |’eau, les participants avaient la possibilité de relaxer au soleil ou de se défouler a travers des jeux plus sportifs, quand Vhoraire le permettait. De plus, le fait d’étre isolé du reste du monde pour trois jours a donné 4 ce festival.un — “intime ov les” caractére trés rencontres étaient facilitées et ot le frangais devenait la premiére langue et non plus la seconde. Jems “ont été a et non plus la seconde. Les piéces présentées reflétaient le travail de plusieurs mois de préparation: leur qualité était surprenante pour une premiére expérience, et la motivation des éléves et des enseignants prouvait 4 quel point ce festival répondait a une demande. Les organisateurs du Théatre la Seiziéme sont | trés satisfaits de ces trois jours et sont convaincus qu’un tel festival doit ? Festival Théatre-Jeunesse : : Le prix dela meilleure production a été remis al’ école secondaire de Mission dans continuer 4 exister, ils commencent déja 4 penser a celui de 1996 et aux moyens de financement. Quant aux participants, ils sont unanimes 4 la question qui leur était posée dans leur évaluation, «Seriez-vous préts arevenir l’année prochaine?», et ils ont tous répondu : «Oui». Afin de souligner la participation des éléves, le Festival s’est terminé sur une cérémonie de ise de trophées. En tout, 22 prix _ “soulignons attribués, notamment que le prixde la meilleure production a été remis 4 1’école élémentaire de Sechelt dans la la catégorie 10e, 1le et 12e année. élémentaire de Sechelt dans la catégorie Je, 8e et 9e années et a l’école secondaire de Mission dans la catégorie 10e, 11e et 12e années. Cette demiére école représentera la Colombie-Britannique 4 la finale interprovinciale qui aura lieu 4 Winnipeg le 27 mai prochain. Félicitations et bonne chance! L’équipe du Théatre la Seiziéme tient 4 emercier tous ceux “qui ont contribué 4 faire de ce premier Festival un grand succés: le ministére de |’Education et du Patrimoine canadien, la Société Patrimoine canadien, la Société Radio-Canada, —_ ainsi que VA.P.F.C.B., le bureau du Québec a Vancouver, BC Canadian Parents for French, le Conseil-Jeunesse, le Consulat de France, UBC - département de francais, Educacentre, Manhattan Books, le restaurant |’Hermitage et le journal Le Soleil de See Un grand merci aussi 4 to bénévoles et aux membres du jury. A l’année prochaine... La musique, c’est la féte! Une fois par an, les mélomanes d’origine britannique s’amusent ferme. C’ estia soirée de gala de la chorale Bach. Mais la musique, elle, y est quelque chose. Le Soleil y était. PAR NIGEL BARBOUR Last Night at The Proms, cela veut dire le demier des «concerts- promenade» d’une série britannique. La chorale Bach, le chef Bruce Pullen (lui-méme d’origine britannique) et le VSOs’en donnent a coeur joie. J’ai eu le regret de ne pas assister 4 la deuxiéme partie du concert, incluant la musique traditionnelle anglaise avec participation de]’auditoire, maismon confrére Jean-Claude Pitre s’est donné un bain de culture britannique. La chorale Bach chante trés bien, en particulier la section mezzo- soprano. Les voix de ces chanteuses _ sont cristallines et pures. On entend bien les paroles - c’est une prouesse étant donné que la chorale doit comprendre quelques deux cents voix. Leur coloration est parfaite, il y aunevraiemusicalité, et ils obéissent ala lettre aux moindres directions de Maitre Pullen. Bravo! Le revers de la médaille, c'est tout simplement que deux cents voix sur scéne dans |’acoustique si claire de |’Orpheum, ga fait du bruit. J’aimerais bien que la chorale puisse tenir davantage compte de ce facteur, que ]’on puisse les entendre forte et pas — toujours fortissimo en | véritable «mur de son». Maitre Pullen, chef | expérimenté de la musique ~ chorale, ne s’accorde pas assez de confiance pour la musique purement orchestrale, et c’est dommage. Le respect du compositeurc’est bien, mais vous m’avez semblé beaucoup plus prudent qu’il ne le faut car, Maitre, vous avez tout ce qu’il faut pour vous aventurer... La premiére partie du programme était consacrée a des oeuvres dites sérieuses. L’ouverture _ Hébrides, de Mendehlssohn, est un régal. Le VSO nous en a donné une excellente version, romantique 4 souhait; les musiciens du VSO sont des passionnés a qui le chef a donné toute liberté. Gary Relyea, soliste invité, une des meilleures basses du pays, a fait un beau sort a de beaux arias de l’Elie de Mendelssohn. C’est une voix puissante et suave. Et quel tragédien dans cet aria de Lucia aux La chorale Bach et le VSO s’en donnent a coeur joie. riviéres de sang qu’on a failli voir. Notons la petite participation de la vache chantée et jouée par Anna Tamm-Relyea, belle soprano légére. Ne vous étonnez pas de la présence de cette vache... «En fait, la deuxiéme partie du concert était carnavalesque et charmante», m’a confié Jean-Claude. «Jl y avait des serpentins, des bruits divers dans la foule. On s’était muni de petits drapeaux obritanniques_ et canadiens et on chantait de bon coeur les paroles, imprimées dans le programme, Points forts de la deuxiéme partie : la chemise blanche de M. Pullen, sous son habit de soirée, imprimée devant 1’unifolié, derriére de ]’Union Jack. Et puis, le retour de M. Belyea, applaudi longuement debout. Les musiciens se sont amusés et la chorale a joué, un peu, sur son stade étroit. «// faut, estime mon confrére, démocratiser ainsi la musique, donner aux assistants l’impression que la . musique orchestrale n’est pas réservée aux classes supérieures, afin qu’ils aient envie de revenir.» Bref, la musique, c’est la féte des Anglais, une fois par an...