TABLEAU HISTORIQUE. Le frangats, langue premiére dans les écoles Les francophones, on le sait heureusement de plus en plus, jouérent un réle important dans la colonisation et l'exploitation du littoral du Pacifique au 19e siécle. Ils s’illustrérent dans la fondation d'une école aujourd’hui disparue et de deux hépitaux encore existants. En 1838, ils constituaient 60% de la population blanche de la céte, mais leur importance diminua considérablement devant l’afflux d'immigrants et ils ne comptérent que pour 5% de la population 4 la fin du siécle. En 1909, leur nombre augmenta grace au recrutement effectué par la compagnie Fraser Mills Lumber Co, dans la région de Hull. La premiére moitié du 20e siécle fut marquée par la fondation de six paroisses dans la province et de trois écoles, catholiques et indépendantes, dont deux situées 4 Maillardville et une 4 Vancouver, en 1954. Comme au siécle précédent, ces écoles ne recevaient aucun subside gouvernemental, et cette situation demeurera, malgré une gréve en 1951 des éléves de Notre-Dame de Fatima et de Notre-Dame de Lourdes, gréve qui forga les écoles a fermer temporairement leurs portes. Avec la fondation de l’école Saint-Sacrement 4 Vancouver, en 1954, grace a une souscription faite au Québec par M. Pierre Laporte, s'achéve la premiére phase de cette histoire. La seconde s’ouvre par la création dans les commissions scolaires publiques de classes d’immersion. S’appuyant sur les promesses faites par le gouvernement fédéral dans son programme des langues, la Fédération des Franco- Colombiens La seconde s’ouvre par la création, dans les commissions scolaires publiques, de classes d'immersion. S’appuyant sur les promesses faites par le gouvernement fédéral dans son programme des langues, la Fédération des Franco-Colombiens obtint en 1969, de la commission scolaire de Coquitlam, la création d’une classe-pilote d’enseignernent bilingue. Le projet connut un grand succés et s'orienta progressivement vers les classes d’immersion. En 1973, se créait un programme identique a Victoria et s’ouvrait 4 Vancouver l’Ecole Bilingue. Ces cours étaient principalement destinés 4 une clientéle anglophone. A Coquitlam, 8% seulement des éléves sont d’origine francaise et a l'Ecole Bilingue, a ses débuts, 15 éleves sur 325 étaient francophones. Malgré leur rapide progression, les programmes d’immersion ne touchaient encore en 1977-78 que 1300 éléves, soit moins de 1% de l’effectif scolaire. 7 Depuis 1977, on assiste 4 une expansion du phénoméne des classes d’immersion et de nouvelles classes maternelles s‘ouvraient a Nanaimo, a Burnaby, a Surrey. Une autre est prévue prés de Victoria, 4a Duncan, en septembre 1978. Les parents anglophones de North Vancouver et West Vancouver continuent une lutte tenace pour en obtenir également dans leurs commissions scolaires respectives. L’Ecole Bilingue, devant |’afflux des demandes, déménagea dans un local plus vaste. En méme temps, les autorités de Notre-Dame de Fatima, 4 la suite d'une enquéte ot: 87% des votes furent favorables, décidérent d’augmenter la proportion du frangais dans les classes, jusqu’a 40% et méme 100% selon les niveaux. Une enquéte identique est en cours a l’école Saint-Sacrement.