VANCOUVER. Le pays peut-il encaisser comme pre- mier ministre un chef con- servateur qui n’a jamais de sa vie fait un boulot en dehors de la politique? Un chef élu presque pas inad- . vertence a la téte de son parti aprés les élections de 1974? Un véritable manne- quin de ventriloque dont la culfure personnelle est si maigre que ses “seconds” sont terrifiés 4 l'idée qu’un contact suivi avec la presse puisse le couler le jour des élections? : Qui. Vous l’avez deviné. Ce sont la les questions que des millions d’électeurs bri- tanniques se posent a l’en- droit de Mme Margaret Thatcher, chef du parti tory du Royaume-Uni. C’est le 3 mai que Mme Thatcher aura sa grande chance d’entrer au 10, rue Downing par la porte princi- pale. En attendant, les simi- litudes entre sa campagne électorale et celle que méne le chef conservateur cana- dien Joe Clark sont fasci- nantes d’autant plus que tous les sondages annoncent la victoire de cette solide fille d’épicier. Les adversaires travaillis- tes de Mme Thatcher (au pouvoir depuis cing ans con- tre 11 ans pour Pierre Trudeau) commencent, com- me les libéraux canadiens, a prendre un petit air d’es- soufflement. Ces adversaires, comme ceux de M. Clark, ont fait de Yunité nationale leur cheval de bataille. Pour M. Trudeau il s'agit de réconcilier fran- cophones et anglophones; pour le premier ministre du . Labour Party, James Calla- ghan, il s’agit de faconner une certaine harmonie -- via un vaste “contrat social” — entre syndicalistes et pa- trons. Ces deux hommes ont subi des revers pénibles: M. Tru- deau se trouve en face d’un René Lévesque sécessionnis- te au pouvoir a Québec; M. Callaghan vient de vivre un hiver cruel pendant lequel des syndicats ont étranglé le pays, empéchant méme des livraisons vitales 4 des en- fants malades et a des vieil- lards. Chacun des deux premiers ministres en exercice trahit des signes de désespoir. Les deux ont cherché, pour s'agripper au pouvoir, a s'acheter l’appui des partis marginaux (M. Trudeau a offert des postes aux crédi- tistes; M. Callaghan a offert subventions et concessions politiques aux nationalistes gallois, écossais et irlandais). Les deux -- pour jouer sur la corde patriotique -- ont dispensé aux électeurs une bonne vieille dose de xéno- phobie. M. Trudeau nous a pointé du doigt les méchants membres de ]’OPEP, le car- tel international du pétrole; M. Callaghan, avec bien plus de raison, a dénoncé le Marché commun européen -- dont la Grande-Bretagne est devenue, figurez-vous, la va- che a lait budgétaire. Pourtant, les deux pre- miers ministres, tout en ayant l’air d’étre aux abois, demeurent, sur les estrades électorales, des hommes durs et rusés. Cette éviden- ce amanifestement désar- conné les prophétes spécia- listes de sondages. Le sondage Gallup au Canada renvoie libéraux et conservateurs dos 4 dos avec 41 pour cent du vote popu- laire pour les uns et les autres. L’hebdomadaire-ora- cle de Londres, The Econo- mist, abandonne pour une fois son ton péremptoire pour avouer qu'une victoire travailliste demeure conce- vable malgré des sondages (a la mi-avril) accordant a Mme Thatcher entre 10 et 21 pour cent du vote populaire. Devant des chiffres aussi' frappants, cette revue pres- tigieuse trouve quand méme le moyen de jouer les Ham- let. De facon plus positive, on remarque des coincidences étonnantes entre de _ pro- gramme Thatcher et celui de Clark. Il va de soi que les détail varient de Londres 4 Otta- wa. Mais les deux partis tory s’'accrochent avec la méme ferveur a l'esprit “Proposi- tion 13” qui exige la dimi- nution des impdts et des -dépenses publiques. Les deux programmes dénon- cent l’inflation comme une cible-clé. Les deux affirment que le moyen le plus effi- cace 4 long terme de faire baisser le chémage consiste a offrir des encouragements fiscaux et autres aux hom- mes d'affaires. Quant aux entreprises d’Etat -- ce qui nous appe- lons des sociétés de la Cou- ronne -- les deux partis tory veulent s’en défaire. Le bouc émissaire “‘socialiste” de Clark (il s’en raviserait peut- étre une fois au pouvoir) s’appelle Pétrocan; les in- dustries que Thatcher sou- haiterait revendre au sec- teur privé sont l’aérospatia- le, les chantiers navals et les messageries. ~ Les partis Clark et That- cher convoitent également un retour au maintien de lordre public. Tous deux désirent revaloriser les for- ces armées de leur pays -- dans l'un et l'autre cas, les budgets disponibles permet- traient a peine un certain maquillage. A peu prés la seule priori- té de Mme Thatcher qui ne soit pas claironnée comme étant celle de M. Clark, c’est