Information Crise de foi Suite de la premiére page comme Via Rail et Radio-Cana- da, sont autant de pommes de discorde ou de raisons pour les Canadiens de manifester leur mécontentement. En fait, il n’y a que les © autochtones qui trouvent grace aux yeux de la quasi totalité des 400,000 Canadiens qui ont parti-. Keith Spicer (a gauche) était de passage a Vancouver en février. cipé aux consultations entourant le Forum des citoyens. Les Cana- diens estiment que les peuples autochtones ont été traités injus- tement, et qu’il revient au gou- vernement fédéral de régler la question en trouvant des solutions en accord avec les chefs autoch- tones. APF | La francophonie canadienne oubliée La question autochtone prend beaucoup de place dans le rapport Spicer, tropméme au goat du commissaire québécois Robert Normand, qui a accusé le Forum des citoyens d’avoir banalisé la question du Québec, en se pen- chant sur la question autochtone «pour des raisons de culpabili- té.» M. Normand a méme cru bon d’annexer au rapport des «remarques» pour le moins vi- trioliques contre le rapport Spi- cer,comme celle-ci affirmant que «des préoccupations de specta- cles médiatiques I’ ont emporté sur la substance.» M. Normand s’est aussi fait le défenseur inattendu des quel- que 900,000 francophones de l’extérieur du Québec, 4 qui le rapport «ne consacre que quel- ques remarques occasionnelles,» écrit-il, alors qu’il fait état «du lyrisme politique des Canadiens vis-a-vis les quelque 500,000 au- tochtones.» Il croit que la révi- sion de la politique fédérale sur les langues officielles ne pourra que |’»édulcorer». Aprés le rapport Allaire du Parti libéral du Québec et le rap- port Bélanger-Campeau sur l’ave- nir politique et constitutionnel du L’immersion frangaise continue de «faire de la va- gue». mais l’effet est moins grand. L’an dernier, il y a eu moins de 1000 inscriptions dans ce programme a travers la pro- vince, un contraste frappant avec les 3000 ou 4000 nouvel- les entrées au cours des dernié- res années. Depuis 1983, le développement s’est fait de fagon exponenticlle. En 1990- 91, 27 340 éléves étaient enre- gistrés dans ce programme d’éducation, comparativement 4 10 000 en 1983. La croissance semble avoir altcint un certain plateau. Pour |’an prochain, plusicurs commissions scolaires main- tiennent leur nombre d’inscrip- tions ou accusent une légére baisse. A Vancouver, le nom- _ bre de nouvelles inscriptions a la maternelle reste le méme (300), Coquitlam perdra unc classe. d’immersion tardive, Surrey aura deux classes en moins, Maple Ridge et Delta resteront sensiblement au méme niveau. Plusicurs raisons peuvent expliquer ce phénoméne. «Nous sommes rendus & une étape nor- male de développement. Ce Immersion francaise Apres la vague, le reflux rythme de croissance ne pouvait durer continuellement,» explique Mme Louise Williams de Surrey. Pour Mme Rhoda Tafler, directrice du programme des lan- gues modernes au Vancouver School Board, 1’immigration s’avére aussi un facteur de cette stabilisation. «Les étrangers qui arrivent dans la province sont moins au courant de I’ existence de ce programme et semblent davantage préoccupés par la maitrise de l’ anglais». «La nouvelle politique gouvernementale, I’ annulation de l’ entrée double, peut aussi modi- fier légérement les chiffres pour lan prochain. L’ intérét pour le programme s'est stabilisé,» fait: remarquer Mme Paulette Cooper, directrice des langues modernes a.la commission scolaire de Del- ta. La comme ailleurs, les files d’attente pour pouvoir entrer dans les programmes d’immersion frangaise ont disparu. Autre raison, la possibilité d’étudier une autre langue. «A Maple Ridge, nous avions un projet-pilote d’ apprentissage du japonais en quatriéme année. Au secondaire, nous offrons la possi- bilité aux éléves de suivre des cours d' allemand, d’ espagnol et de japonais, en plus des cours de francais,» déclare M. Jean ‘Daoust, directeur des langues modernes dans cette commis- sion scolaire. Les parents aussi ren- contrent certains problémes parce que ce ne sont pas toutes les écoles qui offrent ce programme. «Si les deux pa- - rents travaillent, le probléme de la garderie et du transport des enfants al’ école apparais- sent parfois comme des obsta- cles,» spécifie Mme Tafler. Certaines commissions scolaires offrent aussi des pro- grammes d’immersion tardive 4 compter de la sixiéme ou de la huitiéme année. A tous ces facteurs s’ajoute |’instabilité politique avec le mouvement anti-fran- ¢ais et la question constitution- nelle de la séparation du Qué- bec. Mais les différents inter- venants ne voient pas ces der- niers éléments comme étant la Cause majeure. C’est plutét la combinaison de toutes les rai- sons précédentes qui expliquent le micux cette stabilisation. Daniel Bélanger & Québec, le rapport Spicer est le troisiéme rapport d’importance en quelques mois a ne consacrer que quelques passages sur la franco- phonie canadienne. M. Normand trouve enfin que le rapport a coité trop cher «pour la nature du produit brut que nous avons.» Les coits, écrit- il, sont trop élevés pour «/a quali- té du produit livré.» La Fédération des commu- nautés francophones et acadien- nes du Canada (anciennement la FFHQ) a dénoncé a son tour le rapport Spicer. Manifestement chauffée a bloc par toutes les rumeurs entourant une remise en question de la politique des lan- gues officielles, la Fédération a émis un communiqué une heure a peine aprés le dévoilement offi- ciel du rapport Spicer, qui s’est fait en direct de la grande salle du Musée canadien des civilisations, sous le regard impassible des animaux figés dans les totems géants de la Colombie-Britanni- que. La Fédération, qui salue au passage les commentaires du commissaire Normand, voit d’un mauvais oeil tout examen de la politique des langues officielles. «Jai l’impression que la Com- mission n'a pas mis tous les ef- forts pour proposer des solutions,» estime le président dela F.C.F.A., Raymond Bisson. Ce dernier trouve que le rapport Spicer «déforme la réalité,» et qu’il «est moins scientifique qu’ un sondage,» méme si 400,000 personnes ont participé 4 la consultation popu- laire. Marie Bourgeois, prési- dente de la Fédération des Fran- co-Colombiens, appuie les pro- pos de Raymond Bisson. "Le travail de la commission ressem- blait a une session nationale de thérapie sur l'avenir du pays. Les solutions sont absentes.Je vois ce rapport comme un outil que pour- ra utiliser M. Clark dans satenta- tive de réconcilier les Canadiens." De sion cété, Mme Mar- tine Gallibois-Barss, présidente — de l'association des parents fran- cophones de C.-B.., s'est dite frus- trée des conclusions du rapport. "Le bilinguisme est une politique mal expliquée, ce quipeut inciter les gens a le rejeter. De plus, malgré une bonne participation des francophones hors Québec aux débats, on ne retrouve méme pas un son de cloche les concer- nant dans le rapport." Avec ce remue-ménage politique, Mme Gallibois-Barss se sent un peu inquiéte de la place de l'éducation en frangais dans le renouveau canadien. “Mes plus grands espoirs sont les lois. Puis- que les Anglophones respectent habituellement les lois, jai bien — confiance que la Colombie-Bri- tannique, comme les autres pro- vinces de l'Ouest, auront bient6t leur propre systéme de gestion scolaire.” APF et D.B. Maintenant en stock, des livres de langue francaise pour enfants & adolescents, des romans, des vidéos et des livres d'activités. Rainforest Books 575A rue Poirier Coquitlam, CB. V3J 6A9 Tél.: 931-2228 Fax: 931-2228 David Mallory "Zee French Connection" Services culturels 4-229 avenue Lonsdale Vancouver Nord, C.-B. Tél.: 986-6041 Fax: 987-0186 Evelin Guildenhuys — CKIC Vancouver (604) 666-2111." ivi Décision _ Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes Canada Décision 91-386. Ronald Simpson, faisant affaires sous le nom et la raison sociale de "Molson Grand Prix of Canada", Vancou- ver (C.-B.). APPROUVE - Licence visant I'exploitation a Vancou- ver d'une entreprise de programmation de radio FM de langue anglaise qui diffusera en direct des commentaires, entrevues et reportages portant sur la course d'automobile du Grand Prix Molson qui se tiendra 4 Vancouver les 30 et 31 aoiit et le ler septembre 1991. La licence sera en vigueur seulement pour la durée de l'événement, de 1991 a 1995, la date limite étant fixée au 30 septembre 1995. "Vous pouvez consulter les documents du CRTC dans la "Gazette du Canada", Partie I; aux bureaux du CRTC; dans les bibliothéques de référence; etaux bureaux de la titulaire pendant les heures normales d'affaires. Pour obtenir copie de documents publics du CRTC, pritre de communiquer avec le CRTC aux endroits ci-aprés: Ottawa-Hull, (819) 997-2429; Halifax, (902) 426-7997; Montréal, (514) 283-6607; Winnipeg, (204) 983-6306; Canadian Radio-television and Telecommunications Commission Vendredi 5 juillet 1991 Le Soleil de Colombie