Yimportance de la vie fami- liale. Maureen McTeer étant constamment a ses cdtés pendant la campagne en cours, M. Clark peut estimer toutefois qu’il n’est guére indispensable d’afficher ‘da- vantage son attachement aux vertus conjugales. Mais ce qui met le plus en relief la parenté des cousins tory, c’est leur style électo- ral. A une condition identique, et Clark et Thatcher sont persuadés qu’avant la fin du mois de mai ils seront pre- mier ministre de leur pays. Cette condition -- elle est de taille -- est la nécessité d’éviter ne. fit-ce qu'une seule grande erreur de juge- ment. C’est ironique. Mais c’est justement cette obsession évidente d’éviter des gaffes -- obsession permise a ceux qui “gagnent” -- qui jette un doute grave sur le courage des deux chefs tory s’il devaient diriger leurs pays respectifs. A un moment ou l’autre depuis un mois, Clark et Thatcher ont cherché tous deux a fuir un débat télé- visé avec leurs rivaux. Tout au cours de leurs campa- gnes, les deux chefs conser- vateurs se sont réfugiés dans des assemblées “sfires” de leurs partisans, de manié- re a éviter les contradic- rait profiter d’un courant de changement vers la droite qui serait juste assez fort pour lui donner les quelques voix de plus qu’il lui faut pour entrer au 24, rue Sus- sex. Il y a mieux encore pour Joe. Pour lui qui a eu encore plus de difficulté que Mar- garet Thatcher pour se faire prendre au sérieux. La vic- toire de la “pucelle de fer” en Angleterre pourrait peut- &étre inciter nombre de Cana- diens hésitants a abandon- ner leurs doutes quant a la faiblesse et a l’inexpérience du garcon de High River. “Tiens”, pourraient-ils se dire, avec 4 peine un brin de dédain. “Siles Anglais ont le culot de confier leur pays a une femme, qu’est-ce qui nous empéche, nous, de ris- quer le notre avec un gars qu'on appelle |’“écolier”? Non a l’indifférence teurs et les questions péné- © trantes. ; Quel que soit le sort de Mme Thatcher, celui-ci pour- ra avoir de subtiles retom- bées sur les chances de M. Clark 19 jours plus tard -- du moins au Canada anglais. Si Mme Thatcher perd, cette nouvelle pourrait en- courager certains électeurs indécis au Canada a croire que cela vaut encore la peine de soutenir le “lion blessé” (Trudeau) tout comme les Britanniques auraient repé- hé un Callaghan apparem- ment condamné. Si elle gagne, Clark pour- (Suite de la p.1) insatisfaction devant la lé- thargie de la commission depuis sa création il y a prés de 8 mois. A l’appui de sa position présente, la F.F.C. rappelle Vindifférence démontrée par les commissaires 4 l'occasion de la plainte formulée par lorganisme francophone contre un ministre provin- cial qu’elle accusait de racis- me envers les Canadiens d’expression frangaise. De l’avis de la F.F.C., le - protection refus d’intervention exprimé a cette occasion par la com- mission démontre le peu de souci porté par ses membres envers la protection des droits des minorités. Devant cette situation, la F.F.C. demande donc au Ministre Williams de rem- placer les membres actuels de la commission par des personnes soucieuses de la des droits humains et réellement re- présentatives des différents groupes de la province in- cluant celui des francopho- nes (F.F.C.) ie Conseil de la radiodiffusion et des. télécommunications canadiennes AVIS PUBLIC ~ Ottawa, le 6 avril 1979 LA COMPAGNIE DE TELEPHONE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE - ACQUISITION PROPOSEE DE LA GTE AUTOMATIC ELECTRIC (CANADA) LIMITED QUI APPARTIENT ACTUELLEMENT ALA GTE INTERNATIONAL INCORPORATED La compagnie de téléphone de la Colombie-Britannique’ (B.C. Tel) a demandé au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes d’approuver une entente avec la GTE International Incorporated (GTE) par laquelle la B.C. Tel acquerrait la GTE Automatic Electric (Canada) Limited (Automatic Electric), une filiale 4 part entiére de la GTE. Conformément au paragraphe 9A de la Loi spéciale sur. la B.C. Tel, cette entente doit étre approuvée par le Conseil avant de pouvoir entrer en vigueur. L’ Automatic Electric, quia été constituée en corporation le 20 avril 1953 et dont le siége social et la principale place d'affaires sont situées a Brockville (Ont.), fabrique des appareils téléphoniques et diverses piéces d’équipement ~ utilisées dans les systémes téléphoniques 4 commutation, gus sont vendus aux compacules de téléphone canadiennes et trangéres. L’Automatic Electric posséde toutes les actions émises en circulation de la GTE Lenkurt Electric (Canada) Limited (Lenkurt Electric). Cette derniére compagnie, quia été constituée en corporation le 22 février 1949 et quia son sera important de s’assurer que les décisions techniques et les politiques d’achat de la B.C. Tel ainsi que les prix qu’elle paiera pour le matériel seront dans l’intérét de ses abonnés, si la requéte est approuvée. Procédure a suivre La requéte et les documents qui Yaccompagnent peuvent étre examinés pendant les heures normales de travail aux bureaux de la B.C. Tel au 3777, rue Kingsway 4 Burnaby (C.-B.) et aux bureaux du C.R.T.C., piéce 1130, au 701 rue West Georgia 4 Vancouver (C.-B.) ou au 5e étage de l’édifice central des Terrasses de la Chaudiére, 1 Promenade du Portage a Hull (Québec). Quiconque désire présenter des observations dans le cadre de la présente requéte peut le faire en expédiant par la poste ou aon messager une intervention au Conseil, avec copie ala B.C. Tel. Les adresses postales utilisées seront les suivantes: J.G. Patenaude, secrétaire général intérimaire du C.R.T.C., a Ottawa (Ont.) K1A 0N2; et R.J. Bouwman secrétaire de la Compagnie de téléphone de la Colombie- Britannique, au 3777 rue Kingsway, a Burnaby (C.-B.) V5H 3Z7. Sila requéte est livrée par messager, il faut l’adresser a des documents. - un des endroits mentionnés ci-dessus pour l’examen public” La lettre d’intervention doit expliquer clairement l’opinion de l'intervenant a l’égard de la requéte et comprendre tout renseignement pertinent qui peut servir 4 expliquer ou a justifier ces opinions. Elle peut aussi inclure un énoncé d’intention de participer a une audience publique, s'il y a lieu. Pour étre valables, les interventions devront étre reques par lé Conseil et par la B.C. Tel au plus tard le 4 mai 1979. Les copies des répliques de la B.C. Tel a toute intervention doivent étre recues par les intervenants en cause et par le Conseil au plus tard le 25 mai 1979. Afin de compléter le dossier, le Conseil présente des questions écrites a la B.C. Tel pour obtenir plus de renseignements ou de détails. Les intervenants peuvent siége social et sa principale place d'affaires 4 Burnaby (C.-B.) fabrique du matériel de transmission et des éléments connexes qui sont vendus a des compagnies canadiennes et étrangéres. ; La demande indique qu’en vertu deTentente proposée, la GTE vendra et la B.C. Tel achétera toutes les actions émises et en circulation de l’‘Automatic Electric. Lorsque le prix d’achat fixé dans l'entente sera versé, la B.C. Tel propose de donner a la GTE au plus deux millions neuf cent cinquante mille (2,950,000) actions ordinaires de son capital-actions pour une valeur globale n’excédant pas cinquante millions de dollars ($50,000,000). Cette requéte souléve de nombreuses questions de réglementation d’importance sur lesquelles le Conseil invite les parties intéressées a faire des observations. Quant aux besoins en revenus de la B.C. Tel, le Conseil veut déterminer les conséquences de l’acquisition proposée sur la structure tarifaite, les exigences en matiére de comptabilité et le revenu. Le rapport entre la B.C. Tel et l'Automatic Electric, toutes deux contrélées par GTE soit directement soit indirectement, a constitué une source de préoccupation considérable et a été longuement débattudansdes procédures de réglementation antérieures. D’aprés le Conseil, les conséquences de l’acquisition proposée sur ce aussi adresser des questions écrites 4 la B.C. Tel pourvu qu’elles soient recues par cette derniére au plus tard le 4 mai 1979 avec copie au Conseil. La B.C. Tel doit répondre 4 - toutes les questions, avec copié au Conseil, au plus tard le 25 mai 1979. Sila B.C. Tel s’oppose a une question quel¢onque, elle devra le signaler en donnant par écrit toutes les raisons justifiant son opposition. Afin de faciliter la tache des intervenants, le Conseil | demande également que la B.C. Tel poste un exemplaire de la requéte et des questions du Conseil 4 toute personne intéressée a les recevoir ou 4 intervenir dans les procédures. Ces personnes sont priées d’adresser une demande écrite a la B.C. Tel, et d’en faire parvenir une copie au Conseil. Le Conseil a l’intention de convoquer une audience publique pour examiner la requéte en instance a moins qu'il ne soit convaincu qu'une décision peut étre prise d’aprés les documents déposés dans les délais fixés. S'il juge qu'il y a lieu de tenir une audience publique, celle-ci aura lieu le 5 juin 1979 a Vancouver (Colombie-Britannique) a l'heure et a lendroit que précisera le Conseil. J.G. Patenaude Secrétaire général intérimaire CRTC - Avis public télécom 1979-14 lien doivent étre soigneusement étudiées. A cet égard, il infact si Th eh tae. iil” ™\ / 